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Bourse : Que cache la reprise ?
Publié dans Finances news le 25 - 12 - 2008

* En neuf séances, le Masi a gagné +11,15%, ramenant sa contre-performance annuelle à -9,01%.
* Si certains professionnels du marché estiment que c’est une reprise qui était très attendue et qui va durer pour de bon, d’autres y voient plutôt une reprise artificielle qui sera vite oubliée.
* Finances News Hebdo a recueilli les avis des uns et des autres. Voici ce qu’ils pensent.
Plus de 11,15% de performance. Plus de 8,1 milliards de dirhams de volume. 48 milliards de dirhams de gagnés en capitalisation. Les neuf dernières séances boursières (du 05 au 22 décembre) nous ont rappelé le bon (mais pas très vieux !) temps de la Bourse de Casablanca. Le marché a repris de plus belle après avoir touché son plus bas niveau historique depuis le début de l’année. De quelque 10.392 points à la clôture de la séance du 04/12, le Masi a fait un extraordinaire bond pour se fixer, à l’issue de la séance du lundi dernier, à plus de 11.551 points, ramenant sa contre-performance annuelle à seulement 9,01%, contre un peu plus de 18,14% neuf séances auparavant.
Est-ce donc le début de la fin de la morosité ? Ou est-ce juste une reprise passagère ? Comment s’explique déjà ce rebond ? Les annonces en cascade faites par le ministre de l’Economie et des Finances y sont- elles pour quelque chose ? Ou est-ce juste le fameux effet «fin d’année» ? Le Masi continuera-t-il sur sa lancée ? Finira-t-il l’année au vert ? Ou restera-t-il alors en zone rouge ? Autant de questions auxquelles professionnels et observateurs ont essayé d’apporter des éléments de réponse. Finances News Hebdo les a contactés. Voici ce qu’ils pensent.
Un rebond technique…
«Ce rebond était très attendu. Nous prévoyions en effet une reprise aux alentours des 10.300 points. Le Masi a touché ce seuil pas moins de trois fois. Et la dernière a été apparemment la bonne», nous explique Adnane Cherkaoui, responsable analyse technique chez TPS FIN. En termes plus concrets, notre analyste chartiste estime «qu’au niveau de valorisation atteint le 04/12 (10.300 points), beaucoup de gens, longtemps en position d’attente, sont passés à l’acte et ont concrétisé leurs intentions d’achat. Ce qui a poussé les indices vers le haut».
Mais ce n’est pas pourtant une raison pour s’enorgueillir. Car, toujours selon lui, «le marché restera, sur le court terme, dans un trend baissier jusqu’au seuil de 11.000 points». C’est dire que le marché devra encore baisser dans les prochains jours. Et devra lâcher, si l’on se tient aux prévisions chartistes de TPS FIN, quelque 5 points supplémentaires. Mais nuance. Adnane Cherkaoui nous apprend par ailleurs qu’une fois le seuil des 11.000 points franchi, le Masi reprendra de plus belle et rebondira jusqu’à 11.700 points. Sur quel horizon ? Notre analyste se dit incapable de donner un horizon précis. «La période de fin d’année est assez spéciale. Les va-et-vient brouillent toutes les prévisions», nous dit-il.
Cet avis, purement technique, ne fait pas, faut-il le dire, l’unanimité dans les milieux. Pour cet analyste financier, qui se réfugie dans l’anonymat, «cette reprise est due essentiellement à l’activation des programmes de rachat de plusieurs sociétés cotées». C’est, en d’autres termes, l’effet Mezouar. «La suppression du prix minimum d’achat, décidée par Mezouar, a fait que plusieurs sociétés cotées, dont les programmes de rachat étaient en stand by en raison du dépassement des fourchettes, se sont ruées vers le marché pour soutenir leur cours, qui ont, entre-temps, fortement baissé». Voilà qui explique, selon notre analyste, la fièvre acheteuse de ces neuf dernières séances. Et voilà qui indique aussi, et toujours selon lui, que «ce mouvement ne peut être que passager». Car, dit-il, «une fois les objectifs de cours atteints, les rachats s’arrêteront. Et le marché reprendra le cours normal des choses».
