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7 réformes que BAM juge indispensables
Publié dans Finances news le 01 - 08 - 2017

Dans son rapport annuel 2016, présenté samedi dernier devant le Roi Mohammed VI, la Banque centrale a dépeint un sombre tableau de la situation économique du Maroc : croissance faible, chômage endémique chez les jeunes, endettement structurellement important, balance commerciale malmenée, etc. La conclusion du wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, est, à peu de choses près, celle qu'il répète inlassablement depuis plusieurs années :
«Notre économie présente encore des fragilités importantes et reste vulnérable aux aléas de la conjoncture internationale et des conditions climatiques».
L'élan de croissance amorcé au début des années 2000 continue de s'essouffler. Ni le maintien d'un niveau élevé d'investissement, ni la mise en place des différentes stratégies sectorielles ces dernières années, encore moins les mesures déployées pour améliorer le climat des affaires, n'ont permis de faire sortir l'économie du Maroc de son ronronnement, de poser les bases d'une croissance inclusive, et de produire suffisamment d'emplois.
«Notre économie reste toujours en quête d'une véritable voie et d'un modèle de développement qui la placerait durablement sur un sentier de croissance plus élevé», souligne la banque centrale.
Pour cela, le Maroc ne pourra faire l'économie de réformes jugées «primordiales» par BAM. Des réformes que l'on peut subdiviser en deux catégories : une nouvelle génération de réformes pour «l'amélioration de la productivité» d'une part, et des réformes visant à réduire les disparités sociales et régionales, et assurer un minimum de cohésion sociale dans le Royaume, d'autre part.

Réformes pour améliorer la productivité et la compétitivité de notre économie

1. Transformation digitale :

«La transformation digitale, souvent perçue comme la quatrième révolution industrielle, constitue un des principaux catalyseurs pour une plus forte compétitivité et un rythme plus rapide de la croissance», peut-on lire dans le rapport.
Les autorités sont donc appelées à saisir les opportunités offertes par la transformation digitale, en accompagnant les opérateurs économiques et la population dans le cadre d'une stratégie numérique et «éviter ainsi une nouvelle fracture avec les pays les plus avancés en la matière».

2. Flexibilisation du régime de change :

La Banque centrale n'en démord pas : la réforme du régime de change vers plus de flexibilité demeure essentielle pour «rehausser la capacité de l'économie à absorber les chocs externes et de soutenir sa compétitivité».
Sa concrétisation, selon Jouahri, «est facilitée par la réalisation de plusieurs prérequis», dont notamment l'amélioration des équilibres macroéconomiques, la maîtrise de l'inflation, la solidité et la résilience du système bancaire ainsi qu'un niveau adéquat de réserves en devises.
Mais, prévient la Banque centrale, sa réalisation reste tributaire du maintien de ces prérequis, notamment en terme de discipline budgétaire.

Réformes pour réduire les disparités sociales et régionales

3. Réforme du système éducatif :

C'est la mère de toutes les réformes. «La réforme du système éducatif s'impose aujourd'hui comme la priorité absolue pour notre pays», martèle BAM.
La réforme de l'éducation doit se faire loin de toutes considérations politiciennes, et interpelle toutes les parties prenantes, à savoir départements ministériels, corps enseignant, syndicats et société civile, dans le cadre d'un véritable "Pacte national". «C'est ainsi qu'on pourra redonner à l'école son rôle dans la formation du capital humain et son statut d'ascenseur social garant de l'égalité des chances», souligne A. Jouahri.
Selon la banque centrale, l'amélioration durable de l'emploi, est tributaire de la capacité du système d'éducation et de formation à répondre de manière adéquate aux besoins de l'économie. Ce qui est loin d'être le cas actuellement : le système éducatif «souffre non seulement d'une faiblesse de rendement et de qualité, mais également, comme le montrent certaines évaluations nationales et internationales, d'un niveau d'inégalités parmi les plus élevés au monde».
Et d'ajouter : «Si une telle situation perdure, elle conduira inévitablement à l'accentuation des disparités sociales déjà importantes comme l'a souligné Sa Majesté le Roi dans son discours du Trône de 2014».

4. Dispositif de ciblage des aides directes

Les défis de la croissance inclusive et de la meilleure répartition des richesses n'ont toujours pas été relevés par les gouvernements qui se sont succédés, en dépit des efforts consentis en matière de programmes sociaux. La Banque centrale préconise ainsi la poursuite de ses efforts, tout en améliorant leur gouvernance et de les soumettre à des évaluations régulières.
A ce titre, BAM appuie le ciblage des aides directes aux populations les plus défavorisées. La Banque centrale estime qu'un tel dispositif serait d'un grand apport. Il permettrait de «parachever la réforme du système de compensation qui, comme le confirment toutes les études, bénéficie davantage aux populations les plus aisées».

5. Régionalisation avancée :

L'aboutissement du chantier structurel de la régionalisation avancée contribuerait également à atténuer les inégalités territoriales, souligne la Banque centrale. Il s'agit d'ériger la collectivité territoriale en véritable pôle économique. «Ceci requiert par priorité un renforcement de ses capacités à même de lui permettre la formulation et la mise en œuvre de politiques réalistes adaptées à son contexte», indique BAM.
La décentralisation budgétaire doit, quant à elle, se poursuivre de manière graduelle tout en veillant à ce qu'elle soit accompagnée d'un développement de ressources locales afin de limiter l'impact sur les finances publiques de l'Etat.


Autre chantiers prioritaires :

6. Réforme globale des retraites :

Si la Banque centrale salue la réforme des pensions civiles de 2016 qui «constitue une avancée notable», elle n'en demeure pas moins insuffisante pour assurer sur le long terme la pérennité des régimes de retraites. La réforme de 2016 n'offre en effet qu'un répit temporaire (de 6 ans selon les estimations). «L'accélération des départs à la retraite dans la fonction publique et l'amélioration de l'espérance de vie continuent d'exercer des pressions de plus en plus fortes » sur leur viabilité, note la Banque centrale. «Il devient donc urgent de passer aux étapes suivantes», conclut-elle.

7. Climat des affaires :

Le climat des affaires demeure une préoccupation. En dépit des résultats enregistrés (progression dans le classement doing business), nombre de chantiers demeurent incomplets. La Banque centrale appelle ainsi à activer les mécanismes permettant de garantir une concurrence libre et loyale. En d'autres termes, BAM milite pour l'opérationnalisation du Conseil de la Concurrence, en stand by depuis plus de 3 ans. BAM appelle également à renforcer la lutte contre la corruption et accélérer la mise en œuvre de la réforme de la justice.


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