French Montana est le premier artiste nord-africain à faire la couverture du prestigieux magazine GQ. Pas peu fier de ses origines, le rappeur marocain, naturalisé américain, a choisi sa ville natale Casablanca, mais aussi Dubaï et Beirut pour raconter son histoire. Dans la version Moyen-Orient du magazine masculin considéré comme l'un des plus célèbres de mode et de lifestyle, Karim Kharbouch s'est prêté au jeu en parlant de son nouveau passeport, son succès planétaire mais aussi son parcours du petit dealer marocain à la superstar d'aujourd'hui. Très attaché à ses racines, l'interprète de "Famous" qui s'est installé aux Etats-Unis à l'âge de 13 ans est revenu son son statut d'immigrant. "L'immigration signifie tout pour moi. Cela signifie l'espoir, la foi, ça signifie une voix pour tous les gens qui viennent de différents endroits et construisent un pays. Cela veut dire que quelqu'un peut commencer de rien et être quelque chose", explique Montana qui se considère comme un self made man. Le fabuleux destin du petit marocain du Bronx Le rappeur aux millions de disques vendus a grandi à l'autre bout du continent, un garçon musulman marocain élevé à Casablanca. Dans sa chambre, Karim passait des heures à écouter Cheb Hasni et Oum Kelthoum, mais aussi un groupe d'artistes occidentaux. "Cela montre à quel point la musique est puissante: c'est la seule langue parlée dans le monde. Je ne connaissais pas l'anglais avant d'avoir 14 ou 15 ans. Au Maroc, je ne faisais que chanter, Je ne savais même pas quels étaient les mots. Que ce soit Tupac, Wu-Tang, Bob Marley – quoi que ce soit, ça avait un certain sentiment qui m'a fait me connecter à ça", explique l'ex de Khloé Kardashian. Kharbouch est arrivé à New York à l'âge de 13 ans, ne parlant que l'arabe et le français avec lesquels il a été élevé. Le changement a été déroutant pour celui qu'on a longtemps surnommé "Bonjour". Une taquinerie qu'il a utilisée pour construire son nom de scène. "French" suivi d'une admiration certaine pour le héro de Scarface, Tony Montana. Derrière ce pseudonyme significatif se cache un garçon qui n'a jamais oublié d'où il venait, une force pour celui qui continue son petit bout de chemin dans l'industrie américaine de la musique. "J'ai eu le privilège de faire partie des deux mondes, même si je suis né au Maroc. J'ai gagné ma conscience et ma hâte quand j'ai atterri aux Etats-Unis. J'ai probablement le meilleur des deux mondes, si vous me le demandiez. Je suis arrivé là où je devais être, puis je suis revenu immédiatement", confie avec émotion Kharbouch. Un rappeur au grand coeur Avant de connaître le succès, French Montana a avant tout connu la pauvreté, une chose qui lui a donné envie d'aider son prochain. Au Maroc, en Ouganda mais aussi aux Etats-Unis, le rappeur de 33 ans ne manque pas une occasion de donner de sa personne et de son argent. L'artiste a récemment financé deux salles de classes de primaire à Casablanca. Ce dernier travaille actuellement avec l'école Sabae du quartier Mers Sultan pour fournir le matériel nécessaire et des conditions de travail idéales afin de maintenir les salles de classe pendant au moins quelques années. Le rappeur de 33 ans continue son projet philanthropique au sein du Mouvement panafricain et de l'ONG CARE Maroc, qui garantit aux enfants de de la capitale économique un plein accès à l'éducation et à des soins médicaux de qualité. Karim Kharbouch avait aussi collecté plus de 500 000 $ pour l'organisation "Mama Hope"en 2017 quand il avait tourné son clip «Unforgettable» en Ouganda. Au cours de son séjour dans ce pays d'Afrique, il a visité un hôpital où il a rencontré des femmes et des enfants sans soins. Un voyage inspirant pour French Montana, qui fait part de sa collaboration avec l'organisation à but non lucratif qui lutte contre la pauvreté en Afrique, afin d'améliorer le système de santé en Ouganda.