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PPS
«Nous voulons gagner 25 points au classement de développement humain»
Publié dans Finances news le 26 - 07 - 2007

* Le PPS prône la réintroduction de la planification.
* Ismaïl Alaoui, Secrétaire général du PPS, explique.
Finances News Hebdo : Quels sont les axes prioritaires de votre parti sur le plan économique ?
Ismaïl Alaoui : La grande idée, c'est de pouvoir marcher sur deux pieds. C'est-à-dire avoir le public et le privé sous l'hégémonie d'un Etat très fort. Notre programme vise à redévelopper les forces productives. Il y a les forces productives matérielles et les forces productives humaines. La production matérielle nécessite à la fois des grandes entreprises performantes, mais aussi des PME/PMI très compétitives capables de résorber le secteur informel. Nous avons deux grands problèmes : l'énergie et l'eau (potable, agricole et industrielle). Nous voulons gagner 25 points au niveau du classement mondial du Maroc pour le développement humain, arriver à la 100ème position ou moins. A cet égard, nous voulons corriger les défaillances de notre système d'enseignement et de santé publique. Il faut renforcer la sécurité des biens et des personnes et il faut éradiquer la corruption et surtout avoir une grande visibilité. Le PPS prône également la réintroduction de la planification. Une planification non directive mais intelligente qui prend en compte la réalité concrète.
F. N. H. : Mais comment réaliser ces objectifs qui sont très coûteux ?
I. A. : Nous avons un niveau d'épargne important qu'il faut mobiliser. Il faut inciter davantage à la venue des investissements étrangers. Il faut aussi consolider davantage notre stabilité politique et sécuritaire. Sans oublier, bien sûr, la lutte contre la corruption et le développement d'une bonne gouvernance. Le PPS prône une meilleure visibilité et plus de transparence. Le parti milite aussi pour un développement durable et préconise un pacte social entre l'Etat, le Patronat et les Syndicats afin d'instaurer une véritable justice sociale.
F. N. H. : Est-ce qu vous êtes pour un interventionnisme poussé de l'Etat ?
I. A. : Il faut que l'Etat utilise tous les leviers dont il dispose pour accompagner l'économie. Le rôle que joue actuellement la CDG est très important. L'Etat a toujours ce rôle crucial de régularisateur. Si l'Etat se retire de certains secteurs où le privé est plus performant, il doit investir les secteurs peu attractifs pour le privé. L'expérience chinoise dans ce domaine est à méditer. Il y a besoin d'une justice sociale qui ne peut s'appliquer que par une meilleure répartition de la croissance. Pour ce faire, il faut instaurer un pacte social entre tous les intervenants : l'Etat, le Patronat et les Syndicats.
F. N. H. : Est-ce que vos objectifs sont réalistes et réalisables, surtout pour un gouvernement qui sera composé de plusieurs formations ? Quelle est, à cet égard, votre marge de manœuvre ?
I. A. : Nos objectifs ne sont pas utopiques dans notre programme ; il y a des points communs avec les autres partis. Nous avons des convergences de vues avec les partis de la Koutla. Il faut composer avec les autres formations. Mais dans les grands axes prioritaires, il y a convergence de vues.
F. N. H. : Le PPS a proposé la création de 400.000 postes d'emploi à l'horizon 2012. Est-ce que ce nombre est suffisant pour réduire le niveau de chômage dans notre pays ?
I. A. : Nous voulons, en l'espace de 5 ans, arriver à faire employer deux millions de personnes nouvelles sur le marché du travail. C'est à peu près 400.000 emplois/an. Actuellement, nous sommes à 350.000 en moyenne. Il arrive sur le marché à peu près 300.000. Le stock des sans-emploi est de plus de 1 million de personnes. Il est question de créer de l'emploi surtout en milieu urbain et pour les diplômés-chômeurs. D'ici 2012, il faut dépasser cet objectif pour absorber le stock des chômeurs. L'objectif est aussi de chercher l'adéquation entre la formation et l'emploi.
F. N. H. : Quelles sont, globalement, les propositions de votre parti en matière de fiscalité ?
I. A. : La TVA représente une part importante des recettes de l'Etat. C'est un impôt indirect. Il faut en sorte que l'imposition directe soit dominante pour plus d'équité et de justice fiscale. Il y a, certes, un effort dans ce sens qu'il faut consolider davantage. Le système fiscal marocain est lui aussi en transition, aidé en cela par un fonctionnement actif de la machine économique.
Mais il n'empêche qu'au niveau de l'IR, les tranches faibles et moyennes ont besoin de soulagement. Un effort d'aménagement de l'IS est préconisé dans le sens d'un soutien des PME. Il faut généraliser la soumission de l'IS à toutes les entreprises. Sans oublier, bien sûr, un élargissement de l'assiette fiscale afin de réduire l'informel qui est déjà à un niveau de 40 à 45% de l'économie. Il faut, par ailleurs, éliminer toutes les dérogations, car elles n'ont pas d'impact véritable sur l'économie et affectent le climat des affaires. L'Administration fiscale a besoin de davantage de modernisation et de ressources.
F. N. H. : Vous avez dirigé pendant des années le département de l'Agriculture et vous connaissez parfaitement ses problèmes. Quelle est la vision du PPS pour promouvoir le secteur et le monde rural ?
I. A. : J'ai dirigé ce département pendant deux ans. Je connais bien le secteur avant d'être ministre, car je suis expert en géographie rurale. Notre agriculture affronte actuellement trois défis. Le premier est démographique : 13 millions de nos concitoyens vivent en milieu rural ou de l'agriculture. La surface agricole utile (SAU) ne dépasse pas les 8 millions d'hectares. Cette surface a été élargie au détriment des parcours et des forêts. La moyenne est d'un hectare par tête et les petites exploitations ne peuvent pas faire vivre dignement. Le deuxième défi est celui de la sécheresse. Nous sommes un pays semi-aride et nous restons à la merci des aléas du climat. Le troisième défi est notre intégration à l'économie mondiale, surtout au niveau des ALE. Notre secteur est peu compétitif par rapport à nos associés. Nous proposons la conversion des cultures vulnérables comme la céréaliculture vers l'arboriculture. A cet égard, nous sommes confrontés à plusieurs problèmes comme celui du foncier. Il faut éliminer l'existence des terres collectives. C'est un système dépassé car il est fondé sur des illusions. C'est une bombe à retardement qu'il faut faire exploser au moment opportun. Il faut concilier entre le social et l'économique. L'exode rural est inévitable. Il faut préparer les villes pour recevoir ce flux. L'urbanisation va s'accentuer davantage. Il faut une réflexion encore plus approfondie pour résoudre cette problématique.
F. N. H. : Dans votre programme, vous avez évoqué la relance de l'UMA. Qu'en est-il exactement ?
I. A. : Un Maghreb arabe est possible sur le plan économique, en transcendant les différends politiques. En Europe, il y a des Etats qui ont des différends politiques, mais qui coopèrent parfaitement dans le domaine économique. Les Etats du Maghreb ont beaucoup à gagner dans leur intégration au niveau de leurs PIB respectifs et ils ont beaucoup de retard à combler.


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