Hammouchi s'entretient avec le patron de la police nationale espagnole    Sahara/C24: La Gambie réaffirme son "ferme soutien" à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Maroc et à l'initiative d'autonomie    Le CPS de l'UA condamne fermement le commerce illicite des armes légères et l'utilisation qui en est faite par les groupes armés et insurgés    L'ambassadeur Amrani rencontre Ajay Banga: ferme volonté de renforcer la coopération entre la Banque mondiale et le Maroc    African Lion 2024: Fin du cycle académique, place à l'action    Message de condoléances de Sa Majesté le Roi à la famille de feu Haj Ahmed Pirou    U17-F/éliminatoires Mondial : Le Maroc écrase l'Algérie 0-4 au match retour    Boujdour: Ait Taleb lance les services de six centres de santé urbains et ruraux    Cannabis licite : Les premiers produits sur le marché local en juin    Signature d'une convention d'attribution d'un terrain pour le nouveau siège de la Préfecture de police d'Agadir    Faciliter l'accès des malvoyants à l'information juridique : la présidence du Ministère Public et l'OAPAM signent une convention de partenariat    Emplois durables : L'IFE lance son deuxième appel à projets au Maroc    Sahel : L'armée malienne présente à un forum organisé par les FAR    Sahara-CIA files #7 : Quand le Polisario craignait que l'Algérie l'abandonne    «Escobar du Sahara» : Le procès de Said Naciri et Abdenbi Bioui s'ouvre le 23 mai 2024    From Rock to Gnawa : Jazzablanca's free stage celebrates musical diversity    SIEL 2024 : Karima Moual déconstruit les stéréotypes sur la migration à travers 11 récits    29e Salon international de l'édition et du livre. Souleymane Bachir Diagne : "Croire au destin, c'est croire au destin en homme et en femme d'action"    Smotrich annule l'accord de libre-échange et impose des droits d'importation de 100 % sur les produits turcs alors que le fossé se creuse    Agadir : Coup d'envoi de la 5ème édition des JPO de la DGSN    Football. La FIFA confirme qu'elle n'admet que les pays membres de l'ONU    Classement CWUR : L'Université Mohammed V de Rabat, une des meilleures universités au monde    Ghiath Smart Patrol : l'Innovation technologique de la DGSN à Agadir    RedBird IMI s'empare d'All3Media, producteur de "Squid Game: The Challenge"    La FIFA tranchera d'ici deux mois la demande de suspendre la fédération israélienne    La Bourse de Casablanca clôture dans le vert    Le Club Med et la SMIT s'allient pour révéler les joyaux cachés du Maroc rural    Hajj 2024 : l'Arabie Saoudite appelle les pèlerins à se faire vacciner    Bilan mi-mandat Ep9. Mustapha Baitas: «une importance particulière accordée à l'approche participative»    Voici le top 10 des sportifs les mieux payés au monde en 2024, selon Forbes    Nouvelle baisse des prix des carburants ce vendredi 17 mai au Maroc    Caftan Week. Siham El Habti : « Ma collection est inspirée des villes impériales du Maroc »    Bank of Africa désignée la banque partenaire la plus active de la BERD en 2023    Le Chili « fermement opposé » à toute exploitation pétrolière en Antarctique    33ème Sommet Arabe : SM le Roi réaffirme Sa ferme détermination à maintenir la Cause palestinienne au centre de toute action visant une paix juste et durable au Moyen-Orient    Prévisions météorologiques pour le samedi 18 mai 2024    Salon international de l'alimentation (SIAL) du Canada : les entreprises marocaines brillent    Melon charentais : la culture gagne du terrain au Maroc    Rwanda. La période électorale est ouverte    Présidentielle au Tchad. La victoire de Idriss Déby Itno validée    Sommet du Conseil de la Ligue arabe à Manama : Akhannouch s'entretient avec son homologue libanais    Mondial 2030 : Le trio Maroc-Espagne-Portugal va dévoiler son projet    L'UA veut renforcer le développement du cinéma en Afrique    Société Générale Maroc célèbre l'art et la musique au festival Jazzablanca    Caftan Week. Romeo : « Les jeunes créateurs doivent s'armer de patience »    Alpinisme : Le Marocain Mohamed Ouassil réussit l'ascension du mont Visevnik en Slovénie    SIEL 2024 : Le monde de la culture marocaine rend hommage à Lahcen Zinoun    CAN 2025 : 10 millions DH pour rénover le stade annexe du Complexe Mohammed V    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Inauguration de Jetro Rabat : Un pied à terre nippon au Maroc pour booster le partenariat
Publié dans Finances news le 01 - 01 - 2015

L'Organisation japonaise du commerce extérieur (Jetro) a récemment célébré en grande pompe l'ouverture de son bureau de Rabat. En s'ancrant ainsi au Maroc, le Japon espère donner un coup de fouet à ses relations commerciales et d'investissements avec le Royaume, et partant investir le prometteur marché africain. Une convention de coopération a été signée entre l'AMDI, Jetro et Maroc Export.
