Le ministère de la Justice a affirmé, le 17 novembre dernier, n'avoir pas reçu de mandats d'arrêts contre quatre personnalités marocaines dans le cadre de l'affaire Ben Barka, tout en dénonçant la méthode du juge chargé de l'enquête en France. Une source française avait indiqué, le 16 novembre 2007, que quatre mandats d'arrêt visant notamment de hauts responsables marocains, avaient été diffusés par Interpol dans le cadre de l'enquête menée en France sur la disparition de Mehdi Ben Barka. Le ministère de la Justice a également dénoncé «la partialité et les provocations ayant entaché la procédure d'instruction de la part du juge français», Patrick Ramaël, reprochant à ce dernier de s'être fait passer pour un exploitant agricole lors d'une visite au Maroc, et de s'être conduit de «façon cavalière» avec le parquet de Casablanca. Le ministère de la Justice a notamment reproché au magistrat français d'avoir rendu publiques ses commissions rogatoires, des photos et des documents, avant de les transmettre de façon légale aux autorités judiciaires marocaines. Le ministère a enfin exprimé son «refus de toute tentative d'empiètement sur les compétences des autorités judiciaires marocaines».