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France/Maroc : La guerre des tomates reprend de plus belle
Publié dans Challenge le 19 - 06 - 2024

On croyait la colère des agriculteurs européens dépassée. Pourtant, malgré la fin des jacqueries européennes de décembre dernier, des articles à répétition, des vidéos et un contenu tendancieux continuent de cibler spécifiquement la tomate marocaine, présentée comme le symbole d'une concurrence déloyale.
Le titre du premier épisode du quotidien français Le Monde ne laisse aucun doute : « La face cachée des tomates marocaines vendues en Europe : enquête vidéo sur une main-d'œuvre à bas coût ». Dès le départ, l'article annonce la couleur : « C'est au sud d'Agadir, sous des milliers d'hectares de serres, qu'est produit l'or rouge par des travailleurs sous-payés ! »
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le média français s'intéresse aux producteurs du sud du Maroc, puisqu'il y a deux semaines de cela, le site Africa Intelligence, proche de l'Elysée, s'attardait avec force détails sur les décisions successorales du groupe agricole Tazi (GAT) dans un article au titre révélateur : « Sécheresse, pressions européennes... le géant de la tomate Azura en quête de solutions ! »
Lire aussi | La COMADER dénonce « les attaques préméditées » contre les tomates marocaines en France
La concomitance des contenus dénigrant les fameux légumes provenant du royaume avec la reprise des attaques contre ses exportations vers l'Europe ne fait plus de doute, tellement les saisies illégales de stocks de tomates marocaines se suivent et se ressemblent. Il y a quelques semaines de cela à Perpignan, des agriculteurs chauffés à blanc par les trois organisations syndicales agricoles françaises ont pris pour cible les produits marocains. La FDSEA, Légumes de France et Jeunes Agriculteurs avaient lancé un appel à manifester contre « les importations massives de tomates marocaines », qu'ils accusent de concurrence déloyale, réclamant au passage un affichage plus visible de l'origine des produits pour les consommateurs français.
La manipulation n'a pas échappé à la Confédération Marocaine de l'Agriculture et du Développement Rural (COMADER), qui s'était empressée de dénoncer des actions jugées préméditées et infondées. « Ces attaques contre la tomate marocaine sont incompréhensibles et reposent sur des arguments fallacieux », avait rappelé la COMADER, précisant que la tomate marocaine est exportée en France dans un cadre légal, conformément à l'accord agricole entre le Royaume du Maroc et l'Union Européenne.
La COMADER a rappelé que les contrôles stricts imposés par les Européens eux-mêmes représentent une garantie pour un produit répondant parfaitement aux normes et exigences en vigueur avant son entrée sur les marchés français et européens.
Pour ne pas laisser planer de doute sur les véritables commanditaires de ces attaques, les professionnels du secteur ont tenu à s'insurger « contre le manque de rigueur des autorités françaises face à la multiplication de ces incidents » : « Nous déplorons le manque de rigueur des autorités françaises compétentes devant l'inquiétante multiplication des attaques acharnées contre les produits agricoles d'origine marocaine. »
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En réalité, malgré les clichés et les idées reçues véhiculés par la presse française, les producteurs agricoles en Espagne et en France ne sont pas en concurrence directe avec les exportateurs et producteurs de fruits et légumes au Maroc. Pour tordre le cou à ces clichés, il suffit de savoir que le coût de la main-d'œuvre, souvent avancé par les détracteurs du royaume, est totalement faux. Les chiffres montrent une réalité différente : il faut 4,7 à 5 personnes par hectare au Maroc, comparé à seulement 1,25 en France en raison de l'avancement des technologies dans ce pays.
Il revient aux responsables politiques européens de ne pas exporter la crise qui secoue le monde agricole. Il ne faut pas oublier que cette crise économique et sociale majeure qui se profile, avec le risque d'avoir plusieurs milliers de paysans au chômage et un effondrement programmé de la filière tomate, ne peut pas se régler au détriment d'un partenaire agricole fidèle comme le Maroc. Ce dernier a pris soin depuis des décennies de se conformer aux desiderata souvent iniques et injustifiés de la partie européenne. La tâche à laquelle seront confrontés les gouvernements est abyssale, mais le Maroc n'est plus une colonie française.


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