En décidant d'ouvrir un bureau de représentation à Rabat, le 76ème du genre dans le monde, le 6ème en Afrique et le premier au Maghreb, le Japon affirme sa ferme volonté d'intensifier ses échanges commerciaux et d'investissements avec le Maroc. En effet, nonobstant les bonnes relations diplomatiques qui unissent les deux pays depuis des décennies, leurs relations économiques sont demeurées, jusqu'à aujourd'hui, assez timides, voire anecdotiques.
Jugez plutôt : alors que le Japon est le deuxième émetteur d'IDE (investissements directs à l'étranger) dans le monde en 2013 avec près de 123 milliards de dollars d'investissements, l'Afrique ne compte que pour 0,6% de ces IDE, et sur cette part, le Maroc n'en draine que 1,4%. Le géant asiatique n'est que le 26ème partenaire commercial du Royaume avec un volume d'échanges commerciaux en 2013 de 5 milliards de dollars, soit moins de 1% du total des transactions extérieures. «Nos échanges commerciaux et d'investissements restent modestes et en deçà des considérables potentialités dont recèlent nos deux économies», résume Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Investissement, et ce en dépit de certaines success stories comme celle de Sumimoto, producteur de câbles automobiles, et premier employeur étranger au Maroc (près de 16.000 employés). Aujourd'hui, l'heure est donc au rattrapage du temps perdu, et l'ouverture de Jetro Rabat vient en quelque sorte corriger cette aberration.
Un rapprochement logique
Les raisons d'un tel rapprochement entre le pays du Levant et celui du Couchant sont évidentes. Il s'agit pour le Japon de tirer profit des atouts du Maroc : une stabilité politique rassurante, une croissance économique soutenue, et une position géographique avantageuse renforcée par de nombreux accords de libre-échange. «Le Maroc, au carrefour de l'Europe et de l'Afrique, a le potentiel pour constituer une destination de premier choix pour l'implantation des entreprises japonaises», assure Hiroyuki Ishige, président de Jetro.
Il faut dire que l'argumentaire marocain pour séduire les offic iels japonais est bien rodé. M.H Elalamy a énuméré les avantages concurrentiels de la destination Maroc. Mise à part la stabilité institutionnelle du Royaume et le fondement libéral de son économie ouverte sur le monde, le ministre de l'Industrie évoque pêle-mêle un environnement des affaires en constante amélioration, un déploiement de programmes d'infrastructures «d'une envergure sans précédent» qui assurent aujourd'hui des conditions favorables à l'investissement, des accords de libre-échange (ALE) avec 56 pays offrant un accès à un marché de plus d'un milliard de consommateurs, des offres de valeurs intégrées et compétitives (Plan Maroc Vert, stratégie énergétique, Vision 2020 pour le tourisme, stratégie logistique, Plan Halieutis et Plan d'accélération industrielle (PAI). A propos du PAI, Elalamy estime qu'il «offre d'importantes opportunités aux groupes internationaux en quête de croissance et de compétitivité, grâce à la logique des écosystèmes qu'il prône». Avant d'ajouter : «les groupes japonais sont invités à s'associer à la dynamique d'accélération industrielle au Maroc, en investissant dans divers secteurs présentant un potentiel certain tels que l'automobile, l'aéronautique ou la construction navale au titre desquels le Japon dispose de positions dominantes».
