Le juge d'instruction près de la Cour d'appel de Meknès a décidé, dans la soirée de ce jeudi, de poursuivre deux individus en état d'arrestation et de les placer à la prison locale de Meknès dans le cadre de la détention préventive pour atteinte à l'intégrité d'un enfant. Les dates des prochaines audiences d'instruction ont également été fixées. Les éléments de la Gendarmerie royale d'Azrou ont présenté, jeudi, ces deux encadrants en état d'arrestation devant le procureur général du Roi près de la Cour d'appel de Meknès, dans le cadre d'une enquête concernant des soupçons d'atteinte à l'intégrité d'un mineur. Les faits se seraient déroulés au sein du camp d'été « Ras El Ma », dans la commune de Bensmim, province d'Ifrane, organisé dans le cadre de la quatrième phase du programme national de camping. Après audition par le procureur général du Roi, les deux encadrants ont été renvoyés en état d'arrestation devant le juge d'instruction de la même cour, pour atteinte à l'intégrité d'un mineur et complicité. Le juge d'instruction a ordonné leur placement à la prison locale de Meknès afin de poursuivre leur interrogatoire. Selon les informations fournies à Hespress, les éléments de la gendarmerie relevant de la section judiciaire d'Azrou avaient arrêté, mardi dernier, les deux encadrants du camp d'été « Ras El Ma » et les avaient soumis à une enquête sur instructions du parquet compétent, en lien avec des soupçons d'atteinte à l'intégrité d'un mineur. Les mêmes sources précisent que l'incident s'est produit dans la zone « Sais » du camp d'été, après qu'un comportement immoral d'un encadrant, âgé de 28 ans, a été constaté envers un enfant du camp, âgé d'à peine treize ans. La direction du camp a immédiatement signalé l'incident, conduisant à l'arrestation du mis en cause par la Gendarmerie royale. Parallèlement, un second encadrant, chargé de surveiller l'endroit où le premier s'était introduit et ayant permis à ce dernier de s'approcher de l'enfant, a également été interpellé. Toujours selon les mêmes informations, le premier encadrant a été surpris en train d'avoir des gestes à caractère sexuel envers l'enfant, avant d'être arrêté par les forces de la gendarmerie. Les sources soulignent que sans l'intervention rapide des autorités, le scandale aurait pu être bien plus grave, voire tourner à la catastrophe. Le premier mis en cause a été placé en détention, suivi du second encadrant, initialement accusé de complicité, qualifiée ensuite de participation par le parquet. Dès l'arrestation des encadrants, une protection psychologique a été mise en place pour l'enfant concerné. Par ailleurs, plusieurs défenseurs des droits de l'homme et associations ont appelé l'État à protéger l'innocence des enfants dans les camps de vacances, à sélectionner des encadrants qualifiés pour accompagner les mineurs et à lutter fermement contre ce type de comportements. Selon eux, ce phénomène, récurrent lors des camps estivaux, constitue une grave atteinte à l'enfance et nécessite une répression sévère de tels agissements qualifiés de « monstres humains ».
