Le Conseil de sécurité de l'ONU a trouvé un accord sur un émissaire et un coordinateur de sa mission politique en Libye (Manul). Après six mois de blocage et la démission du Libanais Ghassan Salamé, le 2 mars pour « raisons de santé », le conseil de sécurité a finalement trouvé un accord pour désigner deux personnages clés dans la médiation onusienne dans le conflit libyen. Dans un projet de résolution renouvelant cette mission jusqu'au 15 septembre 2021 et qui sera soumis à un vote en début de semaine, le Conseil « décide que la Manul sera dirigée par un envoyé spécial du secrétaire général (…) avec pour objectif particulier d'assurer une médiation avec les acteurs libyens et internationaux pour mettre fin au conflit ». L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devrait être secondé par « un coordinateur de la Manul s'occupera des opérations au jour le jour et de l'administration » de la mission (environ 200 personnes), précise le texte obtenu par l'Afp. Le texte exhorte par ailleurs au chef de l'ONU qu'il « nomme sans retard son émissaire ». Suite à la démission surprise de Ghassan Salamé, Antonio Guterres avait rapidement choisi l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra mais son profil a été refusé en avril par les Etats-Unis. Le secrétaire général de l'ONU avait ensuite pressenti une ex-ministre ghanéenne, Hanna Serwaa Tetteh, mais les Etats-Unis ont refusé son profil en appelant à ce que le poste soit divisé de façon à nommer un émissaire politique et un chef de mission.