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1er tour CAN/Arbitrage : Les bons et les mauvais points selon Mounir Mabrouk
Publié dans Hespress le 04 - 07 - 2019

Le 1er tour de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2019), qui se déroule actuellement en Egypte, a pris fin, pour laisser place à compter de demain vendredi, aux 8è de finale. Si l'arbitrage n'a pas énormément fait parler de lui, au vu des « antécédents » du sifflet africain, il n'en demeure pas moins que quelques « bourdes » ont été relevées, aux côtés bien entendu d'aspects positifs et d'autres à améliorer. Mounir Mabrouk, ancien arbitre international, fait le tour de la question et nous livre son ressenti.
Pour cet encadrant des arbitres, lors du 1er tour de la CAN, « l'arbitrage était bon dans l'ensemble. Il y avait de tout : des jeunes débutants, des expérimentés et des vétérans du métier. Et on a noté très peu d'erreurs flagrantes ou graves qui ont changé le cours des matchs ou faussé les scores« .
« La majorité des erreurs relevées sont courantes et peuvent arriver. On citera à titre d'exemple la rencontre Algérie-Sénégal où l'arbitre n'a pas sifflé un penalty évident en dépit d'un bon positionnement« , a-t-il confié à Hespress Fr, ajoutant que de même, lors d'une autre rencontre, un joueur ghanéen a été expulsé à cause « d'une mauvaise gestion du match, sinon cette expulsion aurait pu être évitée« .
Le Congolais Ndala, mauvais élève
Notre interlocuteur tient, toutefois, à s'attarder sur le cas de l'arbitre congolais, Jean-Jacque Ndala, qui a officié lors de Mauritanie- Mali, mais également Maroc-Afrique du Sud. « Des erreurs de débutant ont pourtant été relevées lors de ces deux rencontres« , affirme Mabrouk.
« Cet arbitre a pourtant pris part à la dernière coupe du monde des jeunes et est pressenti pour 2022 au Qatar, mais à mon avis il n'était pas à la hauteur de cette CAN« , relève-t-il.
Toujours dans le registre des erreurs d'arbitrage, Mounir Mabrouk énumère : Le Nigeria et Madagascar ont scoré sur des hors-jeu, Ndala a sifflé un hors-jeu imaginaire alors que l'attaquant marocain était sur une action de but lors de Maroc-Afrique du Sud, de même lors de la rencontre RDC-Egypte, l'arbitre n'a pas sifflé la faute sur Mohamed Salah qui aurait pu donner lieu à un penalty, alors que lors du match Algérie-Tanzanie, l'arbitre malgache a sifflé 4 hors-jeu imaginaires.
Aspects positifs retenus
Selon notre interlocuteur, lors de cette phase de poules, « les arbitres ont affiché une excellente condition physique et brillé en termes de vitesse, accélération et changement de rythme, placement, déplacement et positionnement, application et interprétation du jeu, application des nouvelles modifications et travail d'équipe« .
Pour ce qui est de la lecture du jeu et anticipation, l'expert estime que cette dernière « est bonne, mais varie d'un arbitre à un autre pour plusieurs raisons : expérience, difficulté du match et les situations pendant la rencontre« .
Points à améliorer
En dépit d'un rendu jugé « globalement bon« , quelques points doivent encore être améliorés, analyse notre interlocuteur qui cite à cet égard, « la balle à terre et une meilleure gestion des cartons, aussi bien jaunes que rouges, selon les nouvelles règles adoptées ».
La moisson du premier tour
Le premier tour a enregistré 116 avertissements et 3 expulsions (Ghana, Burundi et Kenya). La sélection la moins fair-play est celle du Kenya avec une expulsion et 9 avertissements, a-t-il dit.
Et de préciser que sur les 36 matchs disputés, 26 victoires et 10 nuls ont été notés.
Concernant les juges ayant officié les rencontres de cette phase : 4 sont marocains (deux arbitres de centre, et deux assistants), 6 égyptiens, 5 tunisiens, 2 sénégalais, 2 algériens, 2 camerounais et 1 pour les autres pays participants.
2 arbitres ont dirigé 2 rencontres chacun, dont les deux Marocains retenus pour cette CAN, à savoir Redouan Jyed et Noureddine Jaafari, alors que les autres ont officié un match chacun, au moment où le Mauritanien Dahan n'a dirigé aucune rencontre.
Les arbitres les mieux notés sont Alion (Cameroun), Redouan Jyed (Maroc), Noureddine Jaafari (Maroc), Sadok Salmi (Tunisie), Mustapha Ghorbal (Algérie), Eric Otogo (Gabon), Bamlak Tessema Weyesa (Ethiopie) et Maguette Ndiaye (Sénégal). Ces hommes en jaune ont « bien géré les matchs et commis un minimum d'erreurs », a-t-il fait savoir.
Le sifflet marocain
La CAN enregistre la présence de 4 ambassadeurs de l'arbitrage marocain : Jayed Et Jaafari comme arbitres de centre, et Mustapha Akarkad et Lahcen Azguaou, comme assistants, a souligné Mounir Mabrouk.
Le quatuor représentant le sifflet marocain, a-t-il dit, « a fait bonne impression selon tous les techniciens présents lors de cette CAN. Les juges marocains ont ainsi fait montre de beaucoup de précision et leurs décisions ont été appréciées, en ce sens qu'ils ne cassaient pas le jeu et savaient se montrer fermes au besoin« .
Les deux arbitres de centre ont officié 2 matchs chacun, au moment où on en compte 3 pour les assistants.
Les rencontres des Lions de l'Atlas
Revenant sur les matchs disputés par les Lions de l'Atlas, Mabrouk rappelle que ces derniers se sont mesurés respectivement à la Namibie, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud.
Le premier match était officié par le Rwandais Louis Hakizimana, qui n'a pas commis de faute grossière ayant changé le cours des choses, a-t-il estimé, notant que de son côté, le Camerounais, Alioum Nean, qui a dirigé Maroc-Côte d'Ivoire n'a pas accordé un penalty à Achraf Hakimi.
Mais la « palme d'or des bourdes » revient, selon Mabrouk, au Congolais Ndala qui a arbitré le dernier match des Lions contre l'Afrique du Sud, et qui « n'était pas à la hauteur« .
« Il était souvent dépassé par les événements et avait du mal à contrôler jeu et joueurs, alors qu'il est proposé par la CAF pour Qatar 2022. Son deuxième assistant a également sifflé un hors-jeu imaginaire à la 4' quand les lions pouvaient ouvrir le score et changer ainsi la physionomie du match », a-t-il ajouté.
Nouvelles mesures
Notre interlocuteur évoque, par ailleurs, la circulaire de la CAF qui stipule que si la température se situe entre 35 et 38 degrés, la rencontre doit être suspendue à deux reprises (30' et 75') pour permettre aux joueurs et aux arbitres de s'altérer et de récupérer, « ce qui n'a pas été fait lors des rencontres du Maroc ».
« On relèvera à ce propos une programmation injuste pour les Lions qui ont joué à des heures de grande chaleur et n'ont pas bénéficié d'une programmation leur permettant de disputer leurs rencontres dans des conditions météo plus clémentes, à l'instar de l'Algérie, la Tunisie ou encore l'Egypte« , a-t-il fait remarquer.
Cette édition de la CAN est marquée par la mise en œuvre des nouveaux amendements décidés par l'International football association board (IFAB)2019/2022, une retransmission à l'aide de 32 caméras, l'utilisation de drones pour des prises de vues aériennes. De même des réalisateurs étrangers ont été mis à contribution, dont certains ayant pris part au mondial 2018 ou encore à la dernière coupe d'Asie.
Mabrouk précise encore que « les arbitres sont interdits de déclarations pour préserver leur concentration, et sont encadrés par un préparateur physique spécial lors de leurs échauffements de pré-match pour éviter claquages, déchirures ou toute autre blessure durant la rencontre« .
Et la VAR ?
La Confédération Africaine de Football avait annoncé le 20 juin dernier, que L'assistance vidéo (VAR) devra faire officiellement son entrée à la CAN avec les quarts de finale.
Le patron de la CAF, Ahmad Ahmad avait déclaré qu'après une longue discussion au cours des ateliers du championnat, le Comité exécutif avait décidé d'appliquer la VAR afin d'éviter toute complication ou problème pouvant affecter le bon déroulement de la CAN 2019.
« Si vous regardez les différents pays qui utilisent la VAR, vous voyez bien qu'ils ne se précipitent pas. C'est une technologie que l'on ne maîtrise pas encore totalement. Après discussions et concertations avec les techniciens, nous avons hésité entre les demi-finales et les quarts de finale. Le comité exécutif a tranché pour les quarts. [...] N'oubliez pas qu'il y a des matches où il n'y a pas de VAR ! », avait expliqué Ahmad.
A ce propos, Mounir Mabrouk précise que « la société en charge de la VAR lors de la dernière champions League, des aller et retour de WAC-EST et Zamalek-RSB, a vu son contrat résilié et sera remplacée par une nouvelle société espagnole qui s'occupera de l'application de l'assistance vidéo à compter des quarts de finale« .
Il a, de même, fait savoir que la CAF étudie la possibilité de recourir à des arbitres européens plus rodés à cet exercice pour apporter leur expertise et assurer une utilisation optimale de cette technique.


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