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Energie
Quels développements récents ?
Publié dans Finances news le 30 - 08 - 2007

* La recrudescence des incertitudes géopolitiques continue d’alimenter les craintes des marchés quant au risque d’interruption des approvisionnements pétroliers et une hausse des tarifs.
Dans le cadre du suivi des principales tendances de l’économie mondiale et en vue d’évaluer les incidences sur l’évolution, la DEPF a jugé opportun d’établir une note qui traite des développements récents du marché mondial et son impact sur l’évolution future des prix. Elle consiste également à souligner les principaux enjeux énergétiques auxquels notre pays doit faire face. L’examen de l’évolution de la demande et de l’offre de pétrole à l’échelle mondiale laisse apparaître l’émergence d’une relative détente des fondamentaux du marché pétrolier. En effet, l’excédent de l’offre sur la demande a doublé, passant de 0,5 million de baril par jour en 2003 à 1mb/j en 2006. Cette amélioration reflète une croissance plus rapide de l’offre mondiale de pétrole, même si la demande est demeurée très dynamique. Toutefois, d’après les analystes de la DEPF, cette amélioration apparente ne permet pas de rendre compte de la faiblesse persistante des capacités de production supplémentaires disponibles face à une demande dont la croissance est aussi forte qu’inattendue. La capacité de production additionnelle disponible est actuellement inférieure au niveau de production d’un producteur moyen de l’OPEP. En
conséquence, la moindre tension politique ou grève dans un pays producteur suscite la volatilité des marchés et pousse vers le haut les cours pétroliers. Le pouvoir modérateur dont jouissait l’OPEP jadis n’est plus le cas. Le Cartel est soumis lui aussi à l’épineuse question de capacité de production additionnelle, sachant que ses principaux membres appartiennent à des régions de tension par excellence. Pour ce qui est de la disponibilité de produits finis, il est communément reconnu que leurs productions s’effectuent dans des raffineries qui tournent actuellement à un taux proche du maximum, compte tenu de l’absence d’investissements additionnels.
Ajoutons à cela la demande mondiale de pétrole qui demeure ferme malgré les diverses initiatives prises par les différents pays en matière d'économie d'énergie. L’expansion plus rapide que prévue de l'économie mondiale augmente la demande, en particulier en Chine où les importations de pétrole brut ont augmenté à un rythme supérieur à celui de la demande mondiale. De même, les conditions climatiques peu clémentes, qui suscitent une forte demande en gasoil de chauffage, exercent des tensions sur la demande. Les tensions qui pèsent sur le marché pétrolier tout au long de la filière n’expliquent pas l’intégralité du phénomène de flambée des prix observé depuis 2003. La recrudescence des incertitudes géopolitiques continue d’alimenter les craintes des marchés quant au risque d’interruption des approvisionnements pétroliers.
En effet, les foyers de tensions dans les pays producteurs de pétrole sont la principale cause de cette flambée. Le Moyen-Orient (60% des réserves mondiales prouvées de pétrole) représente le principal facteur d’instabilité des marchés. Redoutant une interruption durable des approvisionnements ou le blocage du détroit stratégique d'Ormuz (par lequel transitent près de 20 % de la production mondiale de brut), les opérateurs réagissent à chaque nouvelle en provenance des deux principaux fronts actuels de tensions : la crise autour du dossier nucléaire iranien et la guerre en Irak. D'autres pays producteurs, notamment le Venezuela et le Nigéria sont également dans une situation jugée «peu stable», ce qui rend les opérateurs très sensibles à la situation économique dans ces pays.
Les foyers de risque affectant les cours du pétrole ne concernent pas uniquement les pays producteurs : les essais nucléaires nord-coréens ou la guerre au Liban durant l’été 2006 ont suscité des perturbations non moins importantes sur les marchés. Aussi, les facteurs liés aux aléas climatiques (vagues de froid et/ou ouragans) ont exacerbé les tensions sur les prix du pétrole.
L’impact politique du pétrole se ressent même au niveau interne. Pour la plupart des pays producteurs, l’exploitation de pétrole se traduit par le développement d’une économie de rente. La perturbation du système économique qui en découle, se répercute sur le système politique, faisant ainsi de cette ressource un facteur de déstabilisation politique et sociale. Dans les cas extrêmes, notamment en Afrique, des pays sombrent dans des guerres civiles dont les ressorts sont directement pétroliers.
Le Maroc : quelles incidences ?
Pris ensemble, ces facteurs d’incertitude ont alimenté les opérations de spéculation entraînant dans leur sillage un fort accroissement des transactions purement financières sur les marchés pétroliers à terme, qui représentent environ huit fois les échanges physiques de pétrole brut. Il n’incite pas non plus les opérateurs à détenir des stocks et ne favorise guère des investissements additionnels, ce qui renforce davantage la volatilité des cours.
En tant qu’importateur net de pétrole, le Maroc est soumis au gré de la conjoncture pétrolière mondiale, particulièrement défavorable ces dernières années. Les canaux de transmission d’un renchérissement de la facture énergétique à l’économie nationale se manifestent ainsi à travers une aggravation du déficit commercial et une hausse des prix à la consommation qui engendre une ponction sur le pouvoir d’achat des consommateurs et une augmentation des coûts supportés par les entreprises.
Parallèlement à ces effets directs s’ajoute un effet indirect lié aux impacts du renchérissement des cours pétroliers sur la croissance dans les économies partenaires qui se répercute évidemment sur le rythme de progression de la demande d’importation adressée à notre pays.
Compte tenu de ces incidences qui semblent être désormais durables, des réponses de politiques économiques s’avèrent nécessaires en vue d’améliorer la capacité de résistance de l’économie nationale et ce en œuvrant activement dans le sens du renforcement de l’efficacité énergétique à travers une plus grande diversification du bilan énergétique de notre pays.
Tenant compte de l’ensemble de ces facteurs, la plupart des prévisions établies par les institutions internationales tablent sur un maintien des prix pétroliers à un niveau soutenu en 2007 dans une fourchette de 55-60 ($/b), même si un tel niveau de prix n’a rien d’égal avec les pics enregistrés durant l’été 2006. Néanmoins, la plupart des prévisions des prix pétroliers s’attendent à une modération progressive des cours pétroliers, sous l’effet conjugué de l’amélioration de l’offre et de l’accroissement de l’efficacité énergétique. L’écart de prévisions établies par les différentes sources est pratiquement plus important pour ce qui est du court terme, en raison de la forte volatilité des cours pétroliers et leur sensibilité aux événements géopolitiques, au même titre que le comportement imprévisible de l’OPEP. En revanche, à partir de 2009, exception faite de l’EIA qui table sur un maintien des prix au dessus de 50 ($/b) jusqu’en 2010, la plupart des prévisions projettent un prix de baril autour de 45 dollars à l’horizon 2015.


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