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Le Maroc accepte de former des imams en France
Publié dans Barlamane le 03 - 04 - 2017

Jusqu'ici, les jeunes Français d'origine marocaine désireux de devenir imams partaient à Rabat pour étudier les sciences religieuses.
Dimanche 2 avril, l'Union des mosquées de France a annoncé l'ouverture d'un institut de formation en France d'ici à la rentrée 2018.
Un nouvel institut de formation des imams et des morchidates (prédicatrices) ouvrira en France « dès la rentrée de septembre 2018 ». Le conseil d'administration de l'Union des Mosquées de France (proche du Maroc) a validé le projet, dimanche 2 avril.
« La lutte contre le radicalisme qui frappe une frange de notre jeunesse repose en partie sur notre capacité à bien former nos cadres religieux et à leur donner les moyens adaptés à leur noble mission », indique le communiqué de l'UMF.
L'annonce sera reçue comme une bonne nouvelle pour le gouvernement français qui pousse, depuis plusieurs mois, à la structuration, en France, d'une formation à la fois théologique et profane de qualité et adaptée au contexte français pour les cadres musulmans. L'idée est à la fois d'inciter les fédérations musulmanes à définir une sorte de « tronc commun » théologique, mais aussi de créer des passerelles avec des enseignements en sciences humaines, à l'université.
Un rapport, publié mi-mars par trois universitaires – dont l'islamologue Rachid Benzine – a imaginé plusieurs solutions pour y parvenir.
Contexte français
Jusqu'ici, les discussions entre fédérations butaient sur un déséquilibre de fait : l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) – proche des Frères musulmans – possède deux instituts (à Saint-Denis et à Nevers) ; la Grande mosquée de Paris (proche de l'Algérie) en abrite un dans ses locaux à Paris ; mais l'Union des mosquées de France ne disposait d'aucune structure. Et pour cause.
« Pour la formation des imams et des morchidates, l'UMF a fait le choix pragmatique et mûrement réfléchi de tirer profit de l'expérience du royaume du Maroc reconnue dans ce domaine sur le plan international », reconnaît dans le communiqué le président de cette fédération marocaine, Mohammed Moussaoui, réélu « à l'unanimité pour un deuxième mandat de trois ans ».
Depuis la reprise en main de ses mosquées et de ses institutions religieuses, consécutive aux attentats de Casablanca en 2003, le Maroc communique avec insistance sur sa capacité à « enseigner un islam du juste milieu », conforme aux « valeurs d'ouverture et de tolérance » et placé sous l'autorité d'un souverain qui porte aussi le titre prestigieux de « commandeur des croyants ».
Difficulté de trouver des enseignants
De nombreux pays africains mais aussi arabes (Mali, Guinée, Tunisie, Emirats arabes unis ou Koweït) ont choisi de lui faire confiance. Ils envoient certains de leurs étudiants en sciences religieuses se former au Maroc, qui a bâti de toutes pièces un Institut Mohammed-VI capable d'accueillir un millier d'étudiants. De jeunes Français sélectionnés par l'UMF étaient eux aussi envoyés étudier à Rabat.
Deux arguments principaux étaient mis en avant par cette fédération proche du Maroc pour refuser l'ouverture d'un centre de formation en France : le coût de l'opération, et l'impossibilité de trouver sur place des enseignants.
Or deux éléments nouveaux l'ont conduit à évoluer. Sur le plan matériel, la mosquée d'Evry, qui subit d'importants travaux de rénovation, a accepté de mettre à la disposition de l'UMF « sa partie culturelle comme centre de formation », indique Mohammed Moussaoui. D'autre part, l'Institut Mohammed-VI choisira et prendra en charge lui-même les enseignants pendant trois ans. « Le temps que nos étudiants français achèvent leur cursus et soient capables à leur tour d'enseigner », indique le président de l'UMF.
Une formation en France permettra de répondre à davantage de demandes, se réjouit Mohammed Moussaoui : « une partie des candidats à l'imamat, mariés, ne pouvaient pas partir pour trois ou quatre ans au Maroc ». D'autres, désireux d'enseigner ou de guider la prière mais sans être imams à plein-temps, souhaiteraient bénéficier de cours « le soir ou le week-end ».
Une prise de conscience ?
Cette annonce est donc un premier pas. Le signe – peut-être – d'une prise de conscience au sein de l'UMF de la nécessité de passer des paroles aux actes, sur ce dossier lancinant de la formation des cadres religieux.
Après la pitoyable séquence de la « charte de l'imam » – publiée mercredi 29 mars par le CFCM et aussitôt torpillée par une partie des fédérations-membres – la fédération de Mohammed Moussaoui semble vouloir faire preuve de responsabilité.
« Face à la crise provoquée par la diffusion par le président du CFCM, du document de travail intitulé Charte de l'imam de France et la réaction de cinq fédérations musulmanes qui a suivi, l'UMF appelle toutes les parties à prendre la mesure de la gravité du moment que vit notre pays à la veille de rendez-vous électoraux importants pour son avenir, écrit-il. Dans ces moments particuliers, les musulmans de France ont besoin plus que jamais de consolider leur unité pour mieux servir l'unité et la cohésion de leur pays ».


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