Le Procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat a formellement réfuté les allégations répandues sur les réseaux sociaux concernant des jeunes femmes prétendument filmées en train de pratiquer des actes de « zoophilie » dans une résidence située dans la banlieue de Khémisset. Selon un communiqué parvenu à Hespress, le Procureur général du Roi a répondu aux enregistrements audio circulant sur les applications de messagerie instantanée et les réseaux sociaux, mettant en cause le fils d'un haut fonctionnaire. Ces enregistrements suggéraient l'implication de ce dernier dans l'attirance de jeunes femmes dans sa demeure à Khémisset, les filmant alors qu'elles s'adonnaient à des actes sexuels obscènes avec un animal, moyennant finances. Immédiatement après la diffusion de ses informations, le ministère public compétent a mandaté les services de la police judiciaire pour enquêter sur ces allégations troublantes. Les conclusions de l'enquête ont établi que le propriétaire de la maison en question est un citoyen résidant et travaillant dans un pays européen, démentant catégoriquement toute affiliation familiale avec un responsable judiciaire. De plus, quatre individus, deux hommes et deux femmes, ont été présentés devant le ministère public le 18 janvier 2024. Les femmes sont suspectées d'avoir diffusé les enregistrements audio, basées sur des rumeurs circulant dans certains cercles de la ville. Ces enregistrements ont été partagés avec d'autres femmes, chacune ajoutant sa propre interprétation et inventant des détails, dont l'une a prétendument introduit l'élément de zoophilie. Le communiqué souligne que les résultats de l'enquête révèlent que ces femmes ont propagé des crimes imaginaires, notamment des pratiques sexuelles perverses avec un animal, sans fournir de preuves tangibles. Il suggère que les enregistrements audio pourraient être fabriqués, et que la diffusion des photos de certaines femmes, accompagnées de ces enregistrements, résulte de désaccords entre les deux accusatrices et les femmes dont les images ont été diffusées. Aussi, il est précisé que l'un des hommes déférés est un ami du propriétaire de la maison, tandis que l'autre est un chauffeur de taxi. Les deux sont soupçonnés d'attirer des femmes à cette résidence à des fins débauchées, excluant toute implication zoophile mentionnée dans les enregistrements audio. Sur la base de ces constatations, le ministère public a soumis une requête au juge d'instruction pour enquêter sur les personnes présumées impliquées dans la signalisation d'un crime imaginaire aux autorités, la présentation de fausses preuves, la diffusion d'allégations mensongères et de photos sans consentement. Pour les deux femmes, les charges incluent également l'atteinte à la vie personnelle et la diffamation. Quant aux deux hommes, ils font face à des accusations liées à l'incitation à la prostitution et à la débauche. À la suite de leur interrogatoire préliminaire, le juge d'instruction a ordonné la détention des accusés en attendant la finalisation de l'enquête, souligne le communiqué notant que les recherches se poursuivent pour appréhender d'autres personnes suspectées d'être impliquées dans des activités illégales liées à cette affaire. Il a également souligné que les actions juridiques appropriées seront déterminées en fonction des conclusions de l'enquête.