Nairobi: Le Maroc prend part à la 11e session ordinaire du CTS de l'UA sur la Justice    Akhannouch préside la présentation du Plan stratégique de la SONARGES    Maroc–Guinée : Quand la coopération Sud-Sud se traduit en réformes concrètes    Sahara : Akharbach alerte sur une "guerre informationnelle" et plaide pour "action coordonnée"    Bassin du Loukkos : Les réserves des barrages renforcées de plus de 26 millions de m3    Pékin–Abou Dhabi : le pari stratégique d'une confiance durable    Gaza : Les pluies torrentielles ont fait 12 morts    Liban : Le Hezbollah refuse de déposer les armes    Jamal Sellami : « Affronter le Maroc, une étape marquante de ma carrière »    Noussair Mazraoui retenu par le Maroc : Manchester United fulmine    Météo : Temps froid, neige et averses jusqu'à samedi au Maroc    Criminalité : La DGSN dresse le bilan de 2025    Doha : 11e session de la Conférence des Nations Unies contre la corruption    RAM et Malaysia Airlines unissent leurs réseaux    Maroc-Mauritanie: vers le renforcement de la coopération en matière de décentralisation et d'aménagement territorial    CAN 2025 au Maroc : Un guide pour les fans avant le coup d'envoi    Pourquoi le Maroc s'impose comme un partenaire clé des entreprises italiennes    Intempéries aux Etats-Unis : près de 300.000 foyers privés d'électricité dans l'Etat de Washington    With ONMT, Ryanair opens its 5th base in Morocco    The Best FIFA 2025 : Achraf Hakimi dans l'équipe type    CAN 2025 : McDonald's et Bacha Coffee s'installent dans les aéroports marocains    Soukayna Benjelloun condamnée à trois mois de prison, son ex-mari écope d'une peine avec sursis    Forbes Afrique nombra a los embajadores más influyentes de Marruecos en materia de soft power    Jaylann, L'Artiste et Angélique Kidjo interpréteront la chanson officielle de la CAN 2025    Forbes Afrique nomme les ambassadeurs les plus influents du Maroc en matière de soft power    Rabat et Ouagadougou scellent de nouveaux accords    CNDH : les droits humains face aux défis de l'intelligence artificielle    Edito. La 5G, un tournant à ne pas rater    GWM renforce sa présence sur le marché marocain avec 4 nouveaux modèles    Mondial 2026: La FIFA lance une nouvelle catégorie de billets pour les supporters des équipes qualifiées    Extrême climatique : chronique d'une vulnérabilité révélée    Huiles végétales : pourquoi la transformation et l'usage font toute la différence    Températures prévues pour jeudi 18 décembre 2025    Mondial 2026: La Tournée du trophée débute le 3 janvier, une escale prévue au Maroc    Casablanca : sport, patrimoine et mémoire    Togo : L'Ekpésosso, symbole vivant de la culture guin, honoré par l'UNESCO    Ferhat Mehenni écrit : le droit du peuple kabyle à l'autodétermination    Lors d'un événement artistique à Rabat... l'ambassadrice de Croatie salue la coexistence religieuse au Maroc    Revue de presse de ce mercredi 17 décembre 2025    USA : Trump impose des restrictions d'entrée aux ressortissants de sept nouveaux pays    CAN 2025: Le Maroc dispose de solides arguments pour le sacre    AHMED    Sothema renforce son pôle hémodialyse avec Soludia    Hafid Douzi se retire de la chanson officielle de la CAN 2025    L'éducation au cœur des priorités... la Chine trace les contours d'une nouvelle approche de l'éducation morale des enfants    Achraf Hakimi et Hassan Hajjaj ouvrent le café éphémère «Juj» à Casablanca    Bureau Marocain Droits d'Auteur : Des élections bouclées, entre espoirs et critiques du milieu artistique    Patrimoine musical : Le Mali honore Sidiki Diabaté    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Education : L'IA posera-t-elle problème ?
Publié dans Challenge le 13 - 02 - 2025

L'usage du robot d'OpenAI inquiète les enseignants, en particulier ceux des sciences humaines, l'outil étant particulièrement performant dans ces domaines. Faut-il réguler son utilisation ?
En quelques mois, ChatGPT s'est imposé comme un outil incontournable pour bon nombre de personnes. Aujourd'hui, dans presque tous les secteurs, cette technologie, au nom de la rapidité et d'une certaine paresse intellectuelle, fait le bonheur de millions d'utilisateurs dans le monde.
