Comme annoncé le 14 janvier dernier par le Syndicat des pharmaciens de Casablanca (SPC), un sit-in a été observé ce mardi 29 janvier devant la direction des professions réglementaires du secrétariat générale du gouvernement (SGG) à Rabat, par les pharmaciens des quatre coins du Maroc. Sous la supervision de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM), les professionnels du domaine sont venus crier leur ras le bol,faire valoir leurs revendications, mais aussi dénoncer « l'anarchie qui prévaut ». Brandissant des pancartes où on pouvait lire « Déontologie non respectée, des sanctions à publier » ou encore « 1200 pharmaciens au service de la santé disent non à l'anarchie », les pharmaciens ont dénoncé « le silence complice du SGG et des autorités locales par rapport à cette impunité et cette loi de la jungle qui s'installe à cause de l'indifférence de l'autorité de tutelle« . « Nous avons appelé à ce sit-in parce qu'il y a des sanctions qui ont été publiées envers des pharmaciens qui ne respectent pas l'éthique, la déontologie et la confraternité au niveau de Casablanca et qui mettent en difficulté pas mal pharmacies de banlieue et des pharmacies de quartier. Ce sont des sanctions qui ont été annoncées par le conseil de l'ordre il y a deux ans et nous attendons toujours la publication pour que ces pharmacies rentrent dans l'ordre et arrêtent de causer une anarchie au sein de notre exercice au quotidien au niveau de la Wilaya de Casablanca » a déclaré au micro de Hespress Fr, Docteur Oualid Amri pharmacien et Président du Syndicat des pharmaciens de Casablanca (SPC). Il a également souligné qu' » il y a des pharmaciens en difficultés aujourd'hui à cause de ceux de leurs confrères installés dans les grands boulevards et axes de la ville, et dont les procédés menacent l'avenir de pratiquement 300 pharmaciens qui sont aujourd'hui au bord de la faillite« . Docteur Amri a également affirmé à Hespress Fr que « le syndicat qui représente 1200 pharmaciens est depuis deux ans rentré en contact avec le SGG et le ministère de tutelle pour qu'au moins trouver une solution rapide pour que cette loi de la jungle qui sévit à Casablanca s'arrête, sauf que à la date d'aujourd'hui il y a rien eu. Lors de la dernière assemblée générale des pharmaciens de casa, nous avons décidé de faire ce sit-in pour sensibiliser le SGG et lui demander que les pharmaciens ont en ras le bol de cette état de fait et que la loi est au dessus de tout le monde et qu'il va falloir l'appliquer le plutôt possible. ». Aujourd'hui nous demandons la publication des sanctions décidées à l'encontre des pharmaciens réfractaires, a encore dit le Président de la SPC. Interrogé sur les autres étapes prévues dans le cadre de ce mouvement de contestation, Dr Amri a été catégorique, si rien n'est fait d'ici la semaine prochaine, une escalade sera envisagée. « Oui, à partir de la semaine prochaine », a-t-il affirmé. Et d'ajouter « On μpeut même prendre la décision d'arrêter les gardes de nuit. On ne veut pas le faire on ne veut pas prendre en otage le citoyen et le patient mais aujourd'hui si la loi ne s'applique pas on va prendre des décisions par rapport à ça. » Les Pharmaciens accorderont-ils un délai au SGG pour l'application de la loi ? La réponse du Président de la SPC est « NON » ! » « Je pense qu'on leur a laissé deux ans de délai et qu'aujourd'hui ils doivent s'activer parce qu'ils doivent juste publier sur le bulletin officiel et je pense que ça ne demande pas beaucoup de temps, ça peut se faire dès demain ou dès la semaine prochaine si la volonté est là« , conclut Dr Amri.