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Rhafès plante le décor de la traçabilité du secteur
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 05 - 2004


Pêches maritimes
L'année noire du poulpe a
failli précipiter le patrimoine des richesses maritimes dans la banqueroute halieutique totale. Le redressement vigoureux du secteur et la mise en œuvre de la nouvelle stratégie fondée sur un contrôle dissuasif, sous la houlette du ministre Tayeb Rhafès, ont sauvé les meubles.
Mieux encore, le responsable politique peut se targuer d'avoir mis en navigation une traçabilité salutaire du devenir d'un secteur en pleine renaissance. En effet, après la reprise de
la pêche céphalopodière le 15 mai, le
“ stock halieutique s'est substantiellement reconstitué ” et les règles d'une “ pêche rationnelle et responsable ” sont bien plantées. Rien ne sera plus désormais comme avant ! Il est un fait que la politique scientifique décidée par le gouvernement en se basant sur les conclusions de l'INRH et des experts internationaux avisés s'est révélée payante. En effet, le repos biologique exceptionnellement long, un record dans les annales de la pêche au Maroc, qui aura duré plus de 8 mois, a
permis la reconstitution consistante du stock céphalopodier. En tout cas, selon les assurances du ministre, “ le nouveau stock de poulpe est largement supérieur à la moyenne de toutes les années précédentes ”.
Aux grands maux les grands remèdes
Tayeb Rhafès ne cesse de le rappeler à maintes occasions lorsqu'à son arrivée à la tête du Département en charge du secteur, il s'est heurté à une “ double crise grave ” à laquelle une solution devait être trouvée en concertation avec tous les intervenants en priorité. D'abord, le stock s'est effondré en raison du surdimensionnement de l'effort de pêche et de l'informel qui a généré une réduction drastique de 50% du poulpe. Cette “sur-pêche” a sévi dans les trois segments traditionnels,
hauturier, côtier et artisanal “ alléchés ” par la compétitivité commerciale de cette espèce marine très prisée sur les marchés extérieurs et la “ garantie ” de marchés d'écoulement à prix fort, notamment les consommateurs japonais et européens. La seconde “ secousse ” qui a fait vaciller le secteur s'est traduite par la profusion anarchique des industries de congélation dans le Grand Sud, dont un grand nombre s'est retrouvé au chômage technique faute de ressource. Pour le seul exemple de Dakhla, le nombre des unités de froid est passé de 2 en 1994 à plus de 90 en 2002. Le Département institutionnel a négocié la recherche de solutions pour sortir de l'impasse avec le moins de casse possible. Ainsi, il a été convenu, en étroite concertation avec les industriels et professionnels de la pêche de reconvertir 30 unités de congélation dans le traitement d'autres espèces de poissons que le poulpe, reconstituées en trois grands groupes auxquels ont été délivrées les licences d'homologation nécessaires. Quant à la capture, la solution est connue puisque le repos biologique vient de tirer à sa fin avec la reprise décrétée
depuis le 15 mai 2004. Une reprise partielle en haute mer où ont été
“ libérés ” les deux-tiers de la flotte conventionnelle, le dernier tiers ayant rejoint les grands flots dès le 30 du même mois. Aux grands maux, Rhafès a apporté les grands remèdes. La nouvelle stratégie des pêches maritimes, menée avec “ une main de fer dans un gant de velours” est fondée sur trois piliers majeurs. D'abord, la priorité des priorités revient à l'impérative préservation des ressources halieutiques en promouvant une “ pêche rationnelle et responsable ” qui a acquis droit de cité dans le jargon sectoriel au plan international en délimitant des quotas sur les différents segments de pêche, hauturier, côtier et artisanal en fonction de l'effort d'investissement consenti dans l'acquisition des engins de capture et le mode de pêche consacré. Sur ce chapitre très sensible, le ministre s'est révolté contre les campagnes d'intox qui le ciblent : “ il est stupide et dénué de tous fondements de prétendre que le ministère favorise un segment de pêche par rapport aux autres ”. En ajoutant que la responsabilité des pouvoirs publics consiste à appliquer scrupuleusement les Hautes Directives Royales inspirant la politique gouvernementale. Le second pilier s'est matérialisé par le zoning imposé aux périmètres autorisés à la pêche, sachant qu'avant, tout bateau pouvait voguer à vau-l'eau tout au long des 3500 km de côtes atlantique et méditerranéenne sans être inquiété le moins du monde. En prenant le soin d'indiquer que le choix de la zone de pêche délimitée est laissé au libre choix démocratique de l'opérateur.
Toute stratégie sans contrôle est vouée à l'échec
Enfin, le troisième axe stratégique intéresse la modernisation et la rationalisation de l'activité maritime, où l'industrie navale occupe une pole position. Mais le ministre a tenu à mettre en garde : “ bien entendu, toute stratégie, aussi parfaitement élaborée soit-elle, est totalement inefficace sans contrôle assidu, sévère et dissuasif ”. Et les premiers échos sur ce volet sont plutôt réconfortants puisque la loi a frappé lors d'inspections inopinées entreprises récemment par les commissions locales de contrôle et le Département. Le facteur de satisfaction à retenir, dans cette opération, c'est la collaboration pleine et engagée des différents acteurs impliqués auprès du ministère, à savoir la Marine Royale, la Gendarmerie Royale, les Commissions régionales et les inspecteurs du Département gouvernemental. Des quantités importantes de stock illégal ont été saisies et trois unités de congélation à Agadir se sont vu retirer l'homologation. Ces opérations seront intensifiées, partout dans le Royaume, a assuré Rhafès et “ gare aux contrevenants et délinquants ” quels qu'ils soient. Mieux encore, le ministre a initié des approches élargies pour impliquer les professionnels dans ces opérations de contrôle. Aussi, le projet de loi sur la traçabilité, en cours d'approbation par les instances représentatives du pays, donnera un vigoureux coup de pouce à la régularisation de “ l'Etat de droit maritime ”. En effet, la mouture du nouveau texte comporte des clauses dissuasives à plus d'un titre en infligeant à tout contrevenant des amendes allant jusqu'à 1.000.000 DH et des peines d'emprisonnement de 3 mois et plus. De surcroît, cette traçabilité dicte les règles de mise à niveau et de modernisation de l'activité de pêche maritime dans la perspective d'honorer, dès 2005, les normes internationales en vigueur régissant les exportations à destination des marchés de l'Union européenne. Toujours est-il que Rhafès s'évertue à faire montre de ses convictions sur lesquelles il est intraitable. L'Etat de droit et la démocratie sont incontournables et toute décision du ministère n'est jamais prise sans une large et active consultation préalable des armateurs, industriels et professionnels qui produisent les richesses halieutiques nationales. “ J'ai toujours cru et croit toujours dur comme fer aux vertus du dialogue ”, martèle-t-il souvent. Et, de conclure, “ je place toujours l'intérêt national au-dessus de tout le reste car le patrimoine maritime appartient d'abord et avant tout à la collectivité nationale ”.


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