Le moment de vérité au Conseil de sécurité des Nations Unies : pour une reconnaissance pleine et entière de la marocanité du Sahara    GenZ : des voix rejettent des tentatives de "récupération politique"    Allemagne : Angela Merkel appelle à une "démarcation claire" vis-à-vis de l'extrême droite    La Cour nationale d'Espagne refuse l'asile à un Marocain non musulman    Transfert de mineurs marocains de Ceuta vers l'Espagne    Info en images. Tourisme : Plus de 17 millions de nuitées à fin juillet    Formation. Hicham Sebti : ''Nos profils sont en adéquation avec les mutations'    Education nationale : les pensions des nouveaux retraités versées dès septembre    Al Barid Bank : un premier semestre marqué par des résultats records    1337 wins Moroccan Collegiate Programming Contest qualifying for ACPC finals    Marsa Maroc annonce une croissance de 23 % du résultat net au S1 2025    Tanger : Arrestation du frère du baron de la drogue El Ballouti    Interview avec Xavier Driencourt : « Il n'y a plus rien à attendre du régime algérien » [INTEGRAL]    France : Un investisseur saoudien au Maroc condamné dans l'affaire Nicolas Sarkozy    Lions de l'Atlas : Regragui présentera sa liste pour Bahreïn et le Congo lors d'une conférence de presse ce jeudi    Match amical Maroc-Bahreïn: 30.000 billets écoulés jusqu'à la mi-journée (comité d'organisation)    Casablanca : Le 10KM by WeCasablanca séduit plus de 12.000 participants    Mondial U20 : Le Maroc bat l'Espagne à son premier match    CDM U20 / J1 : Le Maroc en tête du groupe C    Fuertes lluvias con granizo local este lunes en varias provincias (boletín de alerta)    Manifestación «Gen Z» en Casablanca: arresto de 21 jóvenes tras el bloqueo de la autopista    Mundial Sub-20: Marruecos vence a España en su primer partido    Cancer du sein : 11 femmes en meurent chaque jour    Commerce urbain au Maroc : Entre sauvegarde des souks et poids de l'informel    Cannabis licite : La surface cultivée double et passe à 1.347 hectares à Chefchaouen    Ma plume saigne pour Gaza!    Mondial U20 : le Maroc inaugure le carton vert face à l'Espagne    Sidi Ali, Eau Officielle de la CAN 2025    Espagne : Un trafic illégal de déchets textiles en provenance du Maroc    Embouteillages et tensions sur l'autoroute de Casablanca : 21 jeunes arrêtés par la police    Gen Z : « Ignorer les revendications des jeunes, c'est ignorer l'avenir du Maroc », selon un militant    Transport : le guide 2025 des incitations fiscales    Ifrane : une feuille de route pour anticiper la saison des pluies    Incendies en Espagne: 34,5 millions d'euros pour la restauration des zones sinistrées    Températures prévues pour le mardi 30 septembre 2025    Ebola fait 42 morts en RDC depuis fin août    Rencontres de la Photographie : Dakhla au cœur de la commémoration de la Marche Verte 2025    Les Etats-Unis lèvent les restrictions de visa contre le Ghana    Guinée. Rendez-vous aux urnes le 28 décembre    Santé éducation. Les vautours volent bas    Casablanca : pari réussi pour le 10 Km international    Classement Stanford 2025 : l'UEMF place huit de ses scientifiques parmi les 2% les plus influents    Saïd Jedidi, la voix espagnole de la télévision marocaine, tire sa révérence    MAGAZINE : Jimi Hendrix, d'ange heureux    Diaspo #408 : La réalisatrice Rachida El Garani transforme la douleur en récit    Sidi Bennour: L'INSAP annonce d'importantes découvertes archéologiques sur le site d'Al-Gharbiya    Gad Elmaleh sans filtre à Casablanca : entre rires, confessions et émotions    Le Festival national de l'Art Griha et Malhoun s'ouvre à Taroudant    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le jus de chaussette… de préférence
Publié dans Finances news le 12 - 05 - 2011

Abbas El Fassi et son équipe… soufflent. Le gouvernement a «réussi» à apaiser les tensions sociales au bout d'un effort financier soutenu (voir pages 8/10/11). Promotions exceptionnelles, hausse des salaires des fonctionnaires, maintien des prix à la pompe dans un contexte où les tensions sur le cours du baril de pétrole sont extrêmes…; bref, tous les ingrédients pour gagner une certaine paix sociale en ménageant les esprits rebelles. Des ingrédients qui, néanmoins, s'inscrivent en totale contradiction avec l'esprit de la dernière circulaire de la Primature appelant à une rationalisation des dépenses de fonctionnement dans les établissements publics. Simplement parce que le déficit budgétaire se creuse. Et assez rapidement.
