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Entretien
Publié dans Finances news le 14 - 04 - 2005

Dans un contexte de plus en plus contraignant, la société de financement Acred a pu renouer avec la croissance.
Ce résultat est le fruit de plusieurs actions mises en place par l’entité, notamment en matière de développement,
de modernisation, de sélection des risques et de financement à meilleurs coûts.
Eclaircissements avec Jacques Lagarrigue, Président Directeur Général d’Acred.
Finances News Hebdo : Ces dernières années, on assiste à des rapprochements dans le secteur du crédit à la consommation. Quel est, selon vous, l'effet de ces rapprochements sur Acred ?
Jacques Lagarrigue :
Le marché du crédit à la consommation connaît des phénomènes de restructuration et de concentration tel qu’Acred doit opérer dans un contexte de forte concurrence. Dans ce cadre, j’ai engagé les équipes d’Acred dans une stratégie de développement, mais sans course obligatoire aux parts de marché. Soutenu par notre actionnaire de référence, Axa Assurance Maroc, Acred vise à obtenir un niveau de taille suffisant permettant d’avoir une bonne productivité, entre autres, par la baisse des coûts d’acquisition, tout en préservant à la fois nos marges et le niveau de risque. Il s’agit, sur le fond, de rechercher en permanence la combinaison optimale entre les composantes de base de notre métier, à savoir le volume, la marge et le risque. Ainsi, au plan commercial, nous développons nos actions sur les créneaux de clientèle qui nous semblent répondre le plus à ces principes.
F.N.H. : Quels sont les effets de synergie qui résultent de votre adossement à la compagnie Axa Assurance Maroc ?
J. L. : Avec le groupe Axa Assurance Maroc, nous avons deux effets principaux de synergie. D'abord le fait d'être adossé à un grand groupe financier de cette dimension nous permet d’accéder à des conditions de refinancement favorables. En outre, sur le plan commercial nous pouvons bénéficier des complémentarités en termes de réseaux commerciaux et de distribution de produits.
F.N.H. : En dépit de la baisse du TEG, nous avons remarqué qu'Acred a renoué avec les bénéfices. Quelles sont les différentes actions mises en place et que vous jugez bénéfiques ?
J. L. : Tout d’abord, il convient de préciser que le résultat net négatif de l’exercice 2003 est directement consécutif à la décision de mise à niveau d’Acred en matière de couverture des risques. En effet, nous avons décidé d’appliquer dès le 31/12/03, les nouvelles règles de déclassement et de provisionnement des créances en souffrance édictées par Bank Al-Maghrib. Par contre, les résultats de l’exercice 2004 sont conformes à nos prévisions, en l’occurrence le retour à la profitabilité.
En ce qui concerne la baisse du TEG, nous sommes, à l'instar des autres sociétés de financement, extrêmement sensibles à cette évolution d'autant qu’ un TEG unique, rend la marge de manœuvre encore plus étroite.
Pour faire face à cette baisse continue du TEG, Acred a agi sur plusieurs champs : en premier lieu, nous avons traité au mieux nos coûts de refinancement et sur ce plan, je pense qu’Acred a su progresser. Par ailleurs, nous avons amélioré nos risques par une sélectivité plus pertinente de la demande. De plus, des actions spécifiques ont été initiées qui visent à augmenter notre productivité et nos produits.
Ceci nous permet, comme vous l'avez vu dans la constitution du produit net bancaire, de continuer à progresser dans la marge sur intérêts comme dans la marge sur commissions.
F.N.H. : Vous avez parlé du problème du taux unique. Est-ce que vous entendez par là un taux différencié selon la taille de la société de financement en question ?
J. L. : Non, le TEG ne peut être établi en fonction de la taille de l’établissement. Nous soutenons la position de l'APSF, en la matière. Il conviendrait en effet de retrouver une certaine liberté de taux. Dans ce cadre, il me semble nécessaire d’arriver à différencier les TEG par types de marchés ou de produits.
Par exemple, nous pouvons imaginer que les TEG puissent être en rapport avec tel ou tel critère lié au coût de distribution ou au niveau de risque. Actuellement, avec un taux unique et à la baisse, il y a toute une population de consommateurs qui a difficilement accès au crédit.
La progression du marché, en termes de maturité, de concurrence et de professionnalisation de ses acteurs, devrait pouvoir aboutir à une régulation naturelle du niveau des taux.
F.N.H. : Conformément à votre politique de sélection des risques, nous avons remarqué qu'Acred a réduit sa production concernant le crédit auto. Ne pensez-vous qu'en agissant de la sorte, Acred est en train de perdre des parts de marché dans un secteur de plus en plus porteur ?
J. L. : Il est clair que nous avons une volonté évidente de limiter notre distribution dans le crédit auto parce que nos encours portaient des impayés très importants. Par ailleurs, contrairement à ce qu'on aurait pu penser, Acred était relativement marginalisé sur ce segment de marché. Dans ces conditions, cela crée des phénomènes d'anti-sélection, c'est à dire que les demandeurs de crédit qui s'adressent à nous sont souvent ceux ayant essuyé des refus par les grands établissements leaders ; ce qui fait que le risque augmente.
De plus, nous ne disposons pas,pour l’instant, de produits adaptés à cette distribution comme par exemple la location avec option d'achat.
Cependant, Acred ne se désengage pas complètement du secteur de l'automobile. Nous sortons du financement direct via les revendeurs mais nous avons toujours dans notre gamme un produit de financement automobile qui est destiné à nos propres clients.
F.N.H. : Comment s'est soldée l'opération d'émission des BSF que vous avez effectuée l'année dernière ?
J. L. : Nous avons effectivement émis des BSF l'année dernière pour 100 millions de dirhams. Nous avons soldé une tranche en début 2005 pour 82 millions de dirhams. Notre encours actuel est de 219 millions de dirhams environ. En concertation avec notre conseil, nous jugerons pour l’avenir de l’opportunité d’émettre d’autres tranches de BSF, dans le cadre de notre politique de refinancement.
F.N.H. : Comment Acred compte appréhender l'avenir ?
J. L. : Nous restons concentrés sur notre plan de modernisation et de développement. 2004 a été une année de reprise de production et de retour à la profitabilité. 2005 sera d’abord une année de consolidation de notre développement commercial, de nos organisations tant en termes techniques que sur le plan des ressources humaines. Par ailleurs, nous sommes en train de développer un certain nombre de projets notamment dans le cadre de la relation et de l’animation clients. Ceci doit être de nature à installer durablement Acred dans la voie de la performance et de la rentabilité.


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