La dernière rencontre avec la Direction des assurances et de la prévoyance sociale a été qualifiée de positive par le management de la FNACAM. Une autre réunion est prévue avec la FMSAR (Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurance) en vue de se pencher sur les autres questions qui restent en suspens. Haj Mohamed Berrada, président de la Fédération nationale des agents et courtiers d'assurances au Maroc, nous éclaire sur les faits récents ayant caractérisé la profession. Finances News Hebdo : La FNACAM a été reçue par la DAPS le 10 septembre 2013. Quels ont été les principaux axes débattus lors de cette rencontre ? Haj Mohamed Berrada : Cette rencontre a été des plus positives dans le sens où nos doléances ont été, en grande partie, prises en compte telles : la non prolifération des bureaux de gestion directe ; la limitation de la souscription pour compte par les banques et les sociétés de crédit aux seules assurances de personnes, d'assistance et de crédit ; la possibilité pour les intermédiaires d'assurances de percevoir des honoraires en cas d'étude non suivie d'un ordre de placement étant entendu que ces honoraires ne sont pas cumulables avec la commission ; l'amendement des conditions d'accès à la profession, laquelle ne sera plus limitée aux seuls détenteurs d'une licence nationale, mais étendue également à des Bacs + 3 sur la base, toutefois, de critères à définir d'un commun accord avec le secteur. F. N. H. : Il semblerait qu'il y ait eu, quand même, quelques désaccords ! H. M. B. : Je ne pense pas que l'on puisse parler de désaccords, mais plutôt de différences d'approches. Nous avons, bien évidemment, émis quelques réserves quant à certaines dispositions que nous avons jugées inapplicables, telles : - l'institution de comptes séparés qui risquent de poser des problèmes de gestion ; - l'augmentation du capital des sociétés de courtage, si d'aventure cette augmentation devait s'appliquer également aux courtiers déjà en exercice ; - la non soumission des futurs agents aux examens d'accès à la profession alors que l'examen reste, en dépit de quelques insuffisances, un filtre nécessaire si l'objectif est de disposer d'un réseau de distribution performant et de qualité. Comme vous le voyez, il ne s'agit pas d'un monologue, mais de discussions bilatérales, voire tripartites, avec l'entrée en jeu de la FMSAR avec laquelle une réunion devrait prochainement avoir lieu pour approfondir la réflexion sur des problématiques communes. F. N. H. : La FNACAM nous a habitués à organiser des séminaires thématiques; auriez-vous un projet dans ce sens pour les quelques mois à venir ? H. M. B. : Absolument. Nous comptons effectivement, organiser les 28 et 29 novembre 2013, un Team – building et formation à Marrakech. Cette rencontre s'articulera autour de deux thèmes : la RC Professionnelle des intermédiaires d'assurances avec, la participation de CGPA Europe société spécialisée dans la couverture, entre autres, de la RC des assureurs- conseils; la gestion d'un cabinet d'intermédiation en assurance dans son aspect organisationnel, ressources humaines et financier, avec le concours de deux spécialistes en la matière. Cette manifestation, étalée sur deux jours, verra la participation de tous les opérateurs du secteur, à savoir les agents et courtiers d'assurances, les cadres de compagnies d'assurances, les gestionnaires d'assurances en entreprises, la Fédération méditerranéenne des intermédiaires d'assurances ou FMBA, la FMSAR, voire la DAPS. F. N. H. : Dernière question si vous le permettez : aux dires de certains, la FNACAM n'intéresserait pas, telle qu'elle se présente aujourd'hui, toute la profession ? Qu'en pensez-vous ? H. M. B. : Ecoutez, c'est un choix que nous respectons, mais que nous ne comprenons pas car la FNACAM appartient à toute la profession, agents et courtiers, et les élections y sont libres. Maintenant, ce n'est pas en critiquant une institution de l'extérieur que l'on peut la changer, ni modifier ses orientations si tant est l'objectif.