Dans le sillage de la Vision éclairée du Roi Mohammed VI et de la stratégie « Digital Morocco 2030 », le gouvernement marocain a officiellement lancé une « Offre Offshoring Maroc » renouvelée et compétitive. Cette initiative majeure, formalisée par une circulaire détaillée, vise à positionner le Royaume comme une destination d'excellence pour l'externalisation des services, en capitalisant sur ses atouts structurels pour attirer les investisseurs et créer des emplois qualifiés. Considéré depuis plus de deux décennies comme un levier stratégique de croissance, le secteur de l'Offshoring au Maroc entre dans une nouvelle phase de son développement. L'objectif est clair : se positionner sur les segments à plus forte valeur ajoutée, attirer les leaders mondiaux du numérique et promouvoir le « Made in Morocco » dans les services digitaux. Cette offre structurante s'appuie sur trois piliers fondamentaux : le développement d'un vivier de talents, des infrastructures modernes et dédiées, et un cadre incitatif attractif et pérenne. L'offre s'articule autour de P2I Offshoring, des écosystèmes dédiés offrant un environnement de travail « world class ». Ces plateformes, situées à proximité des grands centres urbains, proposent une offre immobilière flexible, des infrastructures de télécommunication de premier ordre et un guichet unique pour simplifier toutes les démarches administratives des investisseurs. Les premières P2I concernées incluent notamment Rabat, Casablanca, Fès Shore, Oujda Shore et Tétouan Shore. Pour séduire les entreprises, le Maroc met sur la table un ensemble de mesures incitatives substantielles, valables jusqu'au 31 décembre 2030 : * Avantage Fiscal sur le Revenu (AIR) : L'impôt sur le revenu des salariés est plafonné à 20% du revenu brut imposable. Un taux préférentiel de 10% est appliqué dans les P2I dites « secondaires » (Fès, Oujda, Tétouan) et dans les régions non dotées de P2I, afin de favoriser une répartition géographique équilibrée des investissements. * Avantage sur l'Impôt sur les Sociétés (AIS) : L'État prend en charge 56% du taux de l'IS pour les entreprises éligibles, réduisant significativement leur charge fiscale. * Prime à l'Emploi (PAE) : Une prime équivalente à 17% du revenu brut annuel est accordée pour tout nouvel emploi stable créé et occupé par un Marocain. * Prime à la Formation (PAF) : Les entreprises bénéficient d'une aide de 3,5% du revenu brut annuel par nouvelle recrue marocaine pour financer leurs actions de formation. Ces avantages sont accessibles aux entreprises opérant dans cinq filières clés : l'externalisation des technologies de l'information (ITO), la gestion de la relation client (CRM), l'externalisation des processus métiers (BPO), les services d'ingénierie (ESO) et l'externalisation des processus de connaissance (KPO). La réussite de cette stratégie repose sur une gouvernance dédiée et de haut niveau. Un Comité de Pilotage (COPIL), présidé par le Chef du Gouvernement, définit les orientations stratégiques. Sur le plan opérationnel, un Comité Technique de l'Offshoring (CTO), présidé par l'Autorité Gouvernementale chargée de la Transition Numérique, est chargé de la mise en œuvre, du suivi et de l'instruction des demandes des entreprises. Pour simplifier les procédures, une plateforme digitale de gestion des mesures incitatives sera prochainement mise en place. La circulaire, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2025, se veut un signal fort adressé aux investisseurs nationaux et internationaux. Elle souligne la volonté du Royaume de créer un écosystème des plus favorables, combinant stabilité, compétitivité et agilité, pour faire de l'Offshoring un pilier durable de l'économie marocaine et un vecteur de son rayonnement international.