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Projet de Loi de Finances : L’État tiendra-t-il ses promesses?
Publié dans Finances news le 02 - 11 - 2007

* Le Budget de l’État table sur un taux de croissance de 6,8%, une inflation de 2% et un déficit budgétaire de 3%.
* Ces prévisions se basent sur une récolte céréalière de 65 millions de quintaux, un baril de pétrole à 75 dollars et une parité Euro/Dollar de 1,4.
* D’aucuns pensent que ces prévisions sont trop optimistes, intenables même. La marge de manœuvre de l’argentier de l’Etat est très étroite face à tout chamboulement dans les hypothèses.
Le débat sur le projet de Loi de Finances risque d’être houleux cette année. Le projet de loi tel qu’il a été présenté aux députés de la nation et à la presse par le nouvel argentier du Royaume a en effet surpris plus d’un. Et pour cause, d’aucuns estiment que les hypothèses sur lesquelles se sont basés les financiers de l’Etat pour l’élaboration du Budget sont tout simplement intenables. Trop optimistes, disent d’autres. Allons-y doucement pour comprendre. D’abord, le gouvernement El Fassi table dans son projet de Loi de Finances sur un taux de croissance du PIB de 6,8%, se basant sur une campagne agricole moyenne. Une campagne moyenne veut dire, selon l’argentier de l’Etat, une récolte céréalière de 65 millions de quintaux. Durant la dernière campagne agricole, le Maroc n’en avait récolté que 22 millions à cause du déficit pluviométrique. La croissance s’est vu limitée ainsi à moins de 2% malgré le bon comportement des activités non agricoles dont la valeur ajoutée a crû de plus de 5,5%. Cette année encore, les prémices météorologiques ne présagent rien de bon pour cette prévision de croissance avancée par le ministère de l’Économie et des Finances, dirigé par Salah Eddine Mezouar. Et même si pluie il y a, car il est encore temps pour se rattraper, les agriculteurs peineront à trouver des semences !
Côté inflation, le gouvernement actuel prévoit de maintenir la hausse des prix aux alentours de 2% seulement, encore faut-il espérer que la parité Euro/Dollar soit limitée à 1,4 (1,4 Dollar pour un Euro), le cours du baril de pétrole reste en dessous de 75 dollars et les prix des matières premières se stabilisent. Ce sont là les hypothèses retenues et tributaires de la réalisation de l’objectif précité. Venons-en à la réalité. Sur l’Euronext Paris, l’Euro se rapproche déjà de 1,5 dollar. Et la Banque centrale européenne ne risque pas, selon les déclarations de son puissant gouverneur, de prendre les mesures idoines pour apaiser la tendance de la monnaie des 25 pays de l’UE. Un Euro fort arrange les affaires des Européens. De la même façon qu’un Dollar faible arrange celles des Américains. L’envolée de l’Euro par rapport au Dollar ne risque donc pas de s’estomper de sitôt. «Au pire des cas, la tendance se stabilisera à ce niveau», indique un analyste technique de la place. S’agissant du pétrole, le prix du baril flirte avec les 100 dollars, soit à la date d’aujourd’hui une «surcote» de plus de 33% par rapport aux prévisions du ministre des Finances. Sur une année entière, le prix de l’or noir, aussi bien sur le marché de Londres qu’à New York, a pris 30 dollars de plus, soit une hausse de +50%. Et nombreux sont les analystes qui prédisent que la barre des 100 dollars sera atteinte d’ici la fin de l’année. «Les tensions politiques persistantes entre l’Iran et certains pays occidentaux, les États-Unis et la France, plus particulièrement, à propos du nucléaire, sont de nature à maintenir la tendance à la hausse, même si les risques d’une confrontation armée sont pour l’instant minimes», nous explique un analyste. Pourtant, du côté du ministère des Finances, on est convaincu que le cours du baril de pétrole finira par baisser, dès qu’il atteindra, dit-on, le seuil psychologique des 100 dollars. «Les analystes fixent le prix émanant de la confrontation de l’offre et de la demande à 75 dollars. Le différentiel s’annulera lorsque les conditions de spéculation ne seront plus propices», avait déclaré Mezouar aux députés de la nation lors de la discussion du projet de Loi de Finances lors de la séance plénière de lundi dernier. Si du côté du ministère, on reste convaincu d’une éventuelle baisse du prix du baril, nombreux sont les analystes, aussi bien nationaux qu’étrangers, qui ne sont pas de cet avis. Si l’on ne s’en tient qu’aux données actuelles, tout au moins, ces prévisions seraient pour le moins trop optimistes !
Quid du déficit budgétaire?
L’argentier de l’Etat table sur un déficit ne dépassant pas les 3%. Les recettes de l’Etat ne progresseront que de 1,9% à 143,1 milliards de dirhams, alors que les dépenses s’emballeront de 15,8% à 180 milliards de dirhams. Le déficit public passerait ainsi de 1,9% en 2007 à 3% en 2008.
Il faut dire que le contexte budgétaire actuel reste très délicat. On notera la baisse des revenus de monopole (-8%) que la progression des recettes fiscales (+5,6% à 131 milliards de dirhams), due au fait de l’élargissement de l’assiette fiscale, ne saura guère couvrir. Les recettes de privatisation, elles, qui permettaient jusque-là à l’Etat de joindre les deux bouts, ne représenteront que 3 milliards de dirhams (2% des recettes de l’Etat) à tout casser. L’ère des privatisations est ainsi révolue. Côté dépenses, on peut dire que l’Etat continue allègrement de vivre au-dessus de ses moyens. Les dépenses de fonctionnement et de personnel progresseront de +7 milliards de dirhams pour atteindre les 87 milliards de dirhams. Il est même prévu la création de 16.000 nouveaux postes budgétaires. La Caisse de compensation, tant controversée, bouffera à elle seule quelque 20 milliards de dirhams, soit plus de 49% par rapport à 2007. Encore faut-il que les prix des matières premières subventionnées (pétrole, gaz, blé tendre, farine, sucre…) soient maintenus dans les fourchettes prévues, sinon, bonjour les soucis ! La marge de manoeuvre de l’argentier de l’Etat est donc étroite dans un tel contexte.
Pourvu que les pluies soient au rendez vous et que les prix des matières premières sur les marchés internationaux se calment… sinon le risque de renouer avec de gros déficits deviendra réel. Pourtant, le nouvel exécutif parie sur un véritable décollage économique au cours de l’année 2008. Il faut dire que contrairement à tout le reste, l’optimisme, ça ne coûte rien! p


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