Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé ce mercredi de nouvelles mesures pour tirer parti de la troisième dose améliorée du vaccin contre le virus Covid-19. Dr Tayeb Hamdi, médecin spécialiste et chercheur en politiques et systèmes de santé, livre une lecture quant au raccourcissement du délai entre la 2è et la 3è dose, ou la dose booster. « Ce n'est rien d'autre qu'un outil médicalisé pour faire face au variant Omicron dans le but de protéger la vie de nos concitoyens et également le système de santé. On sait qu'après six mois à partir de la seconde dose, les personnes doublement vaccinées montraient un certaine faiblesse immunitaire face au variant Delta », explique Dr Hamdi. Aussi, poursuit-il, « la troisième dose au sixième mois était la réponse pour booster cette immunité. Et effectivement, cette troisième dose a montré une efficacité certaine par rapport au variant Delta ». Et d'ajouter: « Malheureusement, avec l'émergence d'Omicron, on s'est aperçu que deux doses ne sont pas suffisantes pour protéger les personnes. En effet, avec deux doses nous n'avons que 30% de protection contre l'infection et 70% contre les formes graves et les décès ». Puis rassurant, le chercheur en politiques et systèmes de santé, nous dit, « Heureusement, avec une troisième dose on est protégé à presque 75% de l'infection et à plus de 90% contre les formes graves et les décès. Donc, il était très logique de raccourcir ce délai de 6 mois de la dose Booster et la 2è dose à cinq, quatre voire, trois mois ». En ce sens, poursuit-il, « les études ont démontré que la sécurité de ces raccourcis, on va dire, n'ont pas d'effets indésirables, ne sont pas accentués à partir de trois mois et que l'efficacité dans toute sa splendeur demeure pour protéger contre le variant Omicron« . Cela étant, fait encore noter Dr Hamdi, « avec la disponibilité des stocks de vaccin dont dispose le Royaume, il est donc, très logique de raccourcir ce délai afin de protéger un maximum de personnes doublement vaccinées mais qui malheureusement ne sont pas assez protégées contre le variant Omicron ». A titre de rappel, le ministère de la santé et de la protection sociale avait averti plus tôt à que la possibilité d'un « revers » épidémique restait très probable, compte tenu de l'augmentation notable du nombre de cas et de foyers épidémiques, en particulier familiaux. Aussi, le ministère a-t-il appelé instamment toutes les citoyennes et les citoyens à se rapprocher de ses services afin d'accélérer la prise des première, deuxième et troisième doses de vaccination, tout en respectant pleinement les mesures et mesures préventives individuelles et collectives, y compris la nécessité de porter correctement le masque, le lavage fréquent des mains ou la stérilisation à l'aide d'un désinfectant alcoolique, ainsi qu'éviter les rassemblements et surtout prioriser les gestes barrières en toute circonstance. Cependant la vaccination reste la meilleure protection du moins pour éviter les formes graves de l'infection voire les décès. D'ailleurs la tutelle veille au grain et les personnes concernées devraient recevoir un SMS (1717) sur leur téléphone leur rappelant leur éligibilité à cette troisième dose améliorée, qui a lieu dans tous les centres de vaccination sans pour cela, prendre en considération l'adresse de la domiciliation.