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HCP: Baisse de la population active et hausse du taux de vieillissement au Maroc
Publié dans Hespress le 22 - 05 - 2019

Une récente étude sur la démographie du Maghreb indique que le Maroc, comme le reste de la région, feront face au vieillissement de sa population d'ici 2050, ce qui affectera les domaines économique et social et posera à la région des défis majeurs.
Il s'agit d'une étude réalisée par le démographe Mohamed Fassi Fihri et publiée par le Haut-Commissariat au Plan qui s'intitule « Démographie du Maghreb: réalité et perspectives ». Ses données indiquent que la transition démographique que connaissent actuellement les pays du Maghreb a entraîné un déclin de la population en âge scolaire et une augmentation de la population en âge de mener une vie active.
Selon Fassi Fihri, ce changement démographique représente un défi majeur pour les pays de la région et peut être considéré comme un indicateur du don démographique, ce qui montre que les pays maghrébins passent d'une étape importante dont il convient de saisir les opportunités.
Cent millions de Maghrébins
L'étude indique que la population des pays du Maghreb est actuellement d'environ 100 millions, soit 1,3% de la population mondiale et 7,8% de la population africaine, principalement répartis en Algérie et au Maroc, respectivement avec 42,1% et 35,3%, puis la Tunisie (11,7%), la Libye (6,5%) et la Mauritanie (4,5%).
Le chercheur note que le nombre de la population du Maghreb augmente chaque année de 1,3 million, de 1980 à 2018, passant de 49,8 à 99,9 millions.
Bien que le rythme de l'évolution démographique indique un contrôle relatif de la croissance démographique au Maroc, en Algérie et en Tunisie, cela ne signifie pas l'exclusion de la pression démographique dans le future.
Pour illustrer ce constat, même avec un taux de croissance annuel de 1,06%, le Maroc aura chaque année une ville de plus de 300.000 habitants. En d'autres termes, dans les années à venir, le Maghreb sera plus peuplé, ce qui signifie que les besoins actuels en matière d'éducation, de santé, d'emploi, de logement, d'énergie, d'eau, d'infrastructures et de services sociaux continueront de croître. Cette augmentation de la population s'accompagne de trois facteurs: la baisse continuelle du taux de mortalité, la hausse des natalités et la migration.
Jeunesse minoritaire
L'étude révèle que la transition démographique du Maghreb modifie progressivement la composition par âge de la population: alors que la jeunesse demeure la caractéristique la plus importante de la région, la diminution de son poids démographique est devenu évident au fil des ans, comme en témoigne la diminution significative de la proportion de jeunes de moins de 15 ans, de 44,8% en 1980 à 28,3% en 2018.
L'étude confirme que ce phénomène continuera d'augmenter dans le futur. Ce qui changera, à coup sûr, le visage de la société maghrébine, de sorte que les jeunes deviendront une minorité face à l'augmentation du nombre de personnes âgées de 60 ans et plus. C'est là que le Maghreb sera en phase d'entamer un processus de vieillissement démographique.
Ce développement futur de la population maghrébine aura de nombreux impacts, en particulier dans les domaines de l'éducation, de la protection des personnes âgées, de la reconstruction, de l'eau et de la santé, ainsi que des effets de l'activité humaine sur les risques industriels, la pollution, le confinement et le changement climatique.
Selon les chiffres rassemblés par l'étude, la population totale des cinq pays du Maghreb atteindra 131,9 millions d'habitants d'ici 2050, soit 32,1 millions d'habitants de plus en l'espace de trente deux ans. Le poids démographique du Maghreb dans le monde passerait de 1,31% en 2018 à près de 1,35% en 2050. Mais, au niveau continental, la part tombera à 5,2%.
Au Maroc, la population sera de 43,5 millions d'habitants en 2050 contre 35 millions en 2018, l'Algérie de 57 millions contre 42 millions, la Tunisie de 13 millions au lieu de 11 millions, la Libye de 8 millions au lieu de 6 millions, la Mauritanie de 8,9 millions au lieu de 4,5 millions .
Vieillissement rampant
Le vieillissement va peser lourd sur les pays du Maghreb. Le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus atteindra 30,5 millions en 2050 contre 10,2 millions en 2018. Compte tenu de cette accélération rapide, le vieillissement deviendra un problème pour les pays du Maghreb et exercera notamment une pression sur les systèmes de retraite et sur secteur de la santé.
Au Maroc, le nombre de personnes actuellement âgées de 60 ans et plus est de 1,4 million de personnes, mais il atteindra les 3,6 millions en 2050, et leur poids dans la population marocaine sera compris entre 12,7% et 26,5%.
Ceci est également similaire à la montée de l'âge d'activité dans les cinq pays. Il rendra difficile le phénomène du chômage dans un système économique étroit comme celui du Maghreb, en particulier dans la mesure où il touche principalement les jeunes, les femmes, les citadins et les diplômés, ce qui en fait un chômage de longue durée.
Le « don » démographique
Les pays du Maghreb ont une opportunité historique de réaliser une croissance économique exceptionnelle. L'étude suggère que la transition démographique actuelle soit un « don » qui présente de nombreux avantages pour les économies des cinq pays.
Le concepteur de cette idée, David Bloom de l'Université Harvard, explique qu'au cours de cette période, une baisse des dépenses sociales est constatée à cause de la baisse de la demande des services de santé, ce qui peut s'expliquer par une baisse du nombre de jeunes.
Il en va de même pour la demande de services éducatifs, qui est réduite par le déclin de la population en âge d'aller à l'école. L'auteur de l'étude confirme que « la période de la vie de tout pays peut offrir des opportunités de croissance économique exceptionnelle qui ne dure pas moins d'une génération ». Il souligne que cette croissance économique n'est pas automatique, mais doit être valorisée au moyen de politiques appropriées.
Selon l'étude, les pays du Maghreb doivent engager les réformes nécessaires pour tirer parti de cette extraordinaire « bénédiction » afin de faire progresser l'économie.
« Manquer cette occasion, c'est manquer un rendez-vous avec l'histoire, et ceci aura un prix se concrétisant par de très lourds risques d'instabilité, tensions, de demande, et même de radicalisation extrême des populations marginalisées », conclut l'étude.


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