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Rachid Chihani, la «solution» Ericsson
Publié dans Finances news le 19 - 11 - 2009

Une personne réservée, voilà ce qui vient à l’esprit quand on rencontre pour la première fois Rachid Chihani, le Directeur général d’Ericsson Maroc. C’est que l’homme est discret et aime mener une vie simple. Franc, passionné du Maroc, Rachid Chihani est néanmoins un homme très actif…
Sur l’origine de son nom de famille, Rachid Chihani dispose de deux versions. La première est que cela vient de Chihna, une place située entre Skhirate et Témara. D’autres lui ont expliqué que son nom de famille est originaire du Sud, un peu plus loin d’Errachidia.
Une chose est sûre : Rachid Chihani est né à Göteborg, en Suède, de père Marocain et de mère Danoise ayant grandi en Suède.
Le père de Rachid émigre après l’indépendance du Maroc en France d’abord, puis en Allemagne.
«Il a toujours dit qu’il s’était rendu en Suède seulement pour des vacances. Et c’est là qu’il a rencontré ma mère pour finalement s’installer dans ce pays».
Un coup de foudre qui donnera naissance à une famille composée de trois garçons et une fille. Rachid est le cadet et se rappelle encore de ces années-là où, chaque été, son père tenait à les envoyer passer des vacances au Maroc, leur pays d’origine. Ils étaient entre les deux rives du Bouregreg, plus exactement aux Oudayas, quartier mythique de Rabat.
«Ni ma sœur, ni mes frères, ni moi-même ne parlions l’arabe alors ; nous communiquions avec la famille grâce au langage des signes. Nous qui étions seuls en Suède, nous nous retrouvions dans une ambiance chaleureuse au Maroc. Il nous arrivait de déjeuner chaque jour à trois reprises, tellement les oncles et les tantes insistaient pour nous accueillir chez eux».
Ses vacances à l’époque coïncidaient avec le mois de Ramadan. Alors, ses journées, Rachid les passaient à la plage avec ses cousins. «À l’époque, je pratiquais le surf et même si je ne parlais pas couramment l’arabe, j’arrivais à communiquer avec mes cousins. C’étaient des moments très singuliers».
Durant l’année, Rachid Chihani poursuit tranquillement ses études en Suède. Son père lui inculque le sens des responsabilités et à 13 ans, Rachid entame son premier job de l’été. Il gagne ses premiers sous en tondant le gazon à la cité universitaire. Puis, à 14 ans, en travaillant dans la cuisine d’un restaurant. Les années passent et l’enfant cède la place à un jeune homme discret mais très dynamique. «Je n’arrivais pas à faire une seule chose à la fois !». Ainsi, tout en poursuivant ses études de master en ingénierie d’électricité et d’électronique, branche économique et industrielle, Rachid bossait et militait dans le cadre estudiantin, et ce depuis qu’il avait 14 ans. Et à l’université, il est vice-président de l’Union des étudiants. Cela le faisait beaucoup travailler, mais lui procurait beaucoup de bonheur.
«J’aime bosser et aider les gens . Surtout quand je suis secondé par mes amis». D’ailleurs, avec eux, il a monté, à l’âge de 21 ans, leur propre restaurant. «J’ai géré ça pendant 3 à 4 ans pour financer mes études». En effet, son désir d’apprendre va le mener dans une business school aux USA et à Londres. En Suède, il avait également suivi des cours sur le leadership.
En 1992, avant même la fin de ses études, Rachid Chihani démarre sa carrière professionnelle au sein de la Communauté européenne en tant que chercheur de marchés pour des voitures équipées de très hautes technologies. Son travail consistait à mesurer le potentiel de développement sur le marché mondial. Cette expérience se poursuivra bien après que Rachid eut terminé ses études.
