Les personnes immunodéprimées, à risque élevé de développer une forme grave de Covid et chez qui les vaccins ne fonctionnent pas bien, ont désormais la possibilité de recevoir préventivement un traitement par anticorps monoclonaux, notamment si elles sont cas contact, a annoncé la Haute autorité de santé (HAS). Les "patients immunodéprimés qui ne sont pas protégés malgré une vaccination complète" bénéficieront d'une "autorisation d'accès précoce" au Ronapreve (casirivimab et imdevimab) "en prophylaxie pré-exposition ou post-exposition au Sars-CoV-2", indique la HAS dans un communiqué. Et de poursuivre que cette autorisation est octroyée pour cinq mois, une période qui réévaluera son intérêt "dans un délai maximum de deux mois". En "post-exposition", c'est-à-dire en cas de contact avec une personne contaminée, le traitement pourra être administré aux patients de 12 ans et plus "non répondeurs ou faiblement répondeurs" à la vaccination alors qu'ils présentent un très haut risque de forme grave de Covid. Ce traitement pourra être pris également en "pré-exposition", en prévention pure, "toutes les 4 semaines tant qu'il existe un risque d'être exposé au virus", mais seulement aux "patients non répondeurs", c'est-à-dire n'ayant pas du tout développé d'anticorps malgré la vaccination. "On estime qu'en France, 130.000 patients immunodéprimés sont non-répondeurs à un schéma vaccinal complet et ainsi concernés par ce traitement", précise l'autorité. L'accès précoce est une procédure qui permet à certains patients de bénéficier d'un médicament avant qu'il ne reçoive une autorisation de mise sur le marché pour l'indication concernée. Il est octroyé par la HAS, en s'appuyant sur un avis scientifique de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui évalue le rapport bénéfice-risque présumé des médicaments. De son côté, l'Agence nationale de sécurité du médicament explique dans un communiqué qu'elle avait rendu un avis favorable à un accès plus large à cet usage préventif, pour tous "les patients faiblement répondeurs à une vaccination complète", en raison de "l'impasse thérapeutique" dans laquelle se trouvent ces patients. * AstraZeneca: Le traitement AZD7442 n'avait réduit le risque de développer un Covid-19 symptomatique que de 33%