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Contractuels: Le dialogue n'est pas tributaire de la suspension des protestations
Publié dans Hespress le 27 - 02 - 2020

Alors que le ministère de l'Education nationale devait se réunir lundi 24 février avec les syndicats les plus représentatifs du secteur ainsi que les représentants de la Coordination nationale des enseignants rec par contrat auprès des AREF, le département de Said Amzazi a finalement annoncé la suspension des consultations.
Une sorte de « représailles » de la part de la tutelle, suite notamment au maintien du programme de lutte des enseignants contractuels même après la rencontre du 12 février avec le directeur central des Ressources humaines du MEN, Mohamed Benzerhouni, et qui prévoit un débrayage national de 6 jours en mars.
Si le ministère de l'Education nationale s'est dit « surpris » quant à la décision des enseignants « contractuels » de maintenir la grève, la coordination, elle, s'est dite encore plus surprise par la suspension de la réunion à la dernière minute.
D'après Mohamed Aboulanouar, membre de la commission de presse et de communication de la coordination, il y a un point important à corriger à ce sujet: « La tutelle avance que la coordination et les syndicats, n'ont pas respecté les conclusions des dialogues précédents, alors même que la coordination a toujours fait valoir qu'aucune concession ne sera faite sur le programme de lutte« .
Autrement dit, insiste notre interlocuteur, « la suspension du programme de lutte des enseignants dits contractuels n'a jamais été une condition pour dialoguer ».
« On n'a jamais convenu avec le ministère ou quiconque de suspendre notre programme lutte juste parce qu'il y a eu un dialogue. On a insisté d'ailleurs à plusieurs reprises lors des réunions précédentes, que nous n'abandonnerons pas notre programme, et que la suspension des grèves interviendra après l'aboutissement à une solution à notre situation et non pas parce qu'il y a dialogue », soulève-t-il.
Notre interlocuteur poursuit dans ce sens que le jour où la tutelle leur présentera une solution satisfaisante à leur principale revendication, à savoir l'intégration dans les statuts de la fonction publique du MEN, la coordination mettra fin aux grèves et à son programme de lutte, autrement, insiste-t-il, « le maintien du programme de protestation est indiscutable et non négociable ».
S'agissant du motif avancé par la tutelle quant à la suspension de la réunion du 24 février, notre source relève que la coordination en a conclu que « le ministère a pris la grève des 6 jours comme prétexte pour masquer son incapacité à nous donner une solution qui satisfera les enseignants contractuels ».
Concernant les mesures proposées précédemment par le département d'Amzazi lors de la réunion du 12 février, notamment la titularisation de tous les enseignants de cette catégorie sans passer l'examen de qualification, la réglementation des opérations de mutation ainsi que d'autres mesures liées aux allocations familiales et à l'engagement de verser les salaires dans leurs délais, Aboulanouir reste sceptique.
« Sincèrement, c'est une honte qu'on soit dans un pays qui a un certain poids comme le Maroc, et considérer le versement des salaires à temps comme une revendication à laquelle la tutelle a répondu » a-t-il dit. Selon lui, « ça ne doit même pas faire l'objet de discussion lors des réunions. C'est une évidence ».
« Toutes les soit-disant solutions apportées par le MEN, sont un droit que les contractuels devaient avoir depuis 2016. Ce sont des points qui concernent la gestion et qui sont faciles à traiter. Mais le point le plus important et que le ministère n'a pas évoqué, est l'intégration au statut de la fonction publique des enseignants contractuels ainsi que notre statut légal » martèle-t-il.
Quel statut pour les « contractuels » ?
Après la réunion du 12 février, le ministère de l'Education nationale a proposé d'abandonner le statut actuel des cadres des AREF, et de le remplacer par un nouveau système qui devait être normalement présenté lors de la réunion du 24 février.
Sur ce point, Aboulanouar souligne qu'actuellement, les enseignants contractuels n'ont justement aucune situation ni statut défini, puisque la tutelle dit avoir abandonné le système de contrat comme un mécanisme de recrutement. « Ce qui veut dire que nous ne sommes plus des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF», relève-t-il.
« L'abandon du statut des cadres des académies régionales (AREF) par le MEN signifie clairement que les enseignants contractuels travaillent sans aucun cadre réglementaire et sans protection juridique. Ils travaillent dans le cadre de l'exercice de leur devoir, et pour l'intérêt des enfants et de la nation ni plus ni moins», ajoute-t-il.
De plus, ce membre de la coordination nous confie que « la tutelle a emprunté la voie de la menace, et des promesses non tenues, sachant que l'heure n'est pas à l'escalade ». Il estime ainsi que le ministère de l'Education « devait prendre au moins la peine d'assister à la réunion de dialogue ou de l'annuler 24h avant et non après avoir convoqué les participants sur place », soulignant par ailleurs que le communiqué de la coordination annonçant la grève a été publié 24h avant la date de la réunion, ce qui a laissé le temps à la tutelle de réagir bien avant la date prévue.
Toutefois, « la suspension du dialogue et de la rencontre ainsi que l'indifférence du ministère de l'Education quant à la situation des contractuels, est irresponsable et dénote l'anarchie qui règne dans le département de l'éducation nationale », dénonce-t-il.
Aboulanouar a, par ailleurs, fait savoir, que la « coordination tient le ministère de l'Education nationale ainsi que le gouvernement comme principal responsable de ce qui arrive, notamment le sort des élèves qui subissent les conséquences de ce temps perdu en raison des grèves».
« Il est inconcevable que les enseignants dits contractuels restent dans cette situation, et qu'on leur demande en parallèle un rendement efficace en classe. C'est impossible. Parce que nous ne connaissons pas notre statut, nous ne faisons que travailler comme ça. C'est pour cela que nous tenons le gouvernement et la tutelle comme responsables de la souffrance des élèves, et de la nôtre aussi », nous a-t-il déclaré.
Et de souligner que « la persistance d'un tel plan est plus dangereuse que le gaspillage de 3 ou 4 jours de cours, voire même un mois ». Pour les contractuels, c'est quelque chose à laquelle ils peuvent remédier, par le biais de cours supplémentaires, comme ce fut le cas pour la grève des 60 jours en 2018/2019.
« Jusqu'à présent, les enseignants contractuels ont toujours des prélèvements sur salaire qui peuvent atteindre jusqu'à 1.000 dirhams , et même plus. Donc c'est un grand gâchis, sachant que les enseignants s'engagent et font leur devoir et malgré cela, ils subissent des prélèvements », nous dit-il, notant que l'éventualité de la grève de l'année écoulée (2 mois) reste envisageable, selon la réaction du MEN.


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