L'ancien chef de l'Etat brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro a été condamné jeudi à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat à l'issue d'un procès historique, malgré les intenses pressions du président américain Donald Trump en sa faveur. Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a presque aussitôt promis des représailles : les Etats-Unis vont « répondre en conséquence » à cette condamnation « injuste », a-t-il promis. Par quatre voix contre une, la Cour suprême a déclaré coupable l'ex-président brésilien (2019-2022), 70 ans, le condamnant à 27 ans et trois mois de prison. Il a été reconnu chef d'une « organisation criminelle » ayant conspiré pour assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » après sa défaite face au président de gauche actuel, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l'élection de 2022. « Ils appellent cela un procès alors que tout le monde connaît le résultat avant même que cela commence », a réagi sur le réseau social X Flavio Bolsonaro. Le fils aîné de l'ex-président a fustigé une « suprême persécution », à un peu plus d'un an de la présidentielle de 2026. Hoje é o dia em que a supremacia venceu a democracia! Os perseguidos injustamente entram para a História, os perseguidores para a escória. Não vamos desistir do nosso Brasil!#BolsonaroInocente pic.twitter.com/uV43y0oBoU — Flavio Bolsonaro (@FlavioBolsonaro) September 11, 2025 « Aujourd'hui est le jour où la suprématie a vaincu la démocratie ! Ceux qui sont injustement persécutés entrent dans l'histoire, les persécuteurs entrent dans la racaille. Nous n'abandonnerons pas notre Brésil ! », a-t-il écrit. Inéligible jusqu'en 2030 et assigné à résidence à Brasilia depuis début août pour des soupçons d'enttrave à son procès, M. Bolsonaro n'était pas présent aux audiences, pour motif de santé selon sa défense.