L'AMITH (Association Marocaine des Industriels du Textile et de l'Habillement) a beau tenir des propos rassurants, les unités textiles subissent de plein fouet les effets de la crise qui sévit en Europe. Premières victimes : de petites unités d'Aïn Sebaâ, qui ferment les unes après les autres… «Les commandes ont bel et bien chuté, mais le plus grave, c'est que la marchandise est souvent refusée pour de faux prétextes. Résultat : on n'est pas payé et les stocks sont perdus», s'indigne un petit entrepreneur de cette zone industrielle de Casablanca. D'une manière générale, les textiliens voient l'avenir en noir à cause de l'effondrement de leurs marchés de prédilection puisqu'en 2009, l'Allemagne, l'Espagne et la Grande-Bretagne devront afficher, selon les prévisions, des replis respectifs de 5%, 4% et 3%. Les exportations de textile-habillement représentaient un tiers des exportations marocaines en 2007 avec un chiffre d'affaires de 31,3 milliards de DH et plus de 230.000 emplois.