Les autorités sécuritaires marocaines ont empêché plusieurs tentatives de migration illégale vers la frontière avec la ville de Sebta au nord du Maroc. Selon des sources proches, des efforts continus ont été déployés pour empêcher les migrants d'atteindre la clôture frontalière et ont abouti à des expulsions ce week-end après la diffusion d'appels à des assauts collectifs sur les réseaux sociaux. Entre samedi et dimanche, des efforts supplémentaires ont été mobilisés pour faire face à un afflux de migrants marocains et subsaharien, vers la frontières terrestre avec le préside de Sebta. Des sources proches du dossier ont indiqué à Hespress que les forces de sécurité ont mené des opérations de ratissage des forêts s'étendant entre les villes de Tanger et Tétouan pour traquer d'éventuels attroupements proches des frontières. Les opérations ont permis de retrouver plusieurs groupes de migrants qui s'apprêtaient à franchir les clôtures vers Sebta. Cette descente des forces de sécurité ce week-end, a permis d'empêcher des groupes de près de 400 migrants originaires de pays d'Afrique subsaharienne de franchir la clôture frontalière, soulignent les sources consultées. Elles ajoutent que ces migrants « ont tous été expulsés vers les régions de l'est et du sud du Royaume ». Parmi eux, se trouvaient 140 migrants marocains dont 40 mineurs. Tous les migrants subsahariens seraient en provenance de différentes régions du Maroc ayant répondu à des appels de migration diffusés sur les réseaux sociaux. Les autorités sécuritaires s'attendent par ailleurs à plusieurs autres vagues de migrations irrégulières ces prochains jours. Elles devraient faire face dans les prochains jours à une pression accrue dans le cadre des efforts visant à empêcher les migrants d'atteindre la clôture frontalière avec la ville occupée de Sebta. Elles se basent sur des indications montrant plusieurs appels à la migration collective et à l'assaut de la clôture frontalière séparant Sebta et Melilla. Des appels à des tentatives de migrations forcées et en groupe, qui se poursuivent sur les réseaux sociaux à l'approche de la mi-octobre. Les sources indiquent que des opérations de traque et d'arrestation de jeunes et de mineurs venus de différentes villes sont en cours dans les villes de Tanger, Fnideq et Tétouan, notant que la majorité des jeunes et mineurs marocains arrêtés sont originaires des villes de Béni Mellal, Khouribga, Errachidia, Tinghir, ainsi que Casablanca, Rabat, Salé et Kénitra, et ont été reconduits vers leur ville d'origine. Ces opérations de renforcement de la surveillance et de mesure de prévention interviennent suite à une augmentation de l'activité des réseaux de trafic d'êtres humains dans le nord du pays, parallèlement à la prolifération d'appels publics, via des pages et groupes Facebook, encourageant des assauts collectifs vers les villes frontalières. Des hélicoptères de la Gendarmerie royale avaient mené, jeudi, des vols de reconnaissance dans les zones et les forêts dans le périmètre de Tanger et la province de Fahs Anjra, à la recherche de regroupements de migrants potentiels venus de différentes régions, en réponse aux incitations propagées sur les réseaux sociaux. Parallèlement à ces descentes des services de sécurité, des enquêtes ont été lancées pour identifier les personnes impliquées dans la diffusion et la planification des appels à la migration irrégulière.