Sécurité : Hammouchi rencontre le Chef du service de sécurité de l'Etat du Qatar    SIAM : la recherche agricole face aux défis climatiques au cœur du débats    L'UIR à l'avant-garde de l'innovation : deux brevets au Salon International des Inventions de Genève    Revenus professionnels : le 30 avril, dernier délai pour déclarer ses impôts    Agriculture durable. L'Afrique s'engage    Maghreb. L'union fait la farce    Nouvel hippodrome de Rabat : la SOREC choisit l'architecte Said Berrada    Identification des besoins des populations : alliance entre l'INDH et l'ONDH    La Côte d'Ivoire casse la tirelire pour la culture    Sawsan Benzidia: Multi-casquettes, super woman    La propriété intellectuelle soutient tous les aspects de la vie au Maroc, dont le Zellige    Réunion africaine de haut-niveau sur la lutte contre le terrorisme: l'expérience du Maroc mise en avant à Abuja    L'envoyé du Président du Conseil présidentiel libyen exprime les remerciements de son pays à SM le Roi pour le soutien constant à la cause libyenne et souligne l'importance du renforcement de l'UMA    Victime de racisme, une influenceuse marocaine se fait cracher dessus à Paris et porte plainte [Photos]    Afrique du Sud: saisie d'une importante quantité de drogues au KwaZulu-Natal (police)    Le Maroc et l'Angola unis par un «partenariat actif» au sein de l'Union africaine    Sahara marocain : la première vice-présidente de la Chambre des députés tchèque réaffirme la position de son pays en faveur du plan d'autonomie    La sélection algérienne de handball se retire du championnat arabe des jeunes organisé au Maroc    Le dialogue social dans le secteur de la santé se poursuit et a permis de réaliser plusieurs revendications    Météo: le temps qu'il fera ce mercredi 24 avril    La lecture contribue à l'amélioration des apprentissages des élèves    Changement climatique : un nombre "stupéfiant" de travailleurs exposés aux risques accrus pour la santé    Marjane : Filière M... Cinq ans après    L'ONMT enfile le tablier pour conquérir des parts de marché    Salon maghrébin du livre à Oujda : le best of de la 4e édition    Al Ain déterminé à prolonger le contrat de Soufiane Rahimi    Benmoussa : La lecture contribue à l'amélioration des apprentissages des élèves    Hit Radio : Momo reprend l'antenne après sa condamnation    Africa finance corporation annonce son adhésion au projet Xlinks    CNDH: 80% des recommandations émises ont été satisfaites par les partenaires    Rabat accueille la 14e édition de la course féminine de la victoire le 28 avril    Londres annonce une nouvelle aide militaire à l'Ukraine    Abdellatif Hammouchi s'entretient avec le Chef du Service de sécurité de l'Etat du Qatar    Le Maroc prend part à Abuja à la Réunion africaine de haut-niveau sur la lutte contre le terrorisme    Le Maroc et la Sierra Leone scellent une feuille de route 2024-2026    Démission du chef du renseignement militaire israélien    Le fardeau économique des maladies non transmissibles, un défi réel de santé publique    Bilal El Khannous en lice pour le Soulier d'Eben    Foot: La sélection nationale olympique en stage de préparation au Complexe Mohammed VI à Maâmora    USA: Des incertitudes planent encore sur une baisse des taux, selon la Fed    La Fédération Internationale de Lutte autorise la tenue du Maroc avec sa carte complète    Carte du royaume : L'Algérie refuse d'affronter l'équipe marocaine de handball    «Escobar du Sahara» : Peine alourdie en appel pour l'activiste Réda Taoujni    Italian rock icon Zucchero to close Jazzablanca Festival    Essaouira abrite le tournage de "Flight 103", un drame sur l'attentat de Lockerbie    «Des toiles de la Russie», une exposition de l'artiste maroco-russe Abdellah Wahbi à la Fondation Hassan II pour les MRE    UNESCO : L'Algérie prépare un dossier pour le classement du zellige    CV, c'est vous ! EP-65. Sarah Benmoussa, l'audace dans l'entrepreneuriat !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Expatriation des cadres dirigeants : Témoignages
Publié dans Challenge le 15 - 01 - 2020

Poussés essentiellement par la motivation d'avoir une meilleure qualité de vie, de nombreux cadres marocains optent pour l'émigration. D'autres, par contre, préfèrent rester et ont leurs raisons aussi.
