À Malabo, la réunion du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) a été perturbée, comme il était à prévoir, par les manœuvres du tandem polisario-Algérie. À défaut de légitimité ou de projet, ces deux trublions continuent de s'accrocher à la provocation comme unique stratégie. Leur dernière mise en scène, relayée avec empressement par l'agence officielle algérienne APS, flirte avec le burlesque. Le Conseil exécutif de l'UA, réuni à la capitale de la Guinée équatoriale, a été marqué par un simulacre mis en scène par le duo polisario-Algérie. Le motif ? Une prétendue disparition d'un « drapeau ». Pas celui d'un État, bien sûr — car la soi-disant RASD n'est rien d'autre qu'une entité fantoche, sans existence juridique, sans territoire ni institutions réelles — mais d'un bout de tissu sans valeur protocolaire, que l'Union africaine elle-même oublie d'installer. Parler de « vol de drapeau » dans ce contexte relève de l'absurde. Selon l'APS et son clone SPS, des « individus décrits comme appartenant à la délégation marocaine » auraient subtilisé ce symbole creux. On imagine déjà le film : des agents marocains en mission commando pour faire disparaître une relique de propagande. C'est grotesque, mais dans la logique algérienne, tout délire est bon à transformer en incident diplomatique, tant qu'il sert à donner une illusion d'existence à son pantin. Et comme toujours, les mots sont choisis pour frapper l'imaginaire : « comportement de voyou », « attitude sauvage », « violation flagrante », « agenda étranger ». Tout y passe, sauf la vérité. Derrière cette enflure verbale se cache une simple vérité : le polisario n'a rien à dire, aucune contribution à apporter, aucun avenir à offrir. C'est un mouvement figé dans le ressentiment, nourri par les pétrodollars algériens, et incapable d'exister autrement que par le vacarme. À Malabo, aucune délégation sérieuse ne s'est prêtée à cette comédie. Contrairement aux affabulations de l'APS, il n'y a eu ni suspension des travaux, ni indignation collective. Juste une tempête dans un verre d'eau, mise en scène par ceux qui savent qu'ils ne peuvent survivre que dans l'agitation et le conflit. En réalité, la fantoche RASD n'est qu'un prétexte diplomatique usé jusqu'à la corde par un régime algérien obsédé par le Maroc. Car c'est bien là l'essence du problème : Alger, incapable d'assumer son isolement continental, continue de parasiter les réunions de l'Union africaine avec ses obsessions anciennes. Loin de promouvoir l'intégration ou la coopération régionale, il s'acharne à imposer une fiction à des États africains qui, de plus en plus nombreux, reconnaissent la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara. Pendant que le Maroc multiplie les initiatives de développement, renforce les partenariats sud-sud, et œuvre à la stabilité régionale, le duo polisario-Algérie se débat dans une posture anachronique. Mais le vent a tourné. L'Afrique regarde vers l'avenir, vers les investissements, vers les projets concrets. Et elle n'a plus de temps à perdre avec une marionnette sans fil ni voix, agitée par un régime qui refuse de tourner la page.