Comme annoncé auparavant, le directeur adjoint des opérations de la police espagnole, José Ángel González Jiménez, a comparu, ce lundi 7 février en tant que témoin, devant le juge d'instruction, Rafael Lasala, chargé de l'enquête sur l'entrée en Espagne, en catimini et sous une fausse identité, de Brahim Ghali. Afin de blanchir le ministre de l'Intérieur, Jiménez a indiqué à Lasala qu'il n'a appris l'affaire Ghali dans les journaux. Des propos qui étonnent venant d'un haut responsable du département dirigé par Grande-Marlska. Une version des faits en contradiction avec les révélations du commissaire général au renseignement de police, Eugenio Pereiro, à l'occasion de son audition devant le même juge, le 30 novembre 2021. Il avait affirmé qu'un informateur lui avait fait part de l'arrivée du chef du Polisario, le 18 avril 2021, à la base militaire de Saragosse. Pour rappel, le 29 octobre lors de sa comparution devant le juge d'instruction Lasala, la directrice de cabinet du ministre de l'Intérieur, Susana Crisóstomo, avait souligné que c'était le ministre de l'Intérieur qui lui avait ordonné d'appeler le ministère des Affaires étrangères pour informer l'Audience nationale que la personne hospitalisée à Logroño était bel et bien le secrétaire général du Polisario. Le ministère de l'Intérieur avait, par ailleurs, accordé au fils de Brahim Ghali, entré illégalement en Espagne à bord de l'avion de la présidence algérienne transportant son père le 18 avril, un titre de séjour valable jusqu'au 14 mars 2026.
