José Ángel González, directeur opérationnel adjoint de la police nationale espagnole, a témoigné lundi devant la justice qui enquête sur les circonstances d'arrivée de Brahim Ghali en Espagne. Le témoignage du « plus haut chef opérationnel de la police » espagnole était très attendu. Lundi, José Ángel González Jiménez a assuré devant la justice de son pays qu'il n'avait pas été mis au courant de l'arrivée de Brahim Ghali en Espagne, rapporte El Mundo. Selon lui, le ministère espagnol de l'Intérieur « n'a pas contrôlé son entrée » dans le pays en avril dernier. La police, a-t-il souligné, ne savait pas que c'était le « dirigeant historique » du Front Polisario. Lire aussi: Tourisme: l'ONMT en tournée en Espagne, pas d'allusion sur une reprise du trafic maritime Pourtant, durant son audience, le directeur adjoint des opérations (DAO) a insisté sur le fait « qu'on lui avait dit que le 18 avril 2021, un avion avec un leader du Front Polisario allait atterrir à Saragosse ». Mais, selon lui, « 'à aucun moment, on n'a précisé de qui il s'agissait ». González Jiménez a aussi assuré que son intervention dans l'affaire se limitait à recevoir des informations sur l'arrivée en question. Des informations qu'il n'aurait transmis à personne. Le responsable de la police espagnole a précisé que la personne qui l'a informée du débarquement d'un homme politique du Polisario était le commissaire général à l'information, Eugenio Pereiro. Ce dernier a d'ailleurs également été appelé à comparaitre en tant que témoin dans cette affaire. Devant le juge Rafael Lasala, il a indiqué que l'Intérieur a officiellement attesté le 5 mai que la personne qui était entrée en Espagne un mois plus tôt était Brahim Ghali. Il avait alors dû se rendre à l'hôpital San Pedro de Logroño pour vérifier cette information à la demande du juge de l'audience nationale Santiago Pedraz, qui avait à l'époque une affaire ouverte contre le chef du Polisario.
