Le 28 septembre prochain, les médecins, les médecins dentistes et les pharmaciens du royaume entameront une grève nationale de 24 heures. Plusieurs sit-in devant le siège du ministère de la santé seront au programme pour « dénoncer le silence du gouvernement face à leurs revendications qui traînent depuis 2012 », nous confie Dr Youssef El Kheyati, membre de l'Organisation Démocratique du Travail ODT. Outre les « mauvaises conditions de travail », les médecins grévistes déplorent le manque d'équipement et de ressources humaines ainsi que « l'absence totale de la sécurité du personnel au sein des hôpitaux publics ». Pour Dr KHeyati, la santé au Maroc est en « chute libre » à cause de la « négligence et l'insolence » du ministère de tutelle, pourtant premier responsable du secteur de la santé du royaume. Dans un temps où tout est informatisé, les médecins marocains utilisent encore des techniques antérieures et manquent d'outils informatiques dans pratiquement tous les hôpitaux du royaume, regrette-t-il. Et de poursuivre, le matériel est presque absents dans la plus part des centres hospitaliers. Nous demandons à ce qu'il ait une mise à jour du matériel pour que nous puissions exercer notre métier comme il se doit. Les médecins grévistes demandent également à ce qu'il y ait une équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d'Etats dans d'autres filières. « Un médecin généraliste fait des études de 8 ans et touche à peine 8000 dirhams, soit moins qu'un bac +5 dans d'autres filières ! C'est inadmissible », s'indigne-t-il. Dr Youssef El Kheyyat souligne par ailleurs que cette grève, qui ne sera pas la première, ne concerne pas les services de réanimation et d'urgences.