Dans le secteur de l'éducation, les étudiants, en particulier dans les sciences humaines, là où il excelle à structurer des arguments, rédiger des dissertations et analyser des concepts complexes, s'en emparent massivement. Cette efficacité suscite cependant une vive inquiétude chez les enseignants, qui voient émerger un nouveau type de triche scolaire, plus insidieux et difficile à détecter.
Lire aussi | DeepSeek: le « ChatGPT chinois » qui fait trembler la Silicon Valley
Contrairement au simple copier-coller d'Internet, l'IA générative produit des contenus originaux et bien rédigés, rendant la fraude plus subtile. Certains professeurs constatent une uniformisation des copies, des arguments trop bien construits pour être spontanés, ou encore des références mal maîtrisées, signes d'un recours excessif à ces outils.
Face à ce phénomène grandissant, les établissements scolaires sont confrontés à un dilemme : faut-il interdire ChatGPT à l'école ? Aujourd'hui, la régulation de ces technologies soulève un enjeu plus large : celui de l'évaluation des connaissances à l'ère de l'intelligence artificielle.
Les méthodes traditionnelles — dissertations à domicile, travaux de recherche — sont de plus en plus remises en question, incitant certaines institutions à privilégier des examens surveillés ou des oraux pour garantir l'authenticité du travail. D'autres explorent des solutions technologiques, comme des logiciels de détection d'IA, dont l'efficacité reste limitée. Rappelons d'ailleurs que l'UNESCO s'était penchée sur la question dans un guide publié, alertant sur les avantages mais surtout les risques de l'IA dans le secteur de l'éducation.
Faut-il faire une pause dans certains secteurs ?
Aujourd'hui, dans nos sociétés, l'IA est perçue comme l'avenir. Sauf que cette technologie, bien qu'utile, présente certaines limites qui doivent faire l'objet d'une réflexion sérieuse.
Etant à ses débuts, il faut bien admettre que certains esprits brillants ont appelé à adopter une approche vigilante face à cette technologie, notamment parce que son ampleur reste en partie inconnue. Dans le secteur scolaire, le débat est lancé : que faire face à cette transmutation qui met à mal le mécanisme de l'apprentissage ?
Lire aussi | Le fondateur de ChatGPT, Sam Altman, accusé d'agressions sexuelles par sa sœur
« L'essor des IA génératives comme ChatGPT pose inévitablement des questions sur l'intégrité académique, notamment dans les sciences humaines où l'expression et l'analyse critique sont au cœur de l'évaluation. Toutefois, considérer cet outil uniquement sous l'angle de la 'triche' est réducteur. ChatGPT, comme toute technologie, est un amplificateur de capacités : il peut être utilisé pour approfondir des réflexions, structurer des idées et même aider à l'apprentissage, à condition d'être encadré », confie Youssef Maddarsi, CEO de Naoris.
Et d'ajouter : « L'enjeu majeur réside dans l'éducation à son bon usage. Il ne s'agit pas de bannir l'IA des écoles, mais plutôt d'enseigner aux étudiants comment l'utiliser de manière éthique et critique. Cela passe par des formations spécifiques, une adaptation des méthodes d'évaluation (plus d'oraux, d'exercices in situ) et la mise en place d'outils de détection des abus. Enfin, il ne faut pas oublier que l'intelligence artificielle elle-même peut être une solution contre la triche. Des technologies de vérification, d'analyse de style ou encore d'authentification biométrique peuvent être intégrées dans les plateformes éducatives pour garantir l'originalité des travaux. L'avenir n'est pas dans la censure, mais dans la régulation intelligente et la responsabilisation des utilisateurs ».
De son côté, le président de l'Apebi, Redouane Elhaloui, explique : « L'arrivée de ChatGPT dans les écoles inquiète effectivement, mais l'histoire est claire : chaque nouvelle technologie bouscule nos habitudes. Avant les smartphones, nous connaissions des dizaines de numéros de téléphone par cœur. Aujourd'hui ? À peine deux. Avons-nous perdu nos capacités ? Non, nous les avons déplacées. L'IA doit suivre le même chemin. Au lieu de l'interdire, utilisons-la pour développer l'esprit critique : confronter des idées, analyser des textes, pousser à la réflexion. Mais pour cela, il faut adapter l'évaluation : plus d'oraux, plus de travaux en classe, plus d'analyses de contenus générés par l'IA. Réguler, oui, mais avec bon sens : apprendre à l'utiliser, exiger la transparence sur son usage, et surtout, former les enseignants. ChatGPT ne change pas la triche, il révèle les limites d'un système basé sur la restitution plutôt que sur la réflexion. À nous de faire évoluer l'éducation ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.