Rachid El Maâtaoui, Directeur Corporate Finance chez BMCI Finance, partage en partie cet avis. Un avis qui n’engage que lui, précise-t-il. «C’est une reprise artificielle… qui ne va pas trop durer», martèle-t-il. Rachid Maâtaoui s’attend également au pire. «Nous sommes dans un marché psychopathe qui peut subir l’effet de toutes les nouvelles qui nous viennent de l’étranger. Le marché a plongé en septembre dès que l’on a commencé à entendre parler de crise internationale. Sachant bien que les effets de la crise sur le Maroc ne se feront sentir qu’en 2009. Que dire donc quand la crise aura réellement commencé ?», s’interroge-t-il.
Addoha, encore Addoha !
Rachid Zraigui, Directeur général d’Orange Asset Management, nouvelle société de gestion de la place est, pour sa part, on ne peut plus précis. Et estime que le marché devrait encore baisser d’environ 25% d’ici fin 2009. «La reprise des neuf dernières séances n’est qu’un pull back, qui s’explique essentiellement par la ruée des sociétés cotées et des institutionnels sur le marché pour éviter les provisionnements importants qu’ils seraient amenés à passer s’ils ne soutiennent pas le marché». Et s’il y a un exemple parlant pour illustrer la situation, ce serait, selon lui, le cas Addoha. «Depuis le lancement de son programme de rachat, Addoha a acheté pas moins de 2 milliards de dirhams de ses propres titres. Comme sa valeur a baissé de moitié depuis, la société se verra dans l’obligation de provisionner quelque
1 milliard de dirhams, au titre de moins-values latentes, dans ses comptes annuels. Ce qui ne manquera pas de grever de manière importante le bénéfice net de la société qui, dans le meilleur des cas, ne dépassera pas les 900 MDH, sachant que son résultat net semestriel n’était que de 300 MDH». Et voilà qu’on comprend tout. Car, sur les neuf dernières séances, Addoha a fait un parcours exceptionnel. Clôturant la séance du 04/12 à
98 DH, la valeur Addoha s’est hissée en seulement neuf séances à plus de 30% pour se fixer, à la clôture de la séance du lundi dernier, à plus de 127 DH! Le tout dans un volume de 800 MDH. «L’un des volumes les plus intenses de ces neuf dernières séances», estime le patron d’Orange Asset Management. Addoha fait donc tout pour alléger le poids des provisions qu’elle doit porter sur son bilan annuel. Et ce, grâce à l’activation de son programme de rachat rendue possible par la mesure de sauvetage prise par Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances. Le cas Addoha peut être calqué sur tout le monde, y compris les zinzins. Voilà qui explique, selon R. Zraigui, l’extraordinaire rebond de ces deux dernières semaines. Et qui montre aussi que cette reprise n’est qu’éphémère !
Le scénario 1998 ne se reproduira pas.
Mais dans la place, il n’y a pas que les avis pessimistes. Ce responsable de la gestion de portefeuille d’un grand zinzin de la place estime que «le plus gros de la baisse a été consommé entre septembre et la première semaine de décembre. Et que le rebond des deux dernières semaines montre que le marché se dirige vers une consolidation autour des 11.000 points d’ici la fin de l’année». Notre responsable pense également que, dès publication des résultats annuels en mars 2009, le marché repartira une fois pour toute à la hausse. Et la morosité d’aujourd’hui ne sera qu’un mauvais souvenir.
Plusieurs arguments plaident pour ce scénario, dit-il. «D’abord, les sociétés cotées ont des fondamentaux assez solides. Et présentent de belles perspectives de croissance. Mieux, la correction excessive de cette année a eu le mérite de faire revenir le marché à des niveaux de Per très corrects. Ce qui ne manquera pas d’améliorer son attractivité. J’estime donc que l’année 2009 sera une année haussière», dit-il.
Notre responsable s’insurge également contre les «mauvaises langues» qui font le parallèle entre la correction actuelle et celle de 1998. «Le marché action offre aujourd’hui une prime de risque de 4%. Ce qui est largement confortable pour un investisseur. En 1998, la prime de risque était négative. Entre 1998 et aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé et faire le parallèle entre les deux périodes est dénué de tout sens», explique-t-il.
Les analystes sont également dans la ligne de mire de notre responsable. «Ce qui me désole le plus, c’est le silence des analystes financiers. Car le problème du marché aujourd’hui, c’est qu’on n’est pas arrivé à un consensus de la place. Et c’est justement aux analystes d’initier cela», conclut-t-il.


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