* Réforme profonde du contrôle de la dépense publique . * Objectif : faire tomber les remparts de la bureaucratie. Le contrôle de largent public demeure lune des questions majeures qui se pose à propos de lassainissement de lAdministration publique. En choisissant de jeter la lumière sur ce sujet crucial, la Chambre française de commerce et dindustrie du Maroc (CFCIM) a accueilli dernièrement Saïd Ibrahimi, le Trésorier général du Royaume, accompagné par les principaux membres du Directoire de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Cest Jean-Luc Martinet, le Président de la CFCIM, qui a ouvert le bal en donnant une idée générale sur le poids de cette institution, tout en notant les enjeux de sa gestion. Il a déclaré à cette occasion que «la TGR est lexécuteur de la Loi de Finances puisquelle assure la collecte des impôts et la distribution des dépenses». Après une présentation générale du cadre structurant de la TGR par le Trésorier général, ce dernier a mis le doigt sur les différentes réformes qua connues son établissement durant les dernières années et dont lobjectif est dassurer un maximum de transparence. Selon Saïd Ibrahimi, «le contrôle de la dépense publique a connu une réforme profonde qui a visé la restructuration du dispositif interne de la dépense et le renforcement du contrôle a posteriori». En outre, il a souligné que lun des handicaps majeurs dont souffre cet établissement public est la bureaucratie qui bloque le circuit de la dépense et la libre circulation de linformation. Lexemple donné par Saïd Ibrahimi reflétant le poids de cette anomalie est celui de la distribution des fonds en 2006 pour limiter les effets néfastes de la sécheresse. «La région dErrachidia na pas pu débloquer un centime, pendant deux ans, à cause dun malentendu entre les contrôleurs et les comptables, alors quil sagit dun budget pour remédier à un problème urgent», stipule le Trésorier général. En résumé, la Trésorerie générale a connu des réformes profondes pour assurer un meilleur contrôle de largent public, mais cest vraisemblablement un travail de longue haleine.