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Perspectives de croissance : «Le Maroc, prochain intégrateur»
Publié dans Finances news le 10 - 02 - 2011

La crise d'août 2007 est systémique et porte dans ses entrailles des contradictions qui font que la crise économique risque de se reproduire.
Les flux de richesse créés par la mondialisation ont malheureusement migré vers les places londonienne et new-yorkaise.
Les niveaux du chômage et des inégalités de revenus ne permettent pas d'assurer une croissance soutenable à long terme.
Le Forum de Paris, qui s'est tenu récemment dans la capitale économique, se veut un espace d'échanges ouvert sur les questions économiques et sociales qui touchent les deux rives de la Méditerranée. Depuis sept ans, à ce Forum, les principaux responsables politiques, économiques et sociaux interviennent et proposent des pistes de réflexion en vue de relever les défis. Aussi, faut-il l'avouer, le contexte international au cours des dernières années était empreint d'évènements qui exhortent à mettre en place des politiques économiques adéquates. Les intervenants se sont également attelés aux nouveaux gisements de croissance et ce dans un contexte très chaotique. Comme l'a annoncé K. Hajji, Directeur général de la Bourse de Casablanca : «aujourd'hui, dans un contexte d'incertitude, nous ne pouvons nous fier aux paradigmes qui existaient avant la crise financière». A l'instar des autres intervenants, le DG de la Bourse de Casablanca a insisté sur le fait que la finance devrait être un moyen au service de la croissance économique et non une fin en soi. Même son de cloche chez M. El Halaissi, Directeur général adjoint de BMCE Bank, qui a annoncé que la crise d'août 2007 est systémique et porte dans ses entrailles des contradictions qui font que la crise économique risque de se reproduire. Cette crise de l'économie de marché n'est pas la première du genre. Parmi les contradictions, on note celle relative à la place de l'interventionnisme étatique sans pour autant contrecarrer les règles du libre jeu de la concurrence. «Le libéralisme à outrance a fait perdre de la croissance par le biais de la demande interne», s'est-il empressé d'ajouter.
L'autre volet des contradictions est la dichotomie profit et bien-être social. Il est désormais indispensable de trouver un indicateur de croissance économique qui tient compte du bien-être social. Autre point important : la crise de gouvernance mondiale dans la mesure où il n'y a pas d'organisme à même d'assurer la régulation. Le Fonds monétaire international a perdu de sa crédibilité à cause des programmes d'ajustement structurels qui ont engouffré les pays en développement dans les méandres de la pauvreté. L'OCDE a imposé des résolutions dont certaines ont été appliquées et d'autres non. Si on prend le G20, nombreux sont ceux qui prétendent qu'il s'agit plus d'un G2 (USA-Chine).
M. El Halaissi a également attiré l'attention sur l'inégalité en matière de répartition des richesses. D'après lui, la mondialisation a, certes, créé de la richesse, mais malheureusement dans un seul sens. Les flux de la richesse ont essentiellement migré vers les places londonienne et new-yorkaise. Et donc tant que la richesse n'est pas répartie équitablement, il y aura toujours un éclatement de bulles. Il s'avère donc indispensable de créer des autoroutes financières vers les pays qui en ont le plus besoin, d'encourager le taux de bancarisation dans des zones telles que l'Afrique et de créer des places financières à même de drainer de l'épargne. C'est de cette manière que l'on peut mettre un terme aux déséquilibres qui continuent à planer.
Dans un discours à Singapour, le Directeur général du FMI, Dominique Strauss Kahn, a dénoncé les vices d'une reprise à deux vitesses et souligné par ailleurs la persistance de dangereux déséquilibres économiques et sociaux. Déséquilibres entre les pays : la faible croissance aux Etats-Unis et en Europe, la surchauffe en Chine et dans certains pays émergents font réapparaître les déficits extérieurs à l'origine de la crise de 2008. Déséquilibres croissants à l'intérieur des pays : les niveaux de chômage et des inégalités de revenus ne permettent pas d'assurer une croissance soutenable à long terme.
D'après N. Lahrichi, PDG de la SMAEX, la crise qui a éclaté en 2008 a accéléré le basculement de la richesse. Cette crise est synonyme de changement de modèle économique. Et la question qui se pose aujourd'hui est : comment imaginer un nouveau modèle économique ? Si on prend l'exemple de la Chine, ce pays a émergé d'une autre façon. Le modèle de croissance économique chinois a beaucoup évolué dans la mesure où ce pays est appelé à tout produire, faisant abstraction de la division internationale du travail. La Chine a fait de la consommation locale un moteur de la croissance économique. Au Maroc, pays émergent, on se pose désormais la question sur les nouveaux gisements de la croissance. Sont-ils suffisants pour relever les défis?
Comment préserver les acquis ?
Dans cette tourmente internationale, le Maroc a fait preuve de résilience. Sa situation macroéconomique est stable et il est souhaitable de la préserver. L'économie marocaine se caractérise également par un système financier sain et une ouverture bien tempérée. Mais cela n'empêche pas de dire qu'il a des challenges à relever, essentiellement avec la hausse des matières premières. Il est donc désormais indispensable d'engager les moyens nécessaires pour aller plus vite. J. Hokimi, ancien Président directeur général de l'ONA, a insisté sur la mise en place d'un crédit d'impôt-recherche comme ce qui a été proposé par la CGEM, la création d'un fonds d'investissement pour soutenir la PME et l'instauration de mesures fiscales plus incitatives. Le leitmotiv est de se constituer un tissu économique compétitif. D'après lui, la PME n'a pas encore la place qu'il lui faut dans le débat national. Il faut que les Chambres de commerce soient présentes dans ce débat, essentiellement à l'international.
Parmi les axes de réflexion arrêtés par J. Hokimi : l'accès au marché public qui représente 15% du PIB, le développement du partenariat public-privé, le développement d'autres outils de financement tels que les fonds d'investissement, les titres de créances négociables…
A vrai dire, si on veut dresser l'état actuel de la situation au Maroc, on peut dire qu'il dispose d'un plan ambitieux en matière d'énergies renouvelables qui assureront 42% de la production électrique à l'horizon 2020. Un autre service de croissance est à son actif, c'est l'agroalimentaire où le Plan Maroc vert va permettre à une frange de la population d'être productive, le plan Halieutis…
Mais, il existe encore des écueils à éviter tels que la formation qui fait cruellement défaut, la Justice qui souffre de plusieurs maux, la fiscalité qui reste malgré toute la réforme déployée très pesante, et l'innovation qui demeure très marginale dans l'allocation budgétaire.
Dossier réalisé par S. Es-Siari & I. Bouhrara


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