Mamoun Cheddadi – Fraîchement expatrié au Canada
Consultant Senior au sein d'un cabinet d'audit et de conseil, Mamoun Cheddadi, 28 ans, est arrivé au Canada il y a seulement trois semaines. Il est actuellement à la recherche d'un emploi. Il s'est installé alors à Toronto pour son attractivité (capitale économique), mais aussi pour des opportunités professionnelles qui peuvent se présenter.
J'ai effectué mes études supérieures principalement en Europe (France, Irlande et Belgique) et une partie au Maroc dans le cadre des formations continues. Une fois mes études terminées, les possibilités de travailler en Belgique en tant que diplômé étranger sont très serrées, voire quasi-impossibles. Le gouvernement belge (mais aussi de l'UE) a en effet mis en place une série de barrières pour limiter l'emploi des travailleurs étrangers en faveur des locaux, voire des autres citoyens de l'Union européenne. Le système devrait être plutôt basé sur les qualifications et les compétences et non sur la nationalité du travailleur. Face à ce constat, j'étais obligé de retourner au Maroc. Très rapidement, j'ai commencé à postuler et j'ai été contacté par un cabinet leader dans le secteur de l'audit et du conseil. J'avais un job très intéressant avec un fort potentiel de développement. Cependant, j'avais toujours à l'esprit cette expérience en Belgique qui n'a pas abouti malgré 3 contrats de travail signés à la chaine. Après quelques recherches et des échanges avec des amis, j'ai entendu parler de ce fameux programme «Entrée Express », lancé par le gouvernement fédéral canadien en 2015. Une fois les critères remplis (langues parlées, niveau d'études et fonds nécessaires pour vivre les premiers mois), j'ai postulé à ce programme et j'ai été sélectionné parmi des milliers de personnes de par le monde.
Quant aux raisons motivant mon départ (et non pas d'immigration), elles sont diverses et variées. Je dis départ, parce que je pense que mon passage au Canada ne sera pas définitif et que je compte retourner au Maroc après quelques années passées ici. Parmi les raisons, je constate un malaise social général avec des disparités de plus en plus marquées et une économie de plus en plus morose. J'éprouve beaucoup de peine et je pèse mes mots, quand je vois ces diplômés qui sortent chaque année sur le marché du travail et qui ne trouvent pas de jobs répondant à leurs qualifications. « En résumé, je suis venu au Canada pour donner un nouvel élan à mon expérience professionnelle, apprendre de nouvelles méthodes de travail dans un environnement anglophone et surtout vivre une expérience personnelle enrichissante ».
Faiza Chraïbi : cadre dans le marketing à Dubaï
Expatriée de nombreuses fois, notamment en Suisse avec son mari qui travaille dans les ressources humaines au sein du secteur des FMCG (biens de grande consommation), ils sont revenus au Maroc puis sont repartis s'installer à Dubaï.
«Les différentes expériences d'expatriation ont été motivées tout d'abord par des opportunités de carrières et en plus des expériences personnelles. Cela dit, à chaque fois, nous avons accueilli ces propositions comme une expérience unique et enrichissante à la fois pour nous et nos enfants. Que cela soit dans un pays européen Suisse ou musulman UAE, il y a des avantages et des inconvénients. Ces deux pays regorgent d'une diversité de nationalités unique au monde. De plus, certains pays présentent une qualité de vie, un environnement éducation internationale, d'autres ont l'avantage d'offrir une culture arabe et musulmane avec une excellence en matière de service. Ce qui est certain, c'est que nos enfants sont aujourd'hui les enfants du monde et se sentent appartenir à la fois à toutes ces cultures en y prenant à chaque fois le meilleur. La période de retour au Maroc (entre les deux premières expatriations) nous a permis de renforcer l'identité Marocaine de nos enfants et de tisser les liens familiaux.