La grande histoire d’amour avec Ericsson démarrera en 1995, date de son recrutement. À noter que Rachid Chihani n’a jamais eu à se porter candidat pour un poste : il a toujours été sollicité. Chez Ericsson, il démarre en tant que chercheur de marchés nouvelles technologies. Il enchaînera les postes et deviendra chef de développement des nouveaux marchés.
Il rejoint les Etats-Unis d’Amérique, en 1999, au titre de Directeur Général des comptes Internationaux.
En 2002, Chihani part pour Porto Rico et plus tard, la même année, au Costa Rica, pour occuper le poste de Directeur des propositions et gestion des prix.
En effet, à l’époque, les nouvelles technologies et le secteur informatique traversaient une grave crise et plusieurs grands groupes avaient déclaré faillite ou avaient réduit leurs effectifs. Rachid Chihani passera huit mois sur place à Porto Rico avant d’être encore une fois appelé à rejoindre le Costa Rica pour y être nommé directeur prévente. On est en 2003, Rachid rejoint son nouveau poste. Une année plus tard, il est nommé vice-président commercial pour l’Amérique Centrale, les Caraïbes en plus de trois pays de l’Amérique du Sud, à savoir la Colombie, le Venezuela et l’Equateur. Bien que sur le plan professionnel Rachid eût beaucoup de travail, dans la vie de tous les jours, il savourait un rythme de vie très spécial, surtout que la communauté marocaine au Costa Rica se comptait sur les doigts des deux mains seulement. Mais la vie n’a pas fait que sourire à Rachid. En effet, en 2005, il est foudroyé par le décès de son grand frère des suites d’une leucémie. «On le savait condamné, mais ce qui m’a le plus attristé c’est que mon frère n’est pas parti en paix; il était très soucieux de l’avenir des enfants qu’il aurait laissés derrière lui. La vie s’est arrêtée avant de reprendre avec un nouveau regard que je portais sur elle». Une dure épreuve, mais qui lui a beaucoup appris.
En 2006, alors que Rachid était en pleine discussion avec son patron, il lui lancera sur le ton de la rigolade qu’il rêvait de rentrer au pays. «Mon patron m’avait dit à l’époque qu’il pouvait faire beaucoup de choses pour moi, mais que rien n’était possible pour concrétiser mon rêve !».
Mais le destin en avait décidé autrement. En effet, lors d’un passage en Suède, le patron de Rachid entend parler de l’éventuel retour du directeur de la filiale Maroc au siège. Le poste allait donc être vacant. Il propose alors le nom de Rachid Chihani. Ce dernier fera 34 heures de vol du Costa Rica en Egypte pour passer son entretien et 34 h pour rentrer. Une semaine plus tard, tout était décidé. Rachid concrétisait un rêve qui couvait depuis qu’il avait six ans en regagnant définitivement le Maroc en juin 2006. Depuis, il assure le développement de la plate-forme Maroc.
Le siège sis à Rabat est un grand open space où Rachid dispose d’un bureau auprès de ses collaborateurs et autres salariés. «Ma stratégie est le travail en équipe. L’open space permet une communication rapide, directe et honnête !». Rachid ambitionne d’établir une véritable grande plate-forme internationale d’Ericsson au Maroc, mais qui participe également de manière active au développement économique et social du pays. «Nous avons des solutions qui peuvent apporter un plus pour le Maroc sur le plan numérique et nous comptons bien l’accompagner dans ses chantiers en développement».
Dans ses rapports avec les autres, Rachid Chihani peut passer pour un naïf, mais l’explication en est bien autre. Il aime faire confiance, quitte à se planter, mais préfère toujours être de bonne foi et ne pas se méfier des gens. C’est grâce à cela qu’il a pu garder des liens d’amitié indélébiles partout où il est passé, 55 pays tout de même, et il garde toujours le contact avec ses amis du Costa Rica.
Mais la famille reste son principal hobby surtout depuis qu’il a eu Walid, il y a 20 mois ! Un bonheur qui n’a d’égal que son retour dans un pays qu’il chérit tant, le Maroc !


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