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Tanger : Il ne reste plus grand chose !
Publié dans La Gazette du Maroc le 13 - 02 - 2009

Tanger est en proie aux démons de la promotion immobilière et à un mal typique qui consiste à pleurnicher sur le passé…
Nul ne peut dire que Tanger a fait sinon peau neuve, du moins une plus jolie peau… en surface. C'est-à-dire le centre ville et les ruelles touristiques des grand et petit socco, recouvertes à grands frais de pavés parisiens enchâssés dans le sable. Avec les pluies torrentielles de ces derniers mois, ils sont tous en train de se déchausser, le sable s'écoulant avec l'eau… Ces jours-ci, la frénésie de pavement a repris la ville qui a refait de fond en comble le sol de Souk El Maghazine. Pourquoi ? Ma foi, nul ne le sait. Ils venaient d'être refaits un an auparavant. Par contre, les inondations récurrentes et les maisons qui s'effondrent depuis deux mois dans les quartiers populaires de la ville, ne mobilisent pas autant d'énergie. Même le front de mer, objet de tant d'attention montre de vilaines excavations et des terrains vagues inondés, juste entre les très chics «ruche» et «café Céline Dion». Tanger, plus encore que n'importe quelle ville du royaume, est par excellence la ville à deux vitesses et surtout la ville où l'on soigne la façade. Derrière…
Le théâtre Cervantès
Pendant longtemps le «Gran Teatro Cervantes» a été le théâtre d'une vie culturelle intense à Tanger. Une effervescence dont il ne reste plus grand chose hélas. Mais il n'était pas le seul. Il y avait beaucoup de salles de spectacles, comme le Théâtre de la Zarzuela, le Salon Impérial, The Tivoli Théatre et Romea ; petits théâtres de quartier qui fidélisaient un jeune public enthousiaste, par le biais de projections de cinéma et de pièces un peu olé olé…sans que qui que ce soit ne s'émeuve en ce début de siècle.
Le critique théâtral de l'époque, Issac Assaguay, à l'annonce de sa construction écrivait : «Le Théâtre Cervantes est le complément indispensable de cette jeune vie culturelle (…) pour offrir d'autres horizons à la jeunesse tangéroise.» De fait, par ses dimensions, ses équipements techniques à la pointe pour l'époque, ses éclairages et surtout son décor baroque invraisemblable, le Gran teatro Cervantes devient très vite «la fierté de Tanger et le centre culturel et artistique par excellence». La première pierre fut posée en 1911, le 2 avril, en présence de nombreuses personnalités européennes et marocaines de l'époque, dont Hadj Ben Abdessadek, Pacha de Tanger, l'honorable Menebhi, Sidi Benabou, sans oublier «los periódicos»… Le grand ténor Caruso y donna un récital de printemps en 1929 fort apprécié. Toutes les «stars» de la scène espagnole et américaine du Sud ; l'étonnante Maria Flores et même Antonio Machin le Cubain… Mais une large place était aussi faite aux Marocains et à la culture arabo-andalouse. Dès les années 20, il y avait beaucoup d'artistes arabes, invités par l'association «Hilal» extrêmement active. Un «Othello» est monté par les jeunes de cette association et présenté en 1929 devant un public arabe et européen enthousiaste. Il obtint un immense succès. Le 5 février 1929, la grande œuvre à succès «Saleh Eddine Al Ayoubi» de Naguib Hadded, montée par cette même société «le Hilal» mais aussi «Mansour l'adoré» et «Majnoun Leila», l'oeuvre célèbre du grand écrivain «Ahmed Chawqui». Les chanteurs populaires de l'époque : Ahmed Ouyassine, Abdeslam Ajenoui et son frère Mohamed, Mohamed Akalou, Mohamed Haddad, Mohamed Boudakka étaient fréquemment programmés. Le grand Théâtre Cervantes était aussi le lieu préféré des Tangérois argentés pour les grandes festivités commémoratives, religieuses ou profanes. Des années 50 au début des années 70, le Gran Teatro Cervantes ne cesse de décliner jusqu'à tomber quasiment en ruine. Propriété de l'Etat espagnol, après avoir été donné par la famille Gallego ; il est confié pour un dirham symbolique à la municipalité de Tanger entre 1972 et 1992. Depuis 1990, date de la première tentative de restauration, le théâtre est en proie aux démons tangérois de promotion immobilière, de considérations politiciennes maroco-espagnoles et à un mal typique qui consiste à pleurnicher sur le passé sans se donner les moyens réels de traduire en actes une véritable réhabilitation culturelle. Aujourd'hui - cette photo en témoigne - alors que les Espagnols sont prêts à financer l'opération… mais à condition que la Wilaya de Tanger mette un peu d'ordre «architectural» autour du théâtre bouffé par les innombrables constructions illicites. Depuis…


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