Service militaire : le 40e contingent a prêté serment    CAN : Quand la classe l'emporte sur une propagande haineuse !    La Bourse de Casablanca termine en grise mine    Pilier social de l'ESG : quand la RSE devient un enjeu de compétitivité pour les sociétés cotées    Damane Cash muscle son positionnement monétique en reprenant une partie du portefeuille du CMI    Climat des affaires: le Maroc, deuxième en Afrique (Rapport de la Banque mondiale)    Plus de 200 millions de tonnes : hausse record des achats de céréales en Chine    Ryad Mezzour au quotidien chinois Global Times : l'Initiative « la Ceinture et la Route » a renforcé le partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine    Lutte antiterroriste : les réseaux criminels investissent le champ des cryptomonnaies    GIABA : Burkina Faso, Mali et Niger membres hors-CEDEAO    Donald Trump se félicite d'un appel téléphonique « très productif » avec Vladimir Poutine    CAN Maroc-2025 : Achraf Hakimi va jouer contre la Zambie    CAN 2025 Maroc : le programme complet du lundi 29 décembre    Sang et dérivés : comment la Loi de finances 2026 allège l'urgence médicale    Université Mohammed V : Pour la création de passerelles universitaires entre les écoles d'ingénierie et la faculté de médecine et de pharmacie    Averses orageuses, chutes de neige et fortes rafales de vent, dimanche et lundi dans plusieurs provinces (Bulletin d'alerte)    Italie : Des tags sur les murs d'une église liés aux ultras d'Agadir    La Corée du Nord teste des missiles de croisière de longue portée    Interview avec Pr Mohamed Taher Sraïri : « Si la pluviométrie se maintient, la croissance agricole sera robuste »    Situation hydrique : En quatre jours seulement, les barrages ont enregistré un gain de 409 millions de m3    Ligue 1: Zakaria Aboukhlal s'apprête à rejoindre Nantes sous prêt    CAN 2025 : le programme des matchs du lundi 29 décembre    CAN 2025 : Les Lions de l'Atlas sereins avant d'affronter la Zambie    Globe Soccer Awards 2025 : Dembélé au sommet, le PSG et le Barça à l'honneur    CAN 2025 : Le Gabon éliminé dès la J2    Présidentielle : 6,8 millions de guinéens ont voté    Mouhamadou Youssifou : "Le Maroc a placé la barre très haut"    Ouahbi face aux avocats : Après une trêve fragile, la discorde ! [INTEGRAL]    Ghana. Le visa électronique prévu pour 2026    Italia: Pintadas en los muros de una iglesia vinculadas a los ultras de Agadir    Marruecos: Detención de un narcotraficante condenado en Amberes    Belgian fugitive arrested in Morocco for drug trafficking ties    Voici la hauteur des pluies enregistrées ces dernières 24H    MTYM 2025 : En parallèle à la CAN au Maroc, les jeunes champions marocains pour la recherche en mathématiques en conclave à Al Akhawayn University    Vernissage de l'exposition nationale «60 ans de peinture au Maroc» le 6 janvier 2026    L'exposition «Mohammed Ben Allal : Récits du quotidien» célèbre la mémoire populaire de Marrakech    Essaouira et les Provinces du sud unissent leurs mémoires pour la nouvelle génération    La "Bûche de la Fraternité" rassemble chrétiens, juifs et musulmans à Casablanca    Exercice « Acharq 25 » : les FAR resserrent les rangs face aux menaces conventionnelles    Service militaire : Fin de la première phase de formation des appelés du 40e contingent    Interview avec Rabiaa Harrak : « Face aux fléaux climatiques, une coopération internationale s'impose pour protéger notre patrimoine culturel »    MAGAZINE : Chris Rea, la guitare perd son slide    En crise avec la Somalie, le Maroc ne condamne pas la reconnaissance par Israël du Somaliland    Soudan : un système de santé au bord de l'effondrement après bientôt mille jours de guerre    Santé : les syndicats annoncent une grève nationale fin janvier    L'icône du cinéma français, Brigitte Bardot, n'est plus    UPF : la Conférence Inaugurale animée par un "Nobel de l'architecture"    WeCasablanca Festival : quand Soukaina Fahsi et Duke font vibrer le cœur de Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tous les ingrédients sont là pour mener à bien le chantier de généralisation de la protection sociale (Economiste)
Publié dans 2M le 18 - 04 - 2021

Généralisation de l'assurance maladie obligatoire de base, des allocations familiales et de l'indemnité pour perte d'emploi, élargissement de l'assiette des adhérents aux régimes de retraite... Le chantier de généralisation de la protection sociale est "une révolution au niveau social et sociétal au Maroc", et "tous les ingrédients sont là pour le mener à bien", estime l'économiste Taib Aisse.
