Pour Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, la question de l'eau reste centrale dans le développement des provinces du Sud. « Cette région aride a longtemps souffert d'un déficit hydrique majeur, avec des nappes fossiles non renouvelables », a-t-il rappelé. Dans ce cadre, le gouvernement a mis en place une vision stratégique fondée sur la durabilité et la mobilisation des ressources : dessalement via les énergies renouvelables, réutilisation des eaux usées, collecte des eaux pluviales et préservation des nappes souterraines à travers des contrats de nappe et des compteurs intelligents. Le projet phare, la station de dessalement de Dakhla, sera opérationnel au premier semestre 2026 et fournira 7 millions de m3 d'eau potable pour la ville. Il permettra également l'irrigation de 5 200 hectares agricoles, augmentant de 400 000 tonnes la production de primeurs et contribuant à la sécurité alimentaire tout en préservant le pouvoir d'achat des citoyens. Des infrastructures pour connecter et développer Le ministre a également détaillé les avancées en matière d'infrastructures : la voie express Tiznit–Dakhla est déjà partiellement ouverte et sera prolongée jusqu'à Guerguerat, tandis que la frontière bénéficie d'une double voie pour fluidifier les échanges. La région se dote de ports stratégiques : le port de Boujdour, celui de Tarfaya et le futur Port Dakhla Atlantique, projet structurant qui offrira un accès direct à l'Atlantique aux pays du Sahel et renforcera l'intégration économique régionale. Ces infrastructures, selon Baraka, sont essentielles pour renforcer l'attractivité économique des provinces du Sud et consolider la souveraineté du Royaume sur ces territoires, tout en stimulant les investissements nationaux et internationaux.