A fin février dernier, il s'affichait à 13,9 Mds de DH contre 4,9 milliards un an auparavant et 3,4 milliards en janvier 2011. En seulement 1 mois, le déficit budgétaire s'est donc aggravé de 10,5 Mds de DH en raison de la hausse importante des dépenses globales (+33,7% à 41,7 Mds de DH) par rapport à la croissance des recettes ordinaires (+5,6% à 27,6 Mds de DH). Ainsi, les charges de compensation ont plus que doublé, passant de 3 à 7 Mds de DH, tandis que les dépenses de fonctionnement ont progressé de 12,6% à 23,2 Mds de DH.
Cela n'a pas pour autant empêché le gouvernement de racler les fonds de tiroir, contraint qu'il a été de lâcher du lest pour calmer les ardeurs et la convoitise des uns et des autres. La pression des centrales syndicales et de la rue ont finalement eu raison des remparts et arguties économiques jusque-là brandis pour s'opposer à toute dépense pouvant conduire à un déséquilibre budgétaire.
Voilà donc une grosse victoire de l'arithmétique politicienne sur l'orthodoxie financière. Mais c'est cher payé. Et la démarche est largement décriée. Puisque, avec tous ces surcoûts budgétaires, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer le fait que le gouvernement n'ait pas recouru à une Loi de Finances rectificative. D'ailleurs, au lendemain de la parution de la fameuse circulaire de la Primature, l'économiste Najib Akesbi ne disait pas autre chose (www.financenews.press.ma), fustigeant d'emblée «le mépris qu'on a des règles les plus élémentaires de la pratique budgétaire». Selon lui, «normalement, c'est une Loi de Finances rectificative qui s'impose et non pas une circulaire. En effet, on ne peut pas faire voter des parlementaires sur une Loi de Finances pour changer plus tard certaines données sans revenir à ces députés».
En tout cas, dans son élan de générosité, le gouvernement n'a pas voulu être le seul à casser sa tirelire. Le patronat, lui aussi, passera à la caisse, la mine bien boudeuse et l'argument de la baisse de la compétitivité des entreprises marocaines en bandoulière. L'augmentation du Smig (pratiquement 2.000 DH actuellement), à laquelle il a souscrit du bout des lèvres, reste encore une pilule difficile à avaler : 10% en juillet 2011 et 5% de plus un an plus tard. Une hausse globale de 15% qui tend à fragiliser la position du patron des patrons, Horani, au sein de la Confédération où les critiques par rapport à la gestion de ce dossier fusent de partout. Horani pouvait-il faire autrement que ne pas faire valider la décision du gouvernement, lequel devait, à tout prix, apaiser les tensions sociales ?
Les patrons peuvent néanmoins, si cela peut les consoler (sic), se satisfaire d'une chose : l'addition aurait pu être plus salée. Car les différentes centrales syndicales ont eu, en définitive, des positions moins tranchées, quand on sait notamment que la FDT revendiquait à l'origine un SMIG à 3.000 DH, au moment où l'UMT et la CDT exigeaient respectivement 3.500 et 4.000 DH. C'est dire que les patrons ont préféré le jus de chaussette à la boule puante.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.