Nous ne savons pas ce que la vie nous réserve, une chose est certaine, c'est qu'un changement ne peut qu'être bénéfique si on en tire le meilleur».
Lamya Abou Khalid : Senior Account Manager
Elle a eu plusieurs fois de superbes opportunités pour s'installer aux Emirats Arabes Unis, mais elle a décidé de rester au Maroc qu'elle ne préfère point quitter.
L'opportunité ne s'est pas présentée une seule fois, mais plutôt plusieurs fois. D'abord, je vivais en France, et j'ai décidé de revenir au pays définitivement en 2009. J'ai fait mes études dans l'Hexagone et j'y ai débuté ma carrière professionnelle dans un fonds d'investissement avant de regarder les opportunités au Maroc. C'est ainsi que je suis rentrée et j'ai commencé à travailler dans une multinationale marocaine dans le domaine de la monétique où j'ai passé 6 ans. J'étais chargée de l'Afrique et c'était très passionnant. Et après, j'ai été débauchée par une multinationale américaine implantée au Maroc et opérant dans les solutions informatiques, qui m'a également confié l'Afrique. Dans le même temps, j'ai commencé à être sollicitée au Moyen-Orient surtout, mais également dans d'autres continents. J'avais énormément de sollicitations à Dubaï. Il s'agit à chaque fois de multinationales. Mais il y a tellement à faire au Maroc et dans les marchés africains.
J'aime travailler et voyager en Afrique. C'est important pour moi de contribuer au développement de mon pays, mais aussi de l'Afrique. En plus, avec la RAM, les voyages à l'intérieur du continent ne prennent pas de longues heures. Je n'ai absolument rien à faire à Dubaï. En 2016, on m'a proposé 150.000 dollars net par an sans compter les avantages et j'ai refusé. L'argent n'est pas le seul point d'intérêt pour moi. J'ai bien fait de rester au Maroc, puisque je me suis mariée et j'ai fondé une famille. Je travaille actuellement dans une multinationale allemande au sein de laquelle je m'occupe de l'Afrique francophone, mais aussi de la Turquie. Et je gagne très bien ma vie. Côté salaire, je n'ai rien à envier ni à la France, ni à Dubaï… Nous sommes sur des marchés émergents en Afrique et donc nous sommes au cœur du développement mondial aujourd'hui, avec le Maroc comme hub pour le continent.
Mounir Moussadek : chief Executive Officer en France
Ce cadre dirigeant habite en France et cherche activement à s'installer au Maroc.
En tant que Marocain ayant grandi et vécu à l'étranger, j'ai assisté depuis ces deux dernières décennies à l'évolution remarquable et sans pareil du Maroc. Force est de constater que le Maroc fait désormais partie des pays les plus attractifs, de par sa dynamique institutionnelle, économique et sociale. Il dispose de tous les ingrédients pour séduire la quasi-totalité des différents types de population et profils: – Ceux qui recherchent une certaine qualité de vie, y trouveront sans aucun doute leur bonheur grâce à sa richesse culturelle, son histoire, sa biodiversité, sa gastronomie, son vaste étalage de produits de bien-être, … – Pour les professionnels (entrepreneurs ou ceux à la recherche d'emplois), le Maroc représente un terrain de jeux remarquable et très étendu de par ses opportunités sur le marché local, ainsi que son engagement dans son développement économique et social, mais également à travers son ouverture à la compétitivité internationale et les relations que le Royaume à su entretenir et développer avec de nombreux pays. En tant que dirigeant du groupe SELENSYS, groupe dont l'activité est basée principalement sur les solutions de digitalisation et intervenant principalement en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, je ne puis donc ignorer toutes ces opportunités qu'offre le Maroc tant sur le plan personnel que professionnel. C'est la raison pour laquelle ma décision, comme tant d'autres Marocains résidents à l'étranger, est le retour à la source, c'est-à-dire de m'installer au Maroc ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.