L'Afrique en ligne de mire
Hamid Benlafdil, directeur de l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) abonde dans ce sens. Selon lui, les entreprises japonaises auront accès non seulement au marché marocain, mais aussi au marché africain, nouvelle frontière de la croissance. Malgré l'absence d'ALE avec les pays africains, il y a une présence forte des entreprises marocaines dans divers secteurs comme les télécoms, le secteur bancaire, celui des assurances ou encore les minières et l'immobilier. «L'empreinte du Maroc en Afrique c'est 750 millions de consommateurs africains», lance-t-il comme un slogan. Et eu égard aux besoins extrêmement importants en Afrique, les opportunités sont innombrables et concernent différents secteurs comme celui de l'énergie de l'agroalimentaire, de la chimie, des infrastructures etc... Si l'on ajoute à cela le climat favorable à l'investissement étranger instauré au Maroc, avec en figures de proue l'absence de différenciation entre entreprises marocaines et étrangères qui bénéficient des mêmes droits et incitations, et le libre rapatriement des capitaux pour les non-résidents, on obtient le package complet du produit Maroc tel que vendu aux Japonais.
Des arguments qui raisonnent comme une douce musique aux oreilles de Tokyo, en particulier celui du positionnement marocain en tant que hub financier et commercial vers les pays de l'Afrique subsaharienne. L'alléchant gâteau africain auquel ils n'ont que peu goûté contrairement au voisin chinois, attise de plus en plus la convoitise des nippons. «Les entreprises japonaises ont des technologies et des services de haute qualité, mais cela n'est pas suffisant pour percer sur les marchés africains», avoue H. Ishige. Selon lui, les sociétés japonaises pourront bénéficier du réseau et de l'expérience du Maroc en Afrique, notamment francophone. «De nombreuses entreprises marocaines sont déjà présentes sur le continent, particulièrement en Afrique francophone, et l'expertise marocaine peut jouer un rôle très important pour permettre l'établissement d'une relation gagnant-gagnant pour les entreprises des deux pays», explique-t-il.
Diversification des partenaires
Pour le Maroc, ce rapprochement avec le Japon recèle un intérêt stratégique. Il s'inscrit parfaitement dans le cadre de la stratégie marocaine de diversification de ses débouchés commerciaux. L'apathie de la zone Euro dont la demande à l'égard des produits marocains tarde à reprendre, a fini par convaincre les autorités marocaines de se tourner vers des destinations jusqu'ici peu ou pas explorées. C'est le cas du Japon, comme l'explique Zahra Maafiri, DG de Maroc Export, qui promeut le produit Maroc : «nous n'avons jamais eu de stratégie agressive sur le marché japonais comme ce fut le cas pour nos marchés traditionnels comme l'Europe, l'Afrique ou les pays du Golfe. Aujourd'hui, nous avons une offre très diversifiée et avec l'ouverture de Jetro à Rabat, le Japon montre son intérêt pour le Maroc. Nous devons profiter de cette attention». Plus largement, c'est le marché asiatique qui est visé «il y a un grand potentiel pour développer nos exportations sur ce marché» ajoute-t-elle.
Pour mettre à profit ce rapprochement maroco-nippon, une convention de partenariat a été signée en marge de l'évènement entre Jetro, Maroc Export et l'AMDI. «C'est un accord qui pose les jalons d'un dialogue entre les organismes de promotion. Il facilitera l'échange de données et d'informations, l'assistance technique, permettra d'avoir une meilleure connaissance des circuits de distribution au Japon et de savoir comment accéder à ce marché, dans la mesure où jusqu'à présent, nous ne disposions pas d'informations fiables sur le Japon», explique Z. Maafiri.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.