Prévisions : cap sur 4,5% de croissance économique à fin 2025

La ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a dévoilé ce jeudi les nouvelles prévisions économiques du gouvernement marocain pour l'année 2025, lors d'une réunion conjointe des commissions des Finances et du Développement économique des deux chambres du Parlement. Cette rencontre était consacrée à la présentation du cadre général de préparation de la Loi de finances 2026.
Selon la ministre, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) est attendu à 4,5% à la fin de l'année en cours, en nette progression par rapport aux 3,8 % enregistrés en 2024. Le taux d'inflation est quant à lui projeté à 1,1%.
Ces prévisions, a-t-elle dit, restent toutefois entourées de plusieurs risques, notamment la possible hausse des prix des produits énergétiques, les chocs géopolitiques externes, ainsi que les conditions climatiques qui influenceront le début de la prochaine saison agricole.
© Mounir Mehimdate
Le gouvernement anticipe également une amélioration du solde du compte courant, avec un déficit attendu à 2,2% du PIB, ainsi qu'une réduction du déficit budgétaire à 3,5%. En parallèle, la dette publique devrait se stabiliser autour de 67% du PIB d'ici la fin 2025, contre 67,7% en 2024.
Nadia Fettah Alaoui a, de même, souligné que l'exécution de la Loi de finances 2025 s'inscrit dans un contexte international marqué par une forte incertitude, la persistance des tensions géopolitiques mondiales, un ralentissement de la croissance économique globale, ainsi que les impacts croissants des changements climatiques sur l'économie nationale.
Malgré ce cadre difficile, la ministre a salué la résilience et la durabilité des finances publiques marocaines, grâce notamment aux mesures proactives prises par le gouvernement. Ces choix stratégiques ont permis de préserver les équilibres macroéconomiques, tout en assurant le financement continu des programmes sociaux, le soutien à l'investissement et la création d'emplois.
Les données présentées font également état d'une hausse des prévisions de croissance du secteur non agricole, passant de 4% initialement à 4,4%, soutenue par la performance solide du premier trimestre 2025 et une amélioration des indicateurs conjoncturels au deuxième trimestre. Ces évolutions haussières contribuent à porter la projection globale de croissance économique à 4,5%, contre 4,1% lors de la précédente mise à jour.
© Mounir Mehimdate
La première révision des prévisions, effectuée en mars dernier, avait tenu compte d'une baisse significative des superficies céréalières cultivées, estimée à -23% par rapport à la moyenne des années agricoles normales. Ce recul avait entraîné une réduction de 0,5 point des perspectives de croissance, ramenant la prévision à 4,1 %.
Cette tendance a été confirmée en avril avec l'annonce par le ministère de l'Agriculture d'une production céréalière estimée à environ 44 millions de quintaux, contre une hypothèse initiale de 70 millions dans la Loi de finances.