L'enquête «Dames de fraises, doigts de fée» de Chadia Arab devient une bande dessinée    Le 1er Rabie I 1447 correspond au lundi 25 août, Aïd Al Mawlid Annabaoui sera le 5 septembre    La Mamounia... A Moroccan Legend Crowned Among the World's Greatest Hotels    New organization unites Moroccans worldwide for development and diversity    Le vainqueur de la FA Cup courtise Bilal El Khannouss    Tourisme en images – EP6. Les immanquables de Casablanca-Settat    Mohamed Ihattaren : « Les Pays-Bas, c'est hors de question »    Ifrane : Scandale dans un camp d'été, deux encadrants poursuivis pour atteinte à un mineur    Le Maroc projette un macrocentre islamique à Melilla    Rima Hassan reconnaît les attaches historiques du Maroc au Sahara et affronte les avatars électroniques algériens et séparatistes    Su-57 : l'Algérie demeure l'unique cliente d'un chasseur en mal de crédibilité internationale    Les thèses de rivalités et de succession dans les institutions marocaines, relayées par certains médias espagnols, «sont purement fictives», écrit Omerta    En Algérie, un appel d'opposants dénonce un pouvoir «privé de légitimité réelle» et réclame une mutation démocratique    Revue de presse de ce samedi 23 août 2025    Interview avec Abderazak kabouri : Décryptage des enjeux de la réforme électorale    ONU : Un Zambien nommé Conseiller spécial pour la prévention du génocide    CHAN-2024 (Quarts de finale): Le Maroc bat la Tanzanie (1-0), va en demi-finale    CHAN 2024 : L'adversaire des Lions en demi-finale connu en fin d'après-midi    AS Monaco : Leverkusen proche de recruter Eliesse Ben Seghir    Qualifs Mondial 2026 : Walid Regragui dévoilera sa liste le jeudi 28 août    Prépa CDM (F) Futsal : Le Maroc bat le Guatemala et vise la 3e place Tournoi international de Xanxerê ce dimanche    Bangladesh: Visite du chef de la diplomatie pakistanaise, une première en 13 ans    Droits de douane américains: le secteur des éoliennes menacé    Trump veut deux milliards de dollars du Congrès pour « embellir » Washington    La plateforme Kick de nouveau sous pression après le décès du streamer Jean Pormanove    Morocco leads as top buyer of Spanish gas    Un tribunal prononce une peine alternative pour la première fois au Maroc    Les prévisions du samedi 23 août 2025    Mondial 2026 : les Lions de l'Atlas proches d'une troisième qualification consécutive    Le Maroc entre vérité et propagande : des services de renseignement harmonisés et une expérience sécuritaire pionnière qui renforcent la stabilité    Les sanctions américaines affectent le port d'Algésiras et détournent les routes maritimes vers Tanger Med    2,5 millions de tonnes d'engrais phosphatés marocains destinées à l'Inde pour la campagne de mousson 2025    Le Maroc devient le troisième consommateur mondial de minerai de phosphate avec un volume estimé à 26 millions de tonnes    Rétro - Verso : Retour au bel âge des premiers maîtres glaciers    L'armée algérienne interdit aux Sahraouis de quitter Tindouf afin de réduire l'émigration vers l'Espagne    La Russie prête à aider le Maroc à protéger ses sites énergétiques de cyberattaques    Le Maroc toujours premier client du gaz espagnol    CNDH welcomes law on alternative sentences as a step towards humane justice    L'auteur américain Jeff Koehler revisite le séjour de Henri Matisse au Maroc    Une exposition itinérante célèbre l'Histoire partagée entre Amsterdam et le Maroc    Xing-Tang célèbre 60 ans de développement et de prospérité sociale    TICAD-9 : Soutien aux initiatives africaines de S.M. le Roi sur le climat et la migration    L'UNESCO annonce un record de 264 millions d'étudiants inscrits    Nador : Les images d'un mariage extravagant à Zeghanghane font polémique    Congrès du soufisme: le Royaume affirme son modèle de l'islam modéré    Team'Arti Festival 2025 : Témara et Harhoura s'installent au cœur de la culture urbaine    Interview avec Dr Aziz El Kobaiti : « Le soufisme invite chacun à agir avec justice et à servir la société »    Aziz Chikh, cet ambassadeur de la cuisine meknassie qui a fait élever sa cuisine au rang de gastronomie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La chute de Bachar, la France et l'Europe
Publié dans Hespress le 12 - 12 - 2024

La crise syrienne a impacté de plein fouet la scène politique française. La chute de Bachar el Assad a permis de mettre en lumière les partis et les responsables politiques qui ont exprimé leur soutien au régime syrien alors qu'il était au summum de sa sanglante dictature.
