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Rabat en marche pour la dignité : chants, colère et danses pour un 1er mai solidaire
Publié dans Hespress le 01 - 05 - 2025

C'est dans une atmosphère teintée de manifestations, ce jeudi 1er mai, les rues de Rabat ont vibré au rythme des slogans, des chants de lutte et des danses ancestrales. À l'occasion de la Journée internationale du travail, des milliers de manifestants ont répondu à l'appel de l'Organisation Démocratique du Travail (ODT), défilant en rangs serrés pour faire entendre la voix de celles et ceux qui bâtissent la nation dans l'ombre.
Dès les premières heures de la matinée, un long cortège s'est formé au cœur de Rabat. Femmes, hommes, jeunes diplômés, ouvriers, fonctionnaires, travailleuses domestiques, sans oublier les communautés migrantes, tous ont convergé vers un même mot d'ordre : la dignité du travailleur. Un cri collectif lancé sous le slogan : « La main qui construit la patrie mérite d'y vivre dignement ».
Brandissant pancartes, banderoles et drapeaux aux couleurs syndicales, les participants ont exprimé leur colère face à la montée de la précarité, au coût de la vie insoutenable, et à l'érosion des libertés syndicales. Des chants et slogans ont fusé à chaque coin de rue, dénonçant l'injustice salariale, l'absence de protection sociale, et appelant à une réforme en profondeur des politiques de l'emploi.
©Mounir Mehimdate
Prenant la parole face à la foule, Ali Lotfi, secrétaire général de l'ODT, a livré un discours d'une rare intensité : « Le travail des femmes et des hommes qui bâtissent cette nation est sacré. Or aujourd'hui, ces travailleuses et travailleurs, marocains comme étrangers, sont les premières victimes de l'inflation, de la précarité et du mépris. Notre message est clair : La main qui construit la patrie mérite d'y vivre dignement. Nous exigeons des salaires décents, une couverture sociale équitable, un respect strict des libertés syndicales, et une fiscalité qui taxe les grandes fortunes pour soulager les plus démunis».
Le leader syndical a notamment appelé à l'augmentation immédiate du SMIG et des pensions de retraite à 6.000 dirhams, à l'instauration d'un 13e mois de salaire, à la création d'un revenu universel pour les jeunes chômeurs, à la suppression de la limite d'âge de 30 ans pour accéder à la fonction publique, et à une réforme du système de retraite « plus juste, sans plafond discriminatoire entre public et privé ».
©Mounir Mehimdate
Une journée teintée de revendications sans pour autant oublier le caractère festif. En marge du cortège principal, des ressortissants éthiopiens ont pris part à la manifestation dans un élan fraternel et culturel. Drapés dans leurs tenues traditionnelles, ils ont offert un aperçu vivant de leur patrimoine à travers des chants patriotiques et des danses d'unité, symbolisant la force d'un continent en mouvement.
Pas très loin, ce sont des jeunes subsahariens, pour la plupart originaires d'Afrique de l'Ouest, qui ont captivé les regards avec un spectacle chorégraphique vibrant. Tambours, balafons, danses rituelles et voix engagées ont donné à cette mobilisation une dimension spirituelle et politique.
« Nous ne sommes pas que des travailleurs, nous sommes des êtres humains qui méritons respect et dignité, ici comme partout ailleurs », a lancé un représentant du collectif, sous une salve d'applaudissements nourris.
©Mounir Mehimdate
En donnant une place centrale à ces expressions culturelles africaines, l'ODT a voulu envoyer un message clair : la lutte syndicale ne s'arrête pas aux frontières de la nationalité. « Le 1er mai est une journée internationale. À ce titre, il doit retrouver sa dimension universelle, solidaire et plurielle. Nos combats pour la justice sociale sont communs, qu'on soit marocain, subsaharien ou éthiopien. La dignité humaine ne se négocie pas. Elle se défend », a affirmé Ali Lotfi dans une envolée saluée par l'ensemble des participants.
©Mounir Mehimdate
À travers ce 1er mai haut en couleurs vifs, l'ODT ne s'est pas contentée d'un simple défilé annuel. Elle a transformé l'espace public en tribune sociale vivante, où les douleurs du quotidien se mêlent aux espérances collectives. Des douleurs portées à bras-le-corps par une organisation qui n'a cessé de réclamer : une réforme équitable du système de santé et des retraites, une fiscalité sociale basée sur la justice, la régularisation des travailleurs migrants, une loi syndicale conforme à la Constitution, la reconnaissance des syndicats dans tous les secteurs, y compris les TPE et le règlement des dossiers des syndicalistes injustement licenciés.


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