Les prix des carburants ont enregistré une baisse notable dans plusieurs stations-service du Royaume à partir de ce mardi, une tendance appelée à se généraliser dans les prochains jours, à l'approche de l'entrée de la nouvelle année civile. Selon des sources professionnelles, le prix du litre de l'essence sans plomb a été réduit de 44 centimes, tandis que celui du gasoil a reculé de 65 centimes. Ces ajustements ont déjà été appliqués dans un certain nombre de stations, alors que d'autres devraient suivre progressivement. D'après les mêmes sources, ces baisses résultent principalement des politiques commerciales adoptées par les sociétés de distribution opérant sur le marché national, une pratique récurrente en cette période de l'année. Les professionnels du secteur évoquent des réductions « significatives » et globalement homogènes entre les différents distributeurs. Dans certaines villes, le prix du litre de gasoil est ainsi repassé sous la barre des 10 dirhams, après s'être maintenu au-delà de 11 dirhams durant plusieurs mois. De son côté, l'essence avoisine désormais les 12 dirhams le litre. À titre d'exemple, à Rabat, certaines stations affichent le gasoil à 10,07 dirhams le litre, contre environ 12 dirhams pour l'essence, des tarifs qui varient toutefois selon les régions et les enseignes. Cette évolution des prix intervient après une période marquée par une alternance de hausses et de stabilisation, étroitement liée aux fluctuations du marché international des hydrocarbures. Elle s'inscrit également dans un contexte où le Maroc demeure totalement dépendant des importations de produits pétroliers raffinés, depuis l'arrêt des activités de la raffinerie Samir à Mohammedia. Dans ce cadre, le Conseil de la concurrence a récemment indiqué que les importations de gasoil et d'essence avaient progressé de 4,2% en volume au cours du deuxième trimestre de l'année en cours, atteignant 1,72 million de tonnes. En revanche, leur valeur globale a chuté de près de 22%, pour s'établir à 10,93 milliards de dirhams, en raison du repli des cours internationaux. Sur les marchés mondiaux, les contrats à terme du Brent pour livraison en février ont enregistré une baisse d'environ 0,3%, s'établissant autour de 61,30 dollars le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate s'échangeait aux alentours de 57,88 dollars le baril, confirmant une détente relative des prix à l'échelle internationale.