Il est apparu que les deux extrêmes de la politique française, l'icône de l'extrême droite Marine Le Pen et le chef de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, se livraient non seulement à un panégyrique du régime syrien, mais introduisaient leurs audiences dans une forme de déni total de la dangerosité de ce régime à l'égard de sa population.
Ainsi, pour l'opposition à ces extrêmes qui pèsent lourdement sur la scène politique française, l'occasion était opportune pour dénoncer leur complaisance avec les dictatures et leur cécité politique et diplomatique. Et pendant que la dynamique était à l'œuvre pour former un nouveau gouvernement, ces deux personnalités ont été sous le feu des critiques quant à leurs coupables amitiés syriennes.
De l'autre côté, cette brutale chute de Bachar el-Assad a remis au centre des préoccupations françaises et européennes la question migratoire, sur deux niveaux d'analyse. Le premier est la tentation générale d'arrêter de traiter les dossiers d'asile réservés aux citoyens syriens, puisque la raison principale de leur présence sur le territoire européen, la dictature sanguinaire de Bachar el-Assad, est tombée. D'ailleurs, à l'occasion de cette chute, le dossier migratoire, déjà inflammable en temps normal, est devenu un enjeu politique extrêmement radioactif.
Le second est l'obsession, jamais éteinte, de la résurgence du terrorisme, à partir du moment où les prisons syriennes ont été libérées et que des groupes radicaux ont actuellement pignon sur rue en Syrie. Les souffrances dues au terrorisme proche-oriental sont encore vives dans les mémoires françaises et européennes.
Cette double préoccupation impose aux Européens une nouvelle attitude à l'égard de la Syrie, qui soit à la fois homogène et déterminée. La réflexion commune de lever le statut de groupe terroriste de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), le groupe de Joulani, le nouvel homme fort de Damas, fait partie de ces nombreuses cartes de pression que les pays de l'UE peuvent utiliser pour faire pression sur la nouvelle gouvernance syrienne. D'ailleurs, dans la majorité de leurs réactions, les Européens mettent une conditionnalité ferme, sans laquelle aucune normalisation ne pourrait être envisagée. Ce qui s'apparente évidemment à la carotte tendue vers les nouveaux maîtres de Damas.
Aujourd'hui, la chute de Bachar el-Assad semble avoir pris de court toutes les capitales européennes. Paris, Berlin et Bruxelles ont été surpris par la rapidité des événements. L'un des défis majeurs qui s'impose à l'Europe aujourd'hui est de produire une vision commune de ce qu'il faut faire pour accompagner ce tournant syrien. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, dédiée exclusivement à la Syrie, est programmée lundi prochain à Bruxelles.
Il s'agit de penser une position diplomatique commune à l'égard du nouveau pouvoir à Damas, de produire une politique commune de traitement de la crise migratoire, avec des enjeux présents et à venir, et de réactualiser la politique européenne de lutte contre le terrorisme à la lumière de la possible résurgence des organisations comme Daesh ou Al-Qaïda.
À l'image de nombreux pays, l'Europe est dans l'obligation de repenser sa politique à l'égard des crises du Proche-Orient, en prenant en considération que des groupes islamistes connus pour leur radicalité sont sur le point d'accéder au pouvoir à Damas.
C'est cette crainte qui empêche de nombreuses capitales d'exprimer leur totale satisfaction de la chute du régime de Bachar el-Assad. Certes, l'Union européenne est dans un état d'esprit de soulagement qu'un dictateur sanguinaire ait pu quitter le pouvoir en fuyant son pays et en demandant protection et asile en Russie.
Mais il n'en demeure pas moins l'existence de cette grande angoisse de voir la transition syrienne prendre le chemin de l'Irak, qui avait enfanté Daesh, l'expérience de l'Afghanistan, qui avait vu le triomphe des talibans, ou le récent modèle libyen, qui s'est transformé en théâtre d'opérations et de bras de fer entre de multiples États aux agendas politiques totalement antagonistes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.