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Les Etats Unis durcissent leur politique face aux supplétifs iraniens à travers de nouvelles désignations terroristes, le Polisario dans le collimateur
Les Etats-Unis ont annoncé, mercredi 17 septembre, de nouvelles désignations de groupes armés affiliés à l'Iran en tant qu'organisations terroristes, affirmant demeurer résolus à priver ces milices des ressources nécessaires pour mener des attaques contre leurs forces et leurs partenaires. Les milices de Brahim Ghali ne sont pas en reste. «Malgré l'affaiblissement de l'Iran, ses supplétifs – y compris le Polisario – continuent d'opérer en Afrique et au Moyen-Orient. Les parlementaires américains se disent de plus en plus préoccupés par le rôle déstabilisateur de ce groupe terroriste en Afrique du Nord, par ses attaques contre l'allié des Etats-Unis qu'est le Maroc, et par ses liens avec des acteurs malveillants, notamment le Hezbollah et le régime iranien», a-t-on souligné Washington récemment. Un texte de loi pour qualifier les activités hostiles du Polisario est actuellement en cours d'examen. Le département d'Etat a déclaré «les désignations de Harakat al-Nujaba, Kata'ib Sayyid al-Shuhada, Harakat Ansar Allah al-Awfiya et Kata'ib al-Imam Ali en tant qu'organisations terroristes étrangères». Washington a ajouté que «les Etats-Unis demeurent déterminés à contrer l'Iran, principal parrain étatique du terrorisme, et à entraver l'action de ses supplétifs armés». Groupes nouvellement désignés Selon la diplomatie américaine, Harakat al-Nujaba (HAN), déjà classée en 2019 sur la liste des Specially Designated Global Terrorists (SDGT) avec son secrétaire général Akram al-Kabi, «a publiquement juré fidélité au guide suprême iranien Ali Khamenei et menacé d'attaquer des bases et du personnel américain dans la région». Washington a rappelé que «ce groupe, fondé en 2013, entretient des liens militaires et logistiques avec l'Iran et avait des relations étroites avec le commandant de la force al-Qods, Qasem Soleimani, ainsi qu'avec l'ancien dirigeant du Hizbollah, Hassan Nasrallah». Le texte indique que Kata'ib Sayyid al-Shuhada (KSS), inscrit en 2023 sur la liste des SDGT, «fait partie de l'Islamic Resistance in Iraq (IRI) et a menacé tant les forces américaines que la coalition mondiale contre Daech en Irak et en Syrie». Le département d'Etat insiste sur le fait que «l'Iran a fourni à KSS un entraînement, un financement et des armes sophistiquées». Concernant Harakat Ansar Allah al-Awfiya (HAAA), déjà sanctionné en 2024 avec son chef Haydar Muzhir Ma'lak al-Sa'idi, le département d'Etat affirme que «ce groupe a participé à l'attaque de janvier 2024 au drone contre la base Tower 22 en Jordanie, qui a coûté la vie à trois militaires américains et a publiquement menacé de poursuivre ses attaques contre les intérêts américains». Enfin, Kata'ib al-Imam Ali (KIA), désigné SDGT en 2025, est présenté comme «un groupe affilié à l'IRI ayant planifié, en coordination avec d'autres milices, des attaques contre des installations militaires et diplomatiques américaines ainsi que des projets commerciaux». Le texte ajoute que «ses membres se sont entraînés en Iran et auprès du Hezbollah au Liban». Le secrétaire général de KIA, Shibl al-Zaydi, déjà visé par des sanctions en 2018, «a servi d'intermédiaire financier entre la force al-Qods et plusieurs factions armées irakiennes, tout en facilitant des investissements au nom de Soleimani». Organisations déjà inscrites sur la liste noire Washington rappelle également que Kata'ib Hizballah (KH) avait été désigné organisation terroriste en 2009. Selon le communiqué, «KH a revendiqué de nombreuses attaques contre les forces américaines et de la coalition en Irak, frappé des cibles israéliennes et menacé des responsables politiques irakiens». Le département d'Etat souligne que «ce groupe, formé en 2006, entretient des liens idéologiques et financiers étroits avec l'Iran». De même, Asa'ib Ahl al-Haq (AAH), sanctionné en 2020 avec son dirigeant Qays al-Khazali, est décrit comme «un mouvement abondamment financé et entraîné par l'Iran, responsable de milliers d'attaques contre les forces américaines et alliées, dont l'attaque du siège de la province de Karbala ayant entraîné la capture et l'exécution de cinq soldats américains». Washington précise encore que «AAH cherche à accroître l'influence politique et religieuse de l'Iran en Irak, à maintenir un contrôle chiite sur le pays et à expulser les forces occidentales restantes».