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Affaire du Sahara marocain : Baker est mort
Publié dans La Gazette du Maroc le 07 - 11 - 2006

C'est un tournant décisif que nous sommes en train de vivre dans l'affaire du Sahara. Jamais, auparavant, les conditions favorables à une issue définitive à ce conflit artificiellement créé par l'Algérie depuis une trentaine d'années ne se sont réunies. Et ce contrairement à des thèses diffusées par certains nihilistes qui veulent que le Maroc soit acculé à la défensive dans la bataille diplomatique ou qu'il ait perdu le front intérieur.
Aujourd'hui, la situation se présente comme suit :
D'abord, la communauté internationale les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU compris sont favorables au principe de la solution de l'autonomie qui est proposée par le Maroc. Ils sont aussi convaincus qu'il n'existe pas d'alternative viable à la négociation directe pour parvenir à une solution politique.
Ensuite, la gestion interne du dossier n'est plus faite d'une manière unilatérale par le gouvernement central de l'Etat. Aujourd'hui, l'affaire est gérée en concertation avec le partenaire le plus concerné par le dossier à savoir la population sahraouie elle-même et qui le fait à travers une institution représentative qui est le Corcas. Personne ne peut donc prétendre être l'unique représentant des Sahraouis, négocier en leur nom ou être leur tuteur.
Enfin, jamais l'unanimité des puissances autour de la solution de l'autonomie n'aurait pu se faire si le Royaume n'avait pas prouvé par les faits que sa marche vers l'instauration de l'Etat de droit est un choix irrévocable. Car on ne peut créer d'autonomie viable que dans le cadre d'un Etat démocratique. La démarche marocaine est donc globale et ne se base nullement sur l'improvisation, comme on voudrait le faire croire du côté des adversaires du Maroc.
Le conseil de sécurité de l'ONU a décidé, à l'unanimité, de privilégier la solution politique négociée et mutuellement acceptée par les parties pour résoudre le conflit provoqué par l'Algérie autour de la question de la marocanité du Sahara. Réunis le 31 octobre 2006, les quinze représentants des pays membres de l'instance onusienne ont adopté la résolution 1720 qui définit la feuille de route que doit adopter l'organisation internationale concernant la question du Sahara. Une feuille de route dont l'application, à partir de janvier 2007, sera du ressort du nouveau secrétaire général de l'ONU, le Sud-Coréen, Ban Ki-Moon.
Le texte de la résolution a adopté toutes les recommandations du secrétaire général sortant, Kofi Annan, qu'il a présentées dans son rapport du 16 octobre dernier. Un rapport qui a mis en exergue la volonté du Maroc d'engager des négociations directes afin de trouver une issue politique au conflit. Le rapport avait aussi noté le refus de l'autre partie à savoir le Polisario de s'engager dans des pourparlers directs et son attachement au principe de l'autodétermination. Kofi Annan a aussi signalé l'obstination de l'Algérie à s'opposer à toute idée de trouver une issue autre que le fameux plan Baker pour l'organisation d'un référendum. À Alger comme à Tindouf, selon Annan, on préfère le statu quo et que la peine de la population sahraouie perdure au lieu de proposer une solution viable au conflit. Ce qui n'est pas le cas du Maroc qui a proposé la solution de l'autonomie élargie sous souveraineté marocaine.
Et c'est cette solution que l'ONU vient de parrainer à travers la résolution 1720. Le Conseil de sécurité réaffirme «sa volonté d'aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies» avant de demander «aux parties et aux Etats de la région de continuer à coopérer pleinement avec l'Organisation des Nations Unies pour mettre fin à l'impasse actuelle et aller de l'avant vers une solution politique».
Ce texte est on ne peut plus clair : il considère que la situation actuelle ne peut perdurer et que, s'agissant d'une impasse, il faut que les parties concernées entament des négociations directes afin de parvenir à un accord politique qui permette de mettre fin au conflit. Il parle ainsi de deux éléments fondamentaux : «dialogue» et «arrangements». Il n'est pas question comme le souhaitent les adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc d'imposer une quelconque solution. Le tout doit se faire dans le cadre du consensus.
D'autre part, les quinze membres du conseil ont définitivement enterré le fameux plan Baker qui n'est plus à l'ordre du jour et qui est désormais considéré comme obsolète. Le référendum étant techniquement irréalisable et politiquement inconcevable – puisqu'il est rejeté par le Maroc pour des raisons justes que la communauté internationale a très bien comprises – le Conseil de sécurité a conclu à sa désuétude et ne le mentionne plus dans sa littérature.
Cette résolution se distingue aussi par le fait qu'il s'agit du premier document concernant le Sahara à bénéficier du soutien total des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et à être approuvé à l'unanimité des membres non-permanents. Ainsi, il a d'abord été co-rédigé par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la fédération de Russie. Pour ce qui est de la Chine, il est à rappeler que Pékin soutient l'intégrité territoriale du Maroc. De son l'Espagne, un pays qui constitue un élément très important dans la recherche d'une solution au conflit, elle a été, de source informée, à l'origine de l'idée de la rédaction conjointe par les puissances siégeant au conseil du texte de la résolution.
Les autres pays ont tous unanimement voté pour l'option de privilégier la négociation, le dialogue et le consensus comme les principes fondamentaux de la recherche d'une solution.
Il est ainsi établi que l'ONU adopte le principe de la solution de l'autonomie comme l'unique voie à prospecter. Certes, le mot autonomie n'est pas mentionné dans la résolution, mais, cela est tout à fait normal puisque l'ONU ne peut adopter une voie de solution à la place des parties concernées. Cela serait en contradiction avec le principe du dialogue et de la solution consensuelle qu'elle prône dans sa résolution. Mais, il faut mentionner que le fait d'appeler à une solution négociée signifie automatiquement qu'il est conseillé aux parties d'envisager sérieusement la voie de l'autonomie. Car, on ne négocie que pour trouver une solution médiane. Et le Maroc a prouvé sa bonne volonté en proposant une solution qui permettrait à toutes les parties de sortir de l'impasse et de mettre fin au conflit tout en respectant le principe de «ni perdants, ni gagnants».


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