Dans des déclarations accordées à 2M.ma, l'expert explique pourquoi la mise en oeuvre de ce chantier est-elle essentielle et donne des éclaircissements autour de ses différents impacts sur la vie des marocains.
"Au Maroc comme dans le monde entier, il existe deux systèmes majeurs, si l'on peut dire, de protection sociale. Le premier est traditionnel, celui de la grande famille ou de la tribu, qui peut assister la personne en cas de besoin, de problèmes de santé, de dettes, etc", explique l'expert à 2M.ma.
Au fil du temps, ce "filet de sauvetage" traditionnel, très sollicité par les marocains, a perdu de son efficacité, voire s'est brisé, avec la modernisation. "Les gens se sont installés dans les grandes villes où la logique de tribu et de la grande famille s'est dissipée, laissant place aux filets sociaux modernes comme la sécurité sociale", poursuit M. Aisse.
Cependant, Au Maroc, ce filet social moderne a accusé un retard dans sa généralisation, l'accès aux mécanismes de protection sociale (retraite, assurance maladie, etc.) étant resté restreint aux fonctionnaires de l'Etat et à une partie des salariés du secteur privé, "ce qui représente une très faible portion des personnes actives sur le marché du travail", illustre l'analyste.
L'avènement de la pandémie de nouveau coronavirus a d'autant plus montré à quel point la mise en oeuvre de ce chantier était pressante, estime l'analyste. "La pandémie a mis à nu cette vulnérabilité des marocains par rapport à la couverture médicale et à la protection sociale. Il était urgent de répondre à cette situation", fait-il ressortir.
Parmi les constats également observés durant cette pandémie, M. Aisse cite l'importance du poids du secteur informel. "Le nombre des bénéficiaires des aides financières pour les ménages opérant dans l'informel, estimé à près de 4,3 millions de familles, est révélateur. En plus de sa taille, le secteur informel a été à l'origine de plusieurs drames. Les personnes qu s'y activent travaillent dans l'insécurité et la vulnérabilité absolue, et il fallait apporter des réponses à leur situation et qu'ils aient au moins accès à la couverture sociale et médicale", souligne l'expert.
Ainsi, ce projet vient pallier ces manquements mais également soutenir, sur tous ses axes, le pouvoir d'achat des marocains. "Le premier souci financier de la famille marocaine est la santé. Face au coût exorbitant de certaines opérations chirurgicales, toute la famille peut se retrouver au bord de la faillite. Quand on allège ce fardeau, on augmente ipso facto le pouvoir d'achat des ménages", estime M. Aisse.
Il y va de même pour les allocations familiales, "un appui au pouvoir d'achat des familles mais aussi un droit des enfants auquel l'Etat doit subvenir", selon l'expert, .
Et à M. Aisse de rappeler le rôle important que jouera le régime de la Contribution Professionnelle Unique (CPU), qui a suppléé le régime fiscal forfaitaire, dans ce chantier. "La CPU est un régime fiscal amélioré qui inclut une contribution des professionnels à la couverture sociale et médicale, ce qui jette les bases de la réussite du chantier de la généralisation de la protection sociale en incluant une large frange de professions".
En conclusion, l'expert se dit convaincu que la généralisation de la protection sociale est "un chantier qui doit réussir à tout prix et tous les ingrédients sont là pour le mener à bien", et affiche sa confiance dans l'expertise des institutions nationales concernées. "La volonté politique est là, et toutes les institutions sont mobilisées. Les organismes de prévoyance et de protection sociale, pour ne citer que la CNSS ou la CNOPS, sont bien structurés et expérimentés. Nos institutions ont l'expérience, les outils et les mécanismes nécessaires pour ce faire", conclut-il.
* Généralisation de la protection sociale: SM le Roi préside à Fès la cérémonie de lancement du projet


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.