Dans le cadre des discussions européennes sur la transition énergétique du secteur automobile, Ola Källenius, Président-directeur général de Mercedes-Benz Group AG et Président de l'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA), a récemment exprimé ses préoccupations quant à l'objectif d'interdiction des ventes de véhicules thermiques à partir de 2035. Lors d'une interview relayée par plusieurs médias internationaux, M. Källenius a souligné que, bien que l'objectif de neutralité carbone soit partagé par l'ensemble de l'industrie, la mise en œuvre d'une interdiction stricte des moteurs thermiques à cette échéance pourrait entraîner des «conséquences économiques majeures». Il a justement évoqué le risque d'un «effondrement du marché automobile européen» et d'un «phénomène d'achat massif» de véhicules essence ou diesel avant la date butoir, compromettant ainsi les ambitions climatiques. Lire aussi | Volkswagen et Bosch compte démocratiser la conduite autonome dès 2026 Dans son double rôle de dirigeant industriel et de représentant sectoriel, OlaKällenius appelle à «une approche plus pragmatique et technologiquement inclusive». En effet, il plaide pour une décarbonation «neutre sur le plan technologique», fondée sur des incitations fiscales ciblées et des mesures d'accompagnement permettant une transition progressive vers les motorisations électriques. Lire aussi | Maroc : le marché automobile des voitures neuves carbure Une position qui s'inscrit, selon le patron de la firme à l'étoile, dans une volonté de préserver la compétitivité de l'industrie automobile européenne tout en poursuivant les objectifs environnementaux. Elle reflète également les défis auxquels sont confrontés les constructeurs dans un contexte de mutation rapide du marché, marqué notamment par une baisse des ventes de véhicules électriques observée au premier semestre 2025.