L'Office des changes a lancé une campagne d'inspection visant les points de change manuel aux aéroports de Casablanca et Marrakech, afin de s'assurer du respect des règles encadrant ces opérations et de lutter contre le blanchiment d'argent. Cette campagne cible également le marché noir des devises aux abords des aéroports, où des réseaux informels incitent les voyageurs à échanger hors des circuits officiels. Les services de contrôle relevant de l'Office des changes (OC) ont lancé une campagne d'inspection ciblant les points et guichets de change manuel autorisés au sein des aéroports internationaux Mohammed V de Casablanca et Marrakech Menara, afin de vérifier si ces derniers respectent le dispositif légal régissant les opérations de change ainsi que les mesures de précaution liées à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Cette campagne vise également à vérifier si des opérations de change sont réalisées sur le marché noir par des marchands de devises aux abords de ces deux aéroports. Lors de cette campagne d'inspection, les contrôleurs de l'OC se sont servis d'informations précises provenant de notifications qui leur ont été transmises, en plus des données de la cellule de vigilance et de suivi de l'Office, indiquent des sources à Hespress, expliquant que les environs des aéroports sont devenus un espace d'échange illégal de devises, et que des individus impliqué dans cette activité ont recruté des porteurs de bagages, des employés de sociétés de location de voitures et des chauffeurs de taxi pour qu'ils incitent les arrivants à se diriger vers eux au lieu des points de change autorisés, et ce en leur proposant des taux de change plus intéressants que ceux affichés dans les points mentionnés. Les mêmes sources ont affirmé que les missions d'inspection visent à identifier le volume des flux de devises échangées sur le marché noir, à déterminer si elles sont utilisées pour des opérations de blanchiment d'argent en interne comme en externe et à enquêter sur l'origine des montants versés à l'OC. Et pour ce faire, les contrôleurs de l'Office ont intensifié leur coordination avec leurs homologues de l'Administration des douanes et des impôts indirects pour pister les personnes impliquées dans cette activité de change de devises autour des aéroports de Casablanca et de Marrakech. Et les mêmes sources de rapporter que les services de contrôle de l'OC entendent augmenter leurs opérations de contrôle des sociétés de change manuel, en orientant les efforts d'inspection vers le contrôle et le suivi des dossiers de ces sociétés pour s'assurer de leur conformité aux mesures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Les derniers résultats de contrôle ont révélé, d'après les sources de Hespress, que 281 sociétés de change sont en conformité avec les mesures susmentionnées, notant que la gendarmerie des changes a consacré ses efforts à la mise en œuvre des mesures incluses dans la feuille de route de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et celles énoncées par le Groupe d'action financière internationale (GAFI). Il est à noter que les services de contrôle de l'OC ont effectué 353 missions d'enquête auprès d'acteurs appartenant à différents secteurs économiques en une seule année. Par ailleurs, quelque 246 enquêtes ont été menées dans le cadre du contrôle de sociétés appartenant à différents secteurs (commerce et industrie, industries alimentaires et textiles, services, TIC et autres), tandis que 54 autres missions d'enquête ont porté sur le contrôle de sociétés de change pour ce qui est des opérations de change manuel, et 53 enquêtes sur le respect par ces sociétés des procédures nationales en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.