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La chloroquine, l'arme anti-coronavirus sur laquelle mise le Maroc
Publié dans H24 Info le 24 - 03 - 2020

Alors que le nombre d'infectés au coronavirus continue de grimper de manière vertigineuse, les autorités sanitaires marocaines ont décidé de ne pas perdre de temps. Le ministère de la Santé a ainsi validé les traitements automatiques du coronavirus à la chloroquine ce lundi 23 mars.
Aux grands maux les grands moyens. Dans une correspondance du ministère de la Santé dont H24info détient copie, le ministère de la Santé indique, le 23 mars «avoir décidé en concertation avec le comité technique et scientifique du programme national de prévention et du contrôle de la grippe et des infections respirations aigües, l'introduction de la chloroquine dans la prise en charge thérapeutique des cas confirmés covid-1».
Le médicament agit normalement comme un antipaludique, il est plutôt bon marché et utilisé depuis plusieurs décennies contre le paludisme, un parasite véhiculé par le moustique. Elle est connue sous plusieurs noms commerciaux, selon les pays et les laboratoires qui les fabriquent: Nivaquine ou Resochin par exemple. Il existe un dérivé, l'hydroxychloroquine, mieux toléré, connu sous le nom de Plaquénil, pour les maladies articulaires d'origine inflammatoire, telles que la polyarthrite rhumatoïde.
Une gestion de stock particulière
Le 20 mars dernier, le média français RFI annonçait déjà que Sanofi, entreprise de pharmaceutique française, avait cédé aux autorités marocaines son stock de Plaquénil, normalement destiné au marché de l'Afrique subsaharienne, produit dans les usines de Casablanca. Une opération qui serait doublée d'une commande supplémentaire.
Ainsi, selon la correspondance du ministère de la Santé, les stocks en chloroquine doivent être gérés par les responsables des unités régionales d'approvisionnement et de la Pandémie au niveau des directions régionales de la Santé dans un local sécurisé, tout en élaborant une liste de délivrance normative par classe thérapeutique adressée aux structures de prise en charge.
Toute prescription doit être réalisée sur une ordonnance normative, accompagnée des informations nécessaires conditionnant la délivrance de ces médicaments.
Le ministère insiste que toutes les mesures de précautions doivent être prises pour le respect du circuit d'approvisionnement afin de garantir la sécurité d'utilisation de ces médicaments. En parallèle, le processus de prescription et d'administration doit faire l'objet d'un suivi spécifique et régulier pour s'assurer de la destination effective de ces médicaments aux patients. Pour ce faire, la traçabilité devrait être assurée par la mise en place d'un registre de gestion.
Une attention particulière devra être apportée à l'utilisation de ces médicaments pour d'autres pathologies que le Covid-19. Pour cela, l'instauration d'un support d'information doit permettre «suivi rigoureux de cette utilisation».
A l'origine, un professeur atypique
Malgré le nombre réduit de patients et le manque de détails sur la méthodologie et les résultats des essais chinois, Didier Raoult, directeur de l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée infection et spécialiste reconnu des maladies infectieuses, a relayé en France ces résultats. Le Pr Raoult est aussi membre du comité scientifique placé auprès du gouvernement.
Atypique et anticonformiste, il défend bec et ongles la chloroquine comme traitement, dans la presse et dans des vidéos très partagées sur internet.
Il s'est attiré de nombreuses critiques d'autres scientifiques, qui appellent à prendre cette piste avec prudence, faute d'études cliniques faites selon les protocoles méthodologiques stricts et publiée dans une revue scientifique prestigieuse à comité de lecture indépendant.
« Malgré la petite taille de l'échantillon, notre étude montre que le traitement à l'hydroxychloroquine est associée, de façon significative à une diminution/disparition de la charge virale (…) et ses effets sont renforcés par l'azithromycine », selon l'étude co-signée par le Pr Raoult.
L'OMS sceptique, la France prudente...
L'Organisation mondiale de la Santé n'est pourtant pas convaincue. Son président a d'ailleurs « condamné l'usage de médicaments sans preuve de leur efficacité », mettant en garde contre les « faux espoirs », dans une allusion à peine voilée à la publication de l'IHU. L'OMS pointe notamment le caractère réduit du nombre de patients et le fait qu'elle soit « non randomisée », c'est-à-dire que les groupes de patients (ceux qui reçoivent le traitement et ceux qui ne le reçoivent pas) n'aient pas été définis par tirage au sort.
Elle n'est pas non plus « en double-aveugle », une méthode qui fait que médecins et patients ignorent qui reçoit le traitement. En France, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué lundi qu'il s'apprêtait à autoriser le traitement par hydroxychloroquine mais uniquement pour les formes graves et dans un cadre hospitalier « sur décision collégiale des médecins » et a promis un arrêté sur le sujet. « En l'absence de toute donnée probante », il est en revanche exclu de le prescrire dans la population générale ou pour des cas non sévères.


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