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Micro-finance : Un relais pour les banques
Publié dans Finances news le 29 - 05 - 2009

* Le devenir du développement de la micro-finance est désormais lié à celui du secteur financier et non seulement à quelques institutions spécialisées.
* La stricte application d’une approche basée sur des règles inappropriées risque de creuser l’écart entre les services financiers formels et informels dans les pays en développement.
Quatre-vingts pour cent de la population mondiale n’a pas accès au crédit. Parmi cette population, 500 à 700 millions de personnes pourraient, grâce à un micro-crédit, développer une activité génératrice de revenus et améliorer ainsi leurs conditions de vie et celles de leurs familles. Ce sont les pauvres «actifs économiquement». 150 millions de personnes bénéficient aujourd’hui de services fournis par plus de 10.000 Institutions Micro-Finance (IMF). 84% des clients de la micro-finance sont des femmes.
Les chiffres dévoilés par M. Maârouf, Directeur Afrique, Planète Finance Maroc, à l’occasion du banking forum tenu récemment à Marrakech, interpellent à plus d’un titre. Comment cette population, aujourd’hui vulnérable, pourrait-elle contribuer au développement de la bancarisation dans le monde en général et en Afrique en particulier ? Quels sont les scénarios à développer afin que l’accès au crédit de cette population-cible ne tourne pas au drame, comme ce fut le cas dans certains pays tels que l’Inde ou la Malaisie ?
En effet, ces groupes à faibles revenus n’ont pas souvent accès aux services financiers formels pour plusieurs raisons : rareté des agences bancaires dans leurs communautés, des populations ne répondant souvent pas aux conditions traditionnelles établies par les banques…
Quelle portée à la micro-finance ?
Le secteur de la micro-finance est désormais en pleine croissance, mais ne répond que partiellement à la demande. Cela n’empêche pas de dire que dans les pays de développement économique plus élevé, la réduction de la pauvreté dans les pans de la société vivant avec moins de 1 dollar/j était frappante dans les années 80 et 90.
Dans un pays comme le Maroc, considéré comme un leader dans ce domaine, l’impact de la micro-finance sur son économie n’est pas négligeable. A fin 2008, l’encours global du secteur était de 5,6 Mds de DH. Une évolution rapide et importante a été constatée depuis 2004. Le taux de remboursement était de 94% au 31 décembre 2008. Toutefois, et même si le nombre de clients actifs dans le milieu rural représente 29,98% de l’ensemble des clients des associations de micro-crédit, ce chiffre représente seulement 11% de la population pauvre au Maroc.
Autres chiffres importants : l’impact de la micro-finance sur l’emploi, l’investissement et la consommation.
A noter à cet effet que les micro-entreprises des clients anciens ont un niveau d’investissement supérieur de 51% à celui des nouveaux clients. Toutefois, la nature des investissements ne varie pas en fonction des différents groupes de clients. 1.000 DH de crédit augmentent les investissements de 21%. En ce qui concerne le taux d’emploi dans les micro-entreprises, ce dernier fluctue significativement en fonction des activités et des institutions. En terme d’emploi, les clients anciens ont un niveau d’activité supérieur de 66% à celui des nouveaux clients.
Le micro-crédit a également un impact sur le ménage dans la mesure où la contribution à un programme de micro-finance augmente la contribution du participant au budget familial. La contribution des clients anciens est de 54% au budget du ménage contre 43% pour les nouveaux clients.
Aujourd’hui, l’enjeu est de taille et se déplace de la promotion de la micro-finance à la création de services financiers ouverts à tous. «Dès lors, le devenir du développement de la micro-finance est désormais lié à celui du secteur financier et non seulement à celui de quelques institutions spécialisées», explique le Directeur général de la Société Financière de Développement de l’UNACOIS en France. Du point de vue de l’accès aux services financiers, ces évolutions sont, d’un côté, positives car elles permettront, a priori, de diminuer le coût des services. Mais, de l’autre, elles posent la question du chômage des jeunes qui risque d’empirer : comment le marché de l’emploi parviendra-t-il à absorber les nouveaux arrivants et en quoi l’offre des systèmes financiers pourrait-elle aider ces jeunes à s’insérer dans le marché du travail ?
Quels scénarios d’évolution ?
Parmi les scénarios envisagés, on retient la généralisation des communications sans fil. Ce facteur permettrait, même dans les pays pauvres, de réduire considérablement le coût des transactions et de permettre à tous les clients pauvres et isolés d’avoir accès aux services financiers, n’importe où et n’importe quand.
L’Etat a également un rôle à jouer en instituant un environnement favorable à la création de services financiers et non de fournir directement ces services.
L’excès de publicité sur les avantages de la micro-finance est à modérer. Parce que cet excès entraîne un afflux de fonds internationaux. L’offre excède la capacité d’absorption des IMF locales, ce qui encourage la course aux prêts. Le surendettement devient ainsi un problème grave. Poussées à octroyer plus de crédit qu’elles n’en ont les moyens, certaines IMF sont acculées à la faillite.
La réglementation est également un point à soulever. Parce que dans la pratique, les pays en développement sont souvent contraints d’accepter et d’appliquer des normes élaborées dans les pays développés. La stricte application d’une approche basée sur des règles inappropriées risque de creuser l’écart entre les services formels et informels dans les pays en développement.
L’intérêt actuel pour la micro-finance va-t-il se dissiper ou s’intensifier au point d’inclure la plupart des milliards de pauvres qui n’ont pas encore accès aux services financiers ? Le Maroc est nécessairement logé à la deuxième enseigne : la fusion des Fondations Zakoura et Banque Populaire en est un fort témoignage.


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