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Brésil : Jair Bolsonaro défend le travail des enfants et crée la polémique
Publié dans Hespress le 07 - 07 - 2019

Jair Bolsonaro a encore frappé. Le président brésilien Jair Bolsonaro, habitué à la controverse, a défendu le travail des enfants, en se servant de sa propre expérience pour appuyer ses dires. Des propos qui ont choqué sur la toile.
« Je travaille depuis l'âge de huit ans … et aujourd'hui, je suis ce que je suis », a déclaré le chef de l'extrême droite lors de son forum hebdomadaire en direct sur Facebook.
« Regardez, lorsqu'un enfant de huit ou neuf ans travaille quelque part, beaucoup le dénoncent comme du » travail forcé « ou » travail des enfants. Mais si cet enfant fume de la pâte de coca, personne ne dit rien », a t-il estimé.
« Le travail apporte de la dignité aux hommes et aux femmes, quel que soit leur âge », a-t-il ajouté.
Ses commentaires ont provoqué des réactions fortement critiques. « Il est le meilleur exemple pour inciter un enfant à ne pas travailler – pour l'empêcher de grandir et devenir un adulte comme Bolsonaro, avec tant de haine et une telle incompétence », a déclaré Marcelo Freixo, un politicien socialiste.
Bolsonaro defende o trabalho infantil e ainda justifica dizendo que trabalhou aos 9 anos e "nunca foi prejudicado". Este é o maior exemplo para criança não trabalhar, pra não se tornarem um adulto como ele: com tanto ódio, incompetência e raiva. Lugar de criança é na escola. pic.twitter.com/MCXjGpMl35
— Marcelo Freixo (@MarceloFreixo) July 5, 2019
La loi brésilienne interdit aux enfants de moins de 16 ans de travailler, sauf dans le cas des apprentis, qui peuvent commencer à travailler à 14 ans.
Selon l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE), quelque 2,5 millions d'enfants et d'adolescents âgés de 5 à 17 ans travaillent au Brésil.
Vendredi, l'ancien ministre des droits de l'homme, de la famille et des femmes de Bolsonaro, l'ancien pasteur évangélique Damares Alves, a tenté de mettre fin à la controverse.
« Notre génération a travaillé dès son plus jeune âge », a-t-elle déclaré, avant d'ajouter : « J'ai travaillé très jeune. Mais cela ne signifie pas que nous allons le dépénaliser (le